14 mai 2007
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12:55
On avait déjà apprécié le très curieux The World en 2004 du même réalisateur chinois Jia Zhang Ke.
Voici aujourd'hui Still Life.
Au départ, il y a bien sûr notre fascination pour les Trois Gorges du Yangzi Jiang (le Fleuve Bleu) et la proximité de Chongqing, la plus grande municipalité du monde.
Fascination pour les Trois Gorges, à la fois pour la grandeur des travaux controversés entrepris par ces étonnants chinois (le plus grand ouvrage hydro-électrique jamais réalisé) et pour la beauté mythique de ce site naturel (qu'on ne verra donc jamais plus intact ...).
Bref, un décor naturel et social idéal pour un film chinois !
Et c'est précisément ce côté social et humain qui nourrit le film de Jia Zhang Ke, qui s'intitule d'ailleurs en VO : les braves gens des Trois-Gorges.
Cela relève presque du documentaire et ces braves gens sont filmés au plus près, la caméra frôlant les corps et les torses nus de ces travailleurs qui manient leur masse avec régularité sous la chaleur.
Les fourmis démolissent consciencieusement leur fourmilière menacée par la montée des eaux du barrage. Avant d'aller essaimer ailleurs, dans d'autres villes, d'autres usines, d'autres vies.
Cette disparition, cette démolition, c'est aussi celle des couples et des vies passées. Des vies que les deux acteurs cherchent, chacun de leur côté, à reconstruire sur les décombres, à retrouver sous les gravats, ... en vain bien sûr : la Chine fait du passé, même récent, table rase, et là, ce n'est plus une métaphore.
Le dépaysement est total : les valeurs de ces braves gens, leur rythme de vie, leurs attentes, tout cela n'a rien à voir avec notre occidental way of life et aucune concession n'est faite à nos modes de pensée. Si l'on ajoute à cela la lenteur contemplative et mélancolique du film, on comprend que la séance ne sera pas du goût de tout le monde et qu'elle est plutôt réservée aux cinéphiles sinophiles.
D'autres blogs en parlent sur Critico-blog et Cathe a bien aimé elle aussi.
Voici aujourd'hui Still Life.
Au départ, il y a bien sûr notre fascination pour les Trois Gorges du Yangzi Jiang (le Fleuve Bleu) et la proximité de Chongqing, la plus grande municipalité du monde.
Fascination pour les Trois Gorges, à la fois pour la grandeur des travaux controversés entrepris par ces étonnants chinois (le plus grand ouvrage hydro-électrique jamais réalisé) et pour la beauté mythique de ce site naturel (qu'on ne verra donc jamais plus intact ...).
Bref, un décor naturel et social idéal pour un film chinois !
Et c'est précisément ce côté social et humain qui nourrit le film de Jia Zhang Ke, qui s'intitule d'ailleurs en VO : les braves gens des Trois-Gorges.
Cela relève presque du documentaire et ces braves gens sont filmés au plus près, la caméra frôlant les corps et les torses nus de ces travailleurs qui manient leur masse avec régularité sous la chaleur.
Les fourmis démolissent consciencieusement leur fourmilière menacée par la montée des eaux du barrage. Avant d'aller essaimer ailleurs, dans d'autres villes, d'autres usines, d'autres vies.
Cette disparition, cette démolition, c'est aussi celle des couples et des vies passées. Des vies que les deux acteurs cherchent, chacun de leur côté, à reconstruire sur les décombres, à retrouver sous les gravats, ... en vain bien sûr : la Chine fait du passé, même récent, table rase, et là, ce n'est plus une métaphore.
Le dépaysement est total : les valeurs de ces braves gens, leur rythme de vie, leurs attentes, tout cela n'a rien à voir avec notre occidental way of life et aucune concession n'est faite à nos modes de pensée. Si l'on ajoute à cela la lenteur contemplative et mélancolique du film, on comprend que la séance ne sera pas du goût de tout le monde et qu'elle est plutôt réservée aux cinéphiles sinophiles.
D'autres blogs en parlent sur Critico-blog et Cathe a bien aimé elle aussi.