16 février 2009
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La trilogie Barcelonaise.
Les BD au dessin très «moderne» ne sont pas toujours très lisibles, du moins à notre goût plutôt conformiste en ce domaine, avouons-le.
Alors il nous faut dire du bien de cette trilogie qui nous vient d'Espagne : un peu dans la même veine que l'excellent Tueur dont nous avions parlé à plusieurs reprises, voici Jazz Maynard.
Le dessin y est résolument moderne et toujours en mouvement, vif et nerveux, qu'on en juge sur cette planche.
Cette BD est d'ailleurs plutôt violente, bien plus que Le Tueur où l'ironie nonchalante maintenait une certaine distance avec le propos.
Aux côtés de Jazz Maynard, le mauvais garçon (mais bon joueur de trompette jazzy), nous voici plongés dans les bas-fonds de Barcelone, dans le quartier d'El Raval.
Entre prévarication des autorités municipales et mainmise de divers gangs sur le barrio, ça castagne à tout va (ça castagnette même, puisque nous sommes au pays ibère - ah ah) et Jazz Maynard a bien du mal a sauver sa soeur, quelques diamants et sa propre peau des griffes des méchants.
Voilà donc trois albums menés à grand rythme et qu'on dévore tout aussi vite.
Peut-être aurait-on aimé un peu plus d'épaisseur à l'intrigue et aux personnages, mais ne faisons pas la fine bouche.
Pour conclure, qu'on nous permette au passage de relever cet aphorisme au coeur de l'actualité, pénétré de sagesse et taggé sur l'un des murs de Barcelone, du moins sur l'un des murs de la BD :
[...] Nous croirons à la crise quand les riches se suicideront en masse.
Difficile de mieux dire.
Pour celles et ceux qui aiment les voyous et les mauvais garçons.
D'autres images chez Bédéthèque.
Riffhifi et Nicolas en parlent.