11 septembre 2008
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Deuxième étage de la fusée littéraire sarde
L'an passé, le premier roman de Milena Agus : Mal de pierres avait fait un tabac, défrayé les chroniques et blogs et tam-tams avaient retenti de son écho.
On s'est donc jeté sur le nouvel ouvrage de cette sarde : Battement d'ailes.
On retrouve comme dans le précédent, le portrait d'un beau personnage féminin un peu décalé, sur fond d'âpres paysages de Sardaigne.
Une femme à l'approche de la cinquantaine qui a, il faut bien appeler ça comme ça, un petit grain, notamment pour les choses de l'amour, voire pour les choses du sexe.
C'est ce qui lui permet sans doute d'échapper à la dure réalité : celle qui a un goût d'épouvante.
[...] Un jour Madame a pris son courage à deux mains, et a demandé à l'amant s'il l'aime un peu. Il a souri et il a dit qu'on n'aime pas un peu. Ou on aime, ou on n'aime pas. Madame était allongée sur le lit, nue à côté de lui, qui s'est relevé brusquement, s'est rhabillé, est passé dans la pièce d'à côté. Alors Madame a senti l'épouvante la frôler, elle s'est rhabillée aussi en se promettant de ne plus jamais poser de questions aussi idiotes. Des questions aussi idiotes détruisent toute la magie et, sans magie, la vie a un goût d'épouvante.
L'écriture est toujours aussi belle et chacune des phrases semble être ciselée pendant de longs après-midi au soleil méditerranéen sans pour autant sombrer dans les effets de style à la mode.
Mais ...
Est-ce parce qu'on attendait trop et que la magie de la première découverte ne se répète pas ?
Est-ce parce que le bouquin hésite entre plusieurs personnages et plusieurs histoires ?
Est-ce parce que cela nous est raconté par la voix et les yeux d'une jeune adolescente ?
Il semble que, paradoxalement, une certaine froideur (et non pas le soleil) baigne ce roman et que Milena Agus mette une certaine distance entre ses personnages et nous.
Comme si on était passé à côté de quelque chose.
C'est l'occasion pour celles et ceux qui n'avaient pas encore découvert Milena Agus de se plonger dans le Mal de pierres.
Pour celles et ceux qui ont aimé le Mal de pierres.
Cathe partage un peu notre avis comme Benoit.
Bien sûr d'autres blogs en parlent comme Papillon ou Sylvie.
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