Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Le blog de A à Z

Pratique : tous nos coups de coeur par ordre alphabétique, le répertoire du blog  Nos belles photos de nos beaux voyages
Pratique : tous les artistes et groupe de musique par ordre alphabétique d'auteur, le répertoire du blog  Pratique : tous les films par ordre alphabétique d'auteur, le box office du blog

Les bouquins de A à Z

Pratique : tous nos bouquins par ordre alphabétique d'auteur, le répertoire  Pratique : tous nos bouquins nordiques par ordre alphabétique d'auteur, ne perdez pas le nord
Pratique : tous nos polars par ordre alphabétique d'auteur, le répertoire des polars  Pratique : tous nos bouquins asiatique par ordre alphabétique d'auteur, le répertoire des auteurs asiatiques du blog
Pratique : toutes nos BD par ordre alphabétique, l'annuaire des BD du blog  Nos meilleurs petits bouquins, les opsucules minuscules de moins de 100 pages
Le best-of de nos meilleurs bouquins, les coups de coeur parmi les coups de coeur  Les suggestions du chef, coups de coeur parmi les coups de coeur


On voyage !

Les photos de nos voyages

on vous a vu

  • Statistiques depuis 2006
  • [] aujourd'hui
  • [] en ligne

 

ON TROUVE !

 

Loading
ON EN EST   
Retrouvez-nous sur Critiques Libres   Retrouvez nous sur Trip advisor
Retrouvez nous sur Babelio   C'est Wiki sait tout  
Notre logo   Le contenu de ce blog n'est pas libre de tout droit, cliquez pour le détail

On A Tout Archivé

23 septembre 2009 3 23 /09 /septembre /2009 19:24
Pascale en parle
Elles ont de belles gambas, les aliènes |

Attention, une mauvaise bande-annonce peut cacher un excellent film ! Candidat au best-of 2009

Certes, District 9est bien un film de SF, jugez-en plutôt : les militaires qui gèrent le camp de réfugiés se baladent en blindés fraîchement peints de blanc et siglés MNU ... mais il s'agit d'une milice privée. C'est pas de la science-fiction ça ? 

Onu soit qui mal y pense, nous revoici donc (1) aux prises avec ces sociétés militaires privées qui fleurissent dans nos poubelles.

Mais là n'est pas seulement le propos du sud-africain Neill Blomkampqui situe l'action à Johannesburg : des indésirables parqués dans les townships de la banlieue de Jo'burg, c'est pas de la science-fiction ça ?

Et pour ceux qui n'ont pas encore compris ou qui se croient encore hors de portée loin dans le futur, Neill Blomkamp prend soin de filmer tout ça façon JT de 20h, façon documentaire de tous les jours, un peu dans la ligne de Battle for Haditha ou de Redacted.

Bref, de la politique-fiction certes, mais fortement ancrée dans notre présent, c'est le moins qu'on puisse dire !

Le scénario du film est plus qu'astucieux : habituellement les américains filment de gigantesques vaisseaux aliens qui s'arrêtent au-dessus de New-York (2) et leur civilisation ultra-puissante menace de détruire la planète. Heureusement Uncle Sam et ses GI Joe veillent au grain et réussissent généralement à sauver leur pays et une bonne partie du monde avec (en principe, nous, on est toujours dedans).

Blomkamp brise tous ces codes : les aliens sont au-dessus de Jo'burg en pleine Afrique et nous font le coup de la panne d'essence. Ils sont malades, affamés et fatigués, on les parque dans un camp de réfugiés !

L'autre astuce, c'est Sharlto Copleyqui incarne l'anti-héros : fonctionnaire idiot, badge en sautoir, raie sur le côté, photo de son petit ange sur son bureau, gilet infâme et accent impayable, absolument ravi de nous faire visiter son camp de réfugiés face à la caméra du reporter, pendant que les militants des droits des non-humains manifestent à l'entrée du District 9.

Ah ! cette scène où, toujours devant les caméras, il jubile et plaisante sur l'irrésistible bruit de pop-corn que font les embryons d'aliens quand ils éclatent alors que derrière lui ses collègues armés de la MNU passent au lance-flammes les cabanes du bidonville ! La bêtise humaine à la puissance dix ! On ne peut ni mieux dire, ni mieux filmer !

Blomkamp ratisse large (apartheid avec les panonceaux "interdit aux non-humains", nazisme antisémite avec les camps de concentrations et les expériences dignes de Mengele, opérations militaires en Afrique ou au Moyen-Orient avec les cow-boys de la MNU, ...) pour faire une sorte de compile de tout ce qu'aura engendré notre sens aigu de l'hospitalité désormais réputé dans toute la galaxie.

D'ailleurs, après le film, on se surprend à prier pour que les aliens de tout bord comprennent bien qui on est (3) et qu'ils fassent un large détour pour ne jamais se poser sur notre terre : il est sûr que nos gouvernements seraient incapables de gérer la situation, ce serait la cata !

On est loin de quand on était petit et qu'on rêvait d'un aimable et intelligent rendez-vous avec les extra-terrestres façon Rencontre du 3° type (4).

District 9 s'emploie à démolir consciencieusement nos rêves (sur notre rencontre avec les extra-terrestres) et nos illusions (sur notre réalité bien humaine et bien terrestre).

