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On A Tout Archivé

16 avril 2013 2 16 /04 /avril /2013 07:18
Cluny en parle

Bien lire la notice.

Le mari sort de taule.
Mais sa petite dame déprime quand même : ils n'ont plus le train de vie qu'ils avaient avant. Et pour cause c'est pour ça qu'il était en taule.
Ils vivaient au-dessus de leurs moyens, ou plus exactement avec les moyens des autres, les moyens de la bourse. Monsieur a spéculé un peu trop et s'est brûlé les ailes à la lumière trop forte du Dow Jones.
Du coup, maintenant après la taule, c'est la mouise et la petite dame déprime.
Forcément elle voit un psy. Qui lui prescrit quelques pilules.
Parce que forcément, quand on est toubib, les labos font le siège de votre cabinet pour réaliser des "études" avec vos patients.
Avec forcément quelques effets secondaires : c'est marqué sur la notice ...
Alors forcément, ça va mal finir et la petite dame va forcément péter un câble.
Ouais ... c'est bien l'engrenage que laissait entrevoir la bande annonce.
Sauf que c'est pas du tout ça ! Steven Soderbergh nous a manipulés toute la première moitié du film et nous a fait avaler quelques pilules. Les effets secondaires se développent dans la seconde moitié.
Tel est pris qui croyait prendre. Et même tel est pris qui croyait prendre celui qui est pris qui croyait prendre.
Retournements de situations et de personnalités s'enchaînent ...
On goûte d'ailleurs quelques savoureux retours sur la première partie du film avec de tout autres cadrages sur les "mêmes" scènes : les images nous ont bien fait voir ce qu'on voulait bien nous laisser voir(1) !
MAM a beaucoup aimé ce médico-psycho-thriller et partage l'avis positif de Cluny .
BMR a été (presque) un peu déçu (qui attendait peut-être trop de ce film après moult critiques élogieuses) et pour une fois partage l'avis de Critikat . Il faut dire que ces histoires de pilules viennent quelques années un peu tard (même s'il n'est jamais inutile de rabâcher) et puis aussi que, une fois les multiples masques tombés, aucun des personnages du film n'est finalement vraiment sympathique ...
Reste une actrice qui, depuis Facebook et Millenium-2, confirme qu'elle est la nouvelle femme fatale du cinoche : Rooney Mara.
Quelques belles photos de la petite dame (en dehors du film)  ici.
_______________________________________
(1) - un peu comme le film de Mathias Gokalp (Rien de personnel) qui nous faisait revivre plusieurs fois les mêmes scènes sous des angles très différents

Pour celles et ceux qui aiment prendre des pilules.
Cluny en parle, Critikat aussi.
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8 avril 2013 1 08 /04 /avril /2013 08:22
Les éditions du Masque

200% adrénaline.

