11 mai 2007
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[...] - Des conseils à nous donner, commissaire ? demanda Münster lorsqu'ils quittèrent le bar.
Va Veeteren se gratta la nuque.
- Non, répondit-il. Tu l'as très bien dit : il faut aussi savoir patienter. Les poules ne pondent pas plus vite parce qu'on les regarde.
- D'où vous viennent toutes ces tournures imagées ?
- Je n'en sais rien, dit Van Veeteren, content de lui.
C'est comme ça avec nous autres, les poètes : l'inspiration nous vient sans qu'on sache comment.

[...] Nous n'avons aucune preuve, insista Münster. Et nous n'en aurons pas.
- Mais il ne le sait pas.
- Il ne tardera pas à le comprendre. Ça doit lui sembler étrange qu'on ne l'arrête pas en sachant qu'il a trois meurtres sur la conscience.
Van Veeteren écrasa sa cigarette et lâcha le rideau.
- Je sais, grommela-t-il. C'est de l'intestin qu'on m'a amputé, pas du cerveau.
Mais la grande originalité de ce polar tient bien sûr dans l'étrange manière avec laquelle la justice sera finalement rendue ... mais ça, on ne peut pas vous en dire plus.