On sort du ring sonné, KO, avec des phrases timides du genre : "Eh ben ..., ça décoiffe hein ?".

Y'a pourtant plein d'humour (l'anti-héros, le petit E.T. bricoleur,...), plein de réparties ironiques dans les dialogues, mais Blomkamp ne nous laisse pas le temps de savourer, pas une seconde de répit (faudra le revoir en DVD) : ça démarre très très vite et le montage serré, haletant, ne faiblit pas un instant. C'est violent et la tension est très forte à laquelle s'ajoutent quelques scènes un peu gores (sûr qu'il faudra quelques semaines avant qu'on remange des gambas ...).

Bon, on aurait pu écourter un peu la seconde partie du film avec ses courses-poursuites-fusillades, ça fait sans doute partie du cahier des charges destiné à remplir les salles obscures, mais il serait vraiment dommage de passer à côté de cet ovni filmique, façon grand-huit.

Même MAM, pourtant allergique non pas aux crevettes mais aux ambiances SF, a été emballée (stressée mais emballée), c'est dire !

Et ce n'est que le premier long métrage de Neill Blomkamp (certes Peter Jackson, le seigneur des anneaux, était aux manettes de la production mais quand même) !

Plaignons le prochain réalisateur à qui un studio commandera un film de SF ... comment faire après District 9 ?

___
(1) : déjà avec
Jeux de pouvoir, c'était avant les vacances.
(2) : c'est ce que dit l'un des personnages du film d'ailleurs !
(3) : j'espère qu'avec la TNT les ondes filmiques continuent à se disperser dans le cosmos, sinon il va falloir bricoler quelque chose.
(4) : encore une allusion dans un dialogue où quelqu'un à l'arrivée du vaisseau s'attendait plutôt à voir de jolies lumières ! 

Profitons-en, même si c'est un peu facile, pour saluer au passage le sens de l'à-propos cinéphilique de notre ministre de la non-immigration Eric Besson qui, après avoir grandement contribué il y a quelques mois (et on l'en remercie, si, sincèrement) à la campagne de promotion du film de Philippe Lioret, Welcome, saisit l'occasion de la sortie de District 9 pour commanditer l'évacuation manu militari de la Jungle de Calais. On en reste quoi ?


Pour celles et ceux qui aiment les crevettes.
Quelques articles ici ou . Gator, Pascale, Mlle Bulle, E&O en parlent.
Partager cet article
Repost0

commentaires

C
<br /> Comme toi, j'avais pas aimé la bande annonce, et je ne voulais absolument pas aller le voir. Et quand j'ai vu ton article, les éloges que tu y faisais, j'ai changé d'avis.<br /> Et ben, je ne le regrette pas. Quel film ! Quelle claque ! C'était pas joli-joli à voir, mais c'était nécessaire...<br /> Merci à toi de ce bon conseil !<br /> <br /> <br />
Répondre
B
<br /> <br /> Effectivement ce film est à lire comme un pamphlet politique sur notre relation à l'autre (à l'alien, au black, au juif, ...). Certains n'y ont vu qu'un prélude<br /> à un futur jeu vidéo (c'est ce que laissait entrevoir effectivement la mauvaise bande-annonce et la mauvaise affiche) et certes la dernière partie du film relève un peu d'un shoot'm all<br /> basique mais bon, la première moitié vaut largement le déplacement.<br /> <br /> <br /> <br />
A
<br /> J'ai tout simplement adoré ce film ! Et tous ceux avec qui j'en parle, sont d'accord pour dire que District 9 est un film de science fiction innovant très bien ficelé.<br /> Je ne suis pas très "science fiction" d'habitude, mais là, j'ai été conquise et les "crevettes" sont rentrées dans mon imagerie.<br /> <br /> <br />
Répondre
C
<br /> J'adhère totalement à ce billet! J'ai vu le film lundi dernier, et j'ai tout simplement adoré. Le réalisateur a su allier action, science fiction, et réflexion intelligente sur la condition humaine<br /> au sens large. Les références sont nombreuses, toujours utilisées à bon escient, un vrai bonheur de cinéma (a défaut d'être réjouissant sur la nature humaine!)<br /> <br /> <br />
Répondre
P
<br /> ben pas franchement d'accord du tout avec ces éloges. La partie "réflexion" est minime, le tout étant que , comme d'hab, on voit un carnage et une exhibition d'armes pendant la majeure partie du<br /> temps. Le "héros" est débile, même quand il dit je t'aime à sa femme, c'est ridicule ; les "aliens" n'ont aucune crédibilité, bref, on y croit jamais, et même au second ou troisième degré ça passe<br /> pas. Ni drôle (2,3 gags je veux bien l'admettre qui font rire mais c'est bien peu) ni spirituel, tout simplement bête, simpiste, risible, et bien bourrin, et en plus ça tue les yeux avec la caméra<br /> emportée genre ma belle-mère filme les aliens au camescope et bouge tout le temps....arghhhhhhhhhhh comment peut-on avoir du plaisir à voir cela ? Je suis estomaqué. Mais bon, si les gens aiment,<br /> c'est peut-être moi l'alien ;-)<br /> <br /> <br />
Répondre
O
<br /> C'est "Blomkamp" et non "-kampt"<br /> ;)<br /> <br /> <br />
Répondre
B
<br /> <br /> Yes, thanks !<br /> <br /> <br /> <br />

On A Tout Rangé