À l'aube du dernier siècle, Gabrielle Chanel est abandonnée par son père.
C'est l'histoire de cette orpheline que nous conte le film d'Anne Fontaine Coco avant Chanel : l'éclosion d'un papillon, la libération d'une femme.
Une anarchiste de la mode, une effrontée qui bouscula les convenances, osa monter à cheval à califourchon, fumer sa clope, boire sa coupe, s'habiller à la garçonne et finalement ne dépendre d'aucun homme.
Mademoiselle réussira à extirper les femmes des crinolines et des chapeaux en forme de pièce-montée.
Un rôle en or pour Audrey Tautou qui incarne la naissance de la future Coco Chanel.
Le film est une ode à Coco, à Audrey Tautou et à la femme libérée de ses corsets.
La jeune Gabrielle découvre le jersey de son amant anglais, le tweed de son protecteur parisien, les tricots rayés des pêcheurs du Touquet et bien sûr les canotiers ou les pyjamas de ses hommes.
Elle collectionne impressions, couleurs et tissus, tout ce qui alimentera plus tard son inspiration de grande couturière.
Tout cela est admirablement bien rendu (un film "en costumes" d'époque, bien léché et parfois un peu long) jusqu'à la très belle explosion finale : le premier défilé de Mademoiselle Chanel où l'on retrouve toutes ces matières et couleurs qu'on nous a laissés deviner tout au long du film.
Une mention spéciale pour Benoit Poelvoorde (le protecteur, nobliau de province, mais de province proche de Paris, amateurs de chevaux et de jolies femmes) qui semble taillé pour ce rôle et qui charpente le film aux côtés de la fragile Audrey Tautou.
Pour celles et ceux qui aiment les froufrous.
Pascale vient de le voir également.
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