7 octobre 2009
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Souriez, vous êtes au nirvana.
Ils ont parcouru plus d'un millier d'années et plusieurs milliers de kilomètres pour venir se laisser approcher au Musée Cernuschi : les Buddhas du Shandong sont au Musée de la ville de Paris jusqu'au 3 janvier. À ne pas manquer.
Ces quelques statues de grès aux reflets polychromes sont superbement exposées et mises en valeur et de nombreuses explications érudites les replacent dans l'histoire du bouddhisme.
Une expo comme on les aime et qui rappelle bien sûr les guerriers de Xian venus l'an passé à la Pinacothèque.
La découverte de ces bouddah et autres bodhisattva (mi-princes, mi-saints) est toute récente et date de 1996 lorsque la ville de Qingzhou dans le Shandong au sud-est de Beijing dans la péninsule du Fleuve Jaune décide d'effectuer quelques terrassements pour un nouveau terrain de foot ... (on va finir par aimer le foot).
Les statues exposées datent du V° ou VI° siècle de notre ère. Certaines atteignent une rare perfection, épurées jusqu'aux limites de nos arts modernes comme celle du bouddha ci-contre (près de 2m) qu'on considère un peu comme le clou du pestacle.
Cet émouvant dieu androgyne garde tout son mystère et le drapé de son vêtement évoque forcément celui de la belle Arsinoë venue d'Alexandrie fin 2006 dans la nef du Grand-Palais.
Une étape incontournable pour alléger son karma et s'éveiller sur le chemin du nirvana ...
Ce billet est également paru sur Ideoz, le magazine du voyage.
Pour celles et ceux qui aiment les sourires enigmatiques.
Le Monde en parle.