On peut éviter Gangster Squad qui s'avère finalement bien être ce qu'il avait l'air d'être : une espèce de sous-remake des Incorruptibles.
Mais Ruben Fleisher n'est pas De Palma.
Pour échapper (vainement) à la comparaison, Gangster Squad tente d'invoquer une histoire vraie (comme tous les films en ce moment) à L.A. (qui n'est pas Chicago) lorsqu'un vilain truand nommé Mickey Cohen (qui n'est pas Al Capone) fait main basse sur la ville. Le chef de la police charge l'un de ses derniers flics intègres, John O'Mara (qui n'est pas Eliot Ness) de faire le ménage. Le bon sergent recrute sa petite équipe, leur demande de laisser leurs insignes à la maison et entreprend de frapper là où ça fait mal en s'attaquant aux ‘entreprises’ du vilain.
Et oui, le méchant finira par tomber pour une bricole (comme Al Capone ?).
Le seul intérêt du film est d'éclairer un peu (un tout petit peu) la vie de ces flics fraîchement démobilisés des guerres de l'Oncle Sam (WW2, Corée) qui ne savaient plus rien faire d'autre que la guerre. Eliot Ness John O'Mara et ses copains repartent en guerre contre le crime ... Bon.
Reste que :
- les filles apprécieront bien entendu le joli minois de Ryan Goslin
- les garçons trouveront viriles les ‘gueules’ de Josh Brolin et Nick Nolte mais seront déçus par la pin-up de service (Emma Stone)
- tout le monde goûtera la belle reconstitution du L.A. des années 50, façon roman noir mais en couleur (c'en est presque dommage).
Et les mêmes tout le monde détesteront le cabotinage de Sean Penn qui aurait pu donner de l'ambiguïté au vilain méchant mais qui s'est contenté de jouer Robert De Niro (peut-être avait-il lu trop vite le scénario et cru vraiment à un remake des Incorruptibles ?).
À noter dans les tablettes pour la sortie en DVD.
Pour celles et ceux qui aiment les incorruptibles.