Alors c'est qui donc qui nous a parlé d'Infiltrée de John Connor ?
On sait plus, on n'a pas noté, on retrouve plus (un comble avec tous les outils du ouèbe qu'on a) et c'est pas bien.
Alors on peut pas remercier cette bonne âme qui nous aura valu quelques heures stressantes, des moments haletants, quasi une ou deux nuits blanches, et même à MAM de louper sa station de métro (ou presque : heureusement au fil des âges, les parisien(ne)s ont développé quelques réflexes cérébrospinaux).
Car une fois ouvert ce piège, impossible de reposer la liseuse.
C'est du thriller 200% adrénaline. Méchants tueurs, très méchants, gentille dame (mais plus gentille du tout quand elle s'énerve), enlèvements, tortures, meurtres, et j'en passe, y'a même une gamine de onze ou douze ans en prime(1).
Et ça démarre très fort, dès la deuxième page avec un mec ligoté, déjà bien amoché et bien arrosé (d'essence, ça va sans dire), qui se fait défenestré en flammes.
[...]Akhtar n’avait probablement jamais tabassé personne de sa vie. Tout dans ses mouvements transpirait la peur : il cognait n’importe comment, sans viser, impatient d’en finir au plus vite. Stijn lui avait dit qu’il ne fallait pas de sang. Pourtant, il s’était emparé de ce pied de chaise et, avec un haut-le-cœur, avait frappé à la tête.
[...] Stijn fit un pas en arrière, sortit son Zippo et l’alluma. Sans hésiter une seconde, il l’approcha du blouson de l’homme et l’y laissa un instant, le temps que le feu prenne. Le tissu s’embrasa en produisant un bruit semblable à celui d’un feu de cuisinière qu’on allume après avoir laissé le gaz ouvert quelques secondes. Les flammèches bleues qui éclairèrent momentanément son visage se transformèrent très vite en flammes jaune orangé, si chaudes que Stijn sentit ses sourcils chauffer. Il recula et, fasciné, contempla le spectacle.
Le ton est donné. Et le rythme ne baissera pas tout au long du bouquin.
Mais ça encore, c'est rien, rodé, blasé, on a l'habitude, et c'est plus ça qui fait le bon bouquin.
Non l'astuce de Connor qui double la mise et le stress, c'est que le lecteur se retrouve brutalement plongé et sans explication en pleine guerre des gangs et/ou des polices (?) et n'y comprend rien, mais rien du tout ! Aucun des personnages n'est réellement celui qu'on croit ! Les méchants sont peut-être des gentils mais redeviendront sans doute des méchants quand même, va savoir. Et inversement.
Faut dire que l'héroïne (Karen ? Anna ?) est une infiltrée, c'est -à-dire qu'elle fait semblant d'être ce qu'elle n'est pas pour mieux piéger des vilains qui font semblant de ne pas être ce qu'ils sont.
Évidemment elle va déguster parce que quelqu'un a vendu la mèche ... qui c'est donc ?
Alors même si le style simple et efficace ne mérite pas de réveiller Victor Hugo, on dévore ce thriller à toute allure : à la fois pour en finir avec les atrocités dont certains font l'objet(2) (100% adrénaline) mais aussi et surtout pour savoir finalement qui est qui (+100% adrénaline) = 200% efficace !
(1) - fort heureusement, l'auteur évite le mélo larmoyant avec la gamine qui s'avère encore plus Lara Croft que sa mère - mais faut dire qu'elle a été à bonne école
(2) - genre égorgement dans un abattoir à moutons, par exemple

http://carnot69.free.fr/images/ebook.pngPour celles et ceux qui aiment 'thriller'.
Et on n'a pas noté ceux qui en parlaient aussi, c'est pas bien.
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4 avril 2013 4 04 /04 /avril /2013 09:12

Critikat en parle


Rêverie banlieusarde.

Montreuil c'est quand même de l'autre côté du périph. Alors il aura fallu de bonnes critiques [1] [2] pour nous y emmener (non, pas à Montreuil, faut pas déconner, mais dans un cinoche intra-muros pour voir le film) et puis la réalisatrice Sólveig Anspach qui est islandaise et puis y'a même des acteurs islandais qui causent islandais et puis y'a un phoque. Allez on va voir : The queen of Montreuil.

Et on a bien fait.

Un gentil petit film, bien sympathique et bien loufoque.

Avec en prime, l'excellente actrice qu'est Florence Loiret-Caille (déjà vue dans Je l'aimais et J'attends quelqu'un par exemple).

Cette fois Florence Loiret-Caille tient le premier rôle et joue Agathe qui revient de vacances en Asie (on l'apprend peu à peu) avec l'urne contenant les cendres de son époux décédé dans un accident de tak-tak. À l'aéroport, elle rencontre deux islandais (mère et fils) désemparés par la crise qui secoue leur île. Elles les héberge chez elle, à Montreuil donc.

Une maison baba-cool, façon cour des miracles, avec plein de voisins sympas qui ne demandent qu'à (trop) aider Agathe à faire son deuil. Voilà. Tranche de vie avec plein de personnages sympas(1) qui gravitent autour de notre Agathe qui peine à quitter l'urne de son mari, de ses nouveaux amis islandais et de son phoque.

Il manque un petit quelque chose pour atteindre le coup de coeur : un peu plus de rythme, un peu moins de dispersion peut-être(2). Mais on ne s'ennuie pas une minute à suivre les péripéties loufoques de cette bande un peu déjantée jusqu'au bord de mer (bien loin de Montreuil donc !) dans une scène qui rappelle (trop ?) une autre belle histoire, celle de Jacques Gamblin et Sara Forestier dans Le nom des gens, une scène où les phoques auraient remplacé les crabes !

