9 décembre 2007
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Tu quoque mi fili.
Décidément, la mafia russe est dans le collimateur en ce moment.
Elle envahit les écrans ... après avoir peut-être conquis aussi le terrain.
Après Les promesses de l'ombre, voici La nuit nous appartient.
We own the night, telle était la devise du NYPD à la fin des années 80. Mais la rue et la nuit leur étaient chèrement disputées par les trafiquants venus de l'est.
Joaquin Phoenix (déjà remarqué comme l'empereur de Gladiator ou comme le Johnny Cash de Walk the Line) porte le film sur ses épaules. Il y joue le rôle du mauvais fils, amoureux de la belle Eva Mendes, des fiestas discos et des paradis artificiels, et mouton noir de la famille puisque le frangin et le paternel sont à la tête de la brigade des stups ...
Une famille écartelée entre d'un côté les plaisirs faciles, et de l'autre la rigueur de la morale.
Évidemment tout cela ne peut que mal tourner et aucun d'eux ne sortira indemne de l'histoire, certains n'iront même pas jusqu'au bout.
À l'heure des choix impossibles, on frôle parfois la tragédie grecque.
Un peu comme American Gangster (même lieu, mêmes drogues et quasi même époque), le film de James Gray arrive à renouveler le genre et ceux qui croyaient avoir tout vu en matière de poursuite de bagnoles pourront encore s'y laisser (sur)prendre.
C'est filmé nerveusement, au plus près des souffles, des cris, des émotions et des respirations des hommes.
Du bon ou du mauvais côté, ils risquent leur peau, ils ont peur et nous aussi.
Pour celles et ceux qui aiment les polars qui savent renouveler les polars.
D'autres avis sur Critico-Blog. Niko a bien aimé lui aussi.