Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Le blog de A à Z

Pratique : tous nos coups de coeur par ordre alphabétique, le répertoire du blog  Nos belles photos de nos beaux voyages
Pratique : tous les artistes et groupe de musique par ordre alphabétique d'auteur, le répertoire du blog  Pratique : tous les films par ordre alphabétique d'auteur, le box office du blog

Les bouquins de A à Z

Pratique : tous nos bouquins par ordre alphabétique d'auteur, le répertoire  Pratique : tous nos bouquins nordiques par ordre alphabétique d'auteur, ne perdez pas le nord
Pratique : tous nos polars par ordre alphabétique d'auteur, le répertoire des polars  Pratique : tous nos bouquins asiatique par ordre alphabétique d'auteur, le répertoire des auteurs asiatiques du blog
Pratique : toutes nos BD par ordre alphabétique, l'annuaire des BD du blog  Nos meilleurs petits bouquins, les opsucules minuscules de moins de 100 pages
Le best-of de nos meilleurs bouquins, les coups de coeur parmi les coups de coeur  Les suggestions du chef, coups de coeur parmi les coups de coeur


On voyage !

Les photos de nos voyages

on vous a vu

  • Statistiques depuis 2006
  • [] aujourd'hui
  • [] en ligne

 

ON TROUVE !

 

Loading
ON EN EST   
Retrouvez-nous sur Critiques Libres   Retrouvez nous sur Trip advisor
Retrouvez nous sur Babelio   C'est Wiki sait tout  
Notre logo   Le contenu de ce blog n'est pas libre de tout droit, cliquez pour le détail

On A Tout Archivé

27 janvier 2010 3 27 /01 /janvier /2010 07:21
Romans d'aventure en parle

C'est pas l'homme qui prend la mer ...   


En écho à notre billet sur l'insolite Histoire d'Usodimare, O. le marin nous a fait découvrir son auteur fétiche : Joseph Conrad un polonais né en Ukraine qui vécu à Marseille et qui écrivait en anglais.

Un homme de voyage, citoyen du monde comme tous les marins, il en était un lui-même pour s'être engagé dans la marine marchande britannique.

Cet auteur mal connu aura vécu la charnière entre les deux siècles (il est mort en 1924) et il influencera les plus grands : Faulkner, Gide ou Malraux, pour ne citer qu'eux.

On a commencé par ce qui n'est peut-être pas son roman le plus facile, mais qui nous conte une histoire proche de celle d'Usodimare : Au bout du rouleau.

L'histoire d'un marin, bien sûr, un de ces grands capitaines de la marine marchande du XIX° siècle, souvent propriétaires de leurs propres navires, qui parcouraient les mers sur leurs grands clippers à la poursuite de la bonne fortune.

C'était avant que les vapeurs ne viennent bouleverser cette économie très particulière.

[...] On ne pouvait s'y tromper : un vapeur désarmé était chose morte ; un voilier semble en quelque sorte toujours prêt à reprendre vie au souffle des cieux incorruptibles ; mais un vapeur, pensait le capitaine Whalley, tous feux éteints, sans les chaudes bouffées qui de ses profondeurs montent à votre rencontre sur le pont, sans le sifflement de la vapeur, sans les bruits métalliques dans son sein, repose là, froid, immobile, sans pulsation, comme un cadavre.

Après la faillite d'une banque anglo-asiatique qui engloutira son capital, le capitaine Whalley se retrouve en mauvaise posture, incapable d'aider sa fille qui a besoin d'argent.

Le commandant réussit tout de même à racheter finalement un petit vapeur et se livre au cabotage le long des côtes, non loin de Singapour.

Malgré la malchance et l'adversité (difficile de vous en dire plus sans trop en dévoiler), il affronte la mer et son destin (1).

Profondément convaincu de la noblesse de son métier de marin et de sa grandeur d'homme, il fixe l'horizon, obstiné, obsédé par l'idée de transmettre à sa fille qui vit au loin, un peu du capital qu'il essaie de préserver en commandant son vapeur le long des côtes.

Une histoire nourrie de celle de Conrad lui-même, à cette même époque criblé de dettes, contraint d'arrêter la navigation ... et pressé par son éditeur d'écrire quelques nouvelles.

Un portrait d'homme (et de quelques autres qu'il croise sur sa route), d'une belle écriture classique, ample et riche, nourrie de détails, au parfum surrané de ce tout début de siècle.

[...] Il y avait eu un temps où les hommes comptaient.

Visiblement, Conrad était de ce temps là.

________

(1) : les héros de Conrad sont ainsi faits qu'ils préfigurent ceux des existentialistes.


Pour celles et ceux qui aiment les portraits de marins.
Gallimard édite ces 161 pages qui datent de 1902 en VO et qui sont traduites de l'anglais par Gabrielle d'Harcourt et Jean-Piere Vernier.
Partager cet article
Repost0

commentaires

On A Tout Rangé