Une gentille rêverie fantaisiste, bien plus réussie que le Conte d'Agnès Jaoui dont on n'avait même rien trouvé à dire ici.

Juste on comprend pas pourquoi Sòlveig Anspach est allé situé son film si loin à Montreuil : y'a tout plein de quartiers sympas dans Paris. Pfff.(3)

 

(1) - comme le type de la laverie et surtout le grutier impayable

(2) - les scènes sur la grue sont superbes, certes, mais n'apportent pas grand chose au fil de l'histoire

(3) - bon d'accord, elle vit à Montreuil, ça peut se comprendre


Pour celles et ceux qui aiment Montreuil.

Critikat et Cluny en parlent.

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3 avril 2013 3 03 /04 /avril /2013 08:47

Critikat en parle


Vol plané.

Ce week-end pascal on pouvait tout à fait éviter le dernier Almodovar et en profiter pour aller chercher des oeufs en chocolat ou des poissons d'avril : Les amants passagers n'arrivent pas à nous faire décoller et le film est malheureusement fidèle à sa bande annonce.

Très années 70 (générique vintage, décors et costumes, ...), l'idée du scénario n'était pas si mauvaise : coincés dans un avion qui tourne en rond au-dessus de l'Espagne pour avarie, les passagers se dévoilent peu à peu ...

Le tout sur fond de révolution sexuelle (années vintage ?) où il est beaucoup question d'homo, un peu de sado-maso et un chouïa d'hétéro. À notre époque pas du tout vintage où Frigide Barjot et ses collègues se croient autorisés à manifester pour priver certains de nos compatriotes d'un droit légitime, il n'est jamais inutile de faire un peu de propagande.

L'idée pas très originale étant qu'avec un peu de champagne et de mescaline, tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil (années 70, vous dis-je). Mais cela ne suffit pas un faire un bon film.

Comme les passagers du vol Almodovar, on attend dans nos fauteuils : bon, faut mettre tout ça en place, ça va sûrement décoller, attends un peu, tu vas voir, ... Et bien non, atterrissage en douceur, vol sans histoire (oui c'est ça, sans histoire).

Reste qu'on atterrit dans un aéroport aux relents de scandale espagnol, sans doute une sorte de Notre-Dame des Landes ibérique, mais on manque de références locales pour apprécier.


Pour celles et ceux qui aiment (mais alors vraiment beaucoup) les vols un peu gays.

Cluny en parle.


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2 avril 2013 2 02 /04 /avril /2013 09:31

Critikat en parle


Destinées.

Belle histoire (belles histoires devrais-je dire) que nous raconte Derek Cianfrance (le réalisateur de Blue Valentine).

Belles histoires puisque le film est clairement découpé en trois parties, trois chapitres.

Le premier est celui de Ryan Goslin qui abandonne la voiture de Drive pour la moto.

Plus voyou beau gosse, tu meurs.

Se découvrant soudain père d'un petit garçon auprès d'Eva Mendès qu'il avait abandonnée il y a quelques années (quel con !), il entreprend de laisser tomber la fête foraine (un cirque dans lequel il joue les gladiateurs à moto) pour cambrioler des banques : c'est plus rentable et ça lui permettra de combler son fils de cadeaux.

Enfin, c'est ce qu'il croit. Puisqu'il croisera la route d'un flic.

La seconde histoire est celle du flic, Bradley Cooper. Après avoir joué les héros en stoppant les exploits du bandit à moto, il fricote avec les ripoux de son unité. Mauvais plan pour lui aussi.

Le troisième chapitre enfin, il vous faudra aller au ciné pour le découvrir, on vous le raconte pas.

D'ailleurs on vous a pas dit grand chose car c'est un film à savourer lentement (ça dure quand même près de deux heures et demi, même si on ne s'ennuie pas un instant). Beaucoup de tension(1) mais un rythme qui laisse le temps aux personnages de s'installer et de développer toute leur complexité. Une belle histoire, riche, et très bien racontée : voilà un film original, qui change des montages habituels, et qui s'éloigne de la bande annonce 'polar' qui le précédait.

