C'est l'histoire d'une parisienne (Véro) qui cause chiffons à une autre parisienne (MAM) qui traîne son BMR voir l'expo de Christian Lacroix, le couturier, qui a dit au musée Branly qu'il fallait exposer les robes chamarrées des femmes couturières du Moyen-Orient.
Une fois passée la désagréable surprise qui nous attendait à l'entrée : exposition placée sous le haut patronnage de Madame Carla Bruni-Sarkozy (ah, ça Véro tu nous avais pas dit ! heureusement, on n'y serait peut-être pas allés et c'eut été dommage), une fois donc surmontée cette mauvaise plaisanterie de la dame patronnesse, les femmes d'Orient nous envoutèrent sous leurs charmes, tout comme Christian Lacroix et bien d'autres voyageurs cités tout au long des pannonceaux (Lamartine et bien d'autres, ...).
[...] Ce qui dissimule ces femmes les raconte bien mieux que n'importe quelle autre mode occidentalisée. Hmmm, voilà qui est fort bien dit, Mr. Lacroix.
Comme souvent au Quai Branly, le parti pris est esthétique plus que culturel. Les robes brodées de soies rouges ou de fils d'or, teintes de sombres indigos ou de vifs écarlates, sont suspendues dans les obscurités des galeries vitraillées. Ces dames souvent ordinaires portaient des tissus extraordinaires et sur leurs épaules tenaient toute leur fortune : vêtements et parures leur servaient de dot, de trésor, de caisse d'épargne, hérités et enrichis de mères en filles.
C'est vraiment superbe, comme un voyage, vraiment.
Toutes ces robes viennent du Moyen-Orient (Liban, Syrie et surtout Jordanie) : Ramallah, Hébron, Gaza, ... des noms que l'on n'a pas l'habitude de voir ou d'entendre entourés de poésie et de féminité.
En fin de parcours, quelques parures de visage également, évoquent à mots ... couverts, des 'débats' d'un autre âge.
Et une petite salle permet aux plus accros de toucher quelques robes moins précieuses.