Critikat en parle

Chacune des histoires amène une rupture là où on ne l'attendait pas trop(2).

Chacune des histoires parle du père : Ryan Goslin n'a pas connu le sien et voudrait bien rattraper le destin quand il découvre son fils, Bradley Cooper négligera le sien (de fils) et aura bien du mal avec son juge de père (ça aide pas quand on fricote avec les ripoux).

Chacune des histoires parle de destinée et des choix qui nous conduisent sur ce chemin qui est le nôtre, même si parfois c'est pour tenter d'en inverser le cours.

Chacune des histoires pourrait tourner autour de cette photo (ci-contre).

Juste on regrette le rythme un peu lent des deux derniers volets, un peu trop longs : après le premier qui est plutôt 100% adrénaline, le film en parait presque déséquilibré.

Un film à savourer.

Saluons au passage le second rôle de Ben Mendelsohn qu'on avait déjà croisé dans Cogan.

 

(1) - comme la scène de la persquisition par exemple et bien sûr les cambriolages à moto du début

(2) - à commencer par la surprenante issue des courses à moto !


Pour celles et ceux qui aiment les histoires de fils.

Critikat et Cluny en parlent.


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29 mars 2013 5 29 /03 /mars /2013 07:22

Critikat en parle


Du sexe (un peu), des mensonges (beaucoup) et des autos.

http://carnot69.free.fr/images/chinois.gif

 

On se rappelle (c'était il y a six ans déjà !) Lou Ye et sa Jeunesse Chinoise qui nous contait la vie bouillonnante des jeunes étudiants pékinois pendant les événements de Tiananmen. Une sorte de mai 68 où Deng Xiao Ping aurait remplacé De Gaulle. Le film se terminait sur des images de rutilants 4x4 sur les autoroutes chinoises : la Chine s'ouvrait  ...

Le nouveau film de Lou Ye, Mystery, pourrait bien être la suite : la Chine s'est effectivement transformée et les jeunes chinois roulent à fond la caisse sur les autoroutes.

Mais la comparaison s'arrêtera là car Mystery nous raconte une histoire plus adulte, bien plus dure, faite de mensonges et de compromissions : si l'on en croit Lou Ye, pas sûr que la société chinoise (et le monde en général) soit sur la bonne voie ...

Et ça démarre très fort, accrochez vos ceintures, à fond la caisse sur l'autoroute, sous la pluie battante ... une course poursuite, un jeu idiot, qui bien évidemment finira mal.

Sauf que c'est pas le début ... il va donc falloir remonter un peu le temps pour avoir les clés de cet accident stupide. Qui n'était peut-être pas un accident.

On vous en dira pas plus mais tout le film est fondé sur ces manipulations et ces mensonges. Bien vite Lou Ye nous délivre même quelques clés ... qui ne sont pas les seules puisque d'autres portes dérobées restent encore à ouvrir : de l'importance du cadrage d'une image ...

Le montage de cette histoire mystérieuse est franchement très bien vu et le spectateur se laisse agréablement porté et découvre peu à peu le masque sous le masque de chacun des personnages.

Alors sans vous en dire trop pour ne pas gâcher le plaisir de la découverte, sachez quand même qu'il s'agit d'histoires de couples. Et que Monsieur n'a pas le beau rôle. Et que Madame et Madame(1) cachent bien leur(s) jeu(x).

Même que BMR aimerait pas avoir affaire à elles. Deux sacrés portraits : on en viendrait presque à plaindre le Monsieur qu'a pas le beau rôle, d'être tombé entre elles deux.

Au-delà de cette histoire de Mystery fort bien contée on le répète, on aime beaucoup la peinture réaliste de la société chinoise(2), du moins de cette classe moyenne qui visiblement réussit à tirer profit de l'ouverture de la Chine : c'est passionnant. Mais on l'a dit, la peinture n'est pas très reluisante et l'enrichissement n'est que de façade.

Juste, on regrette un peu la caméra portée et agitée en tous sens : certes, cela met l'accent sur le côté socio-réaliste et la proximité avec les acteurs-personnages ok, mais c'est vraiment un peu too much et le premier quart du film en est presque gâché (ensuite, le mal de coeur s'estompe et on s'habitue !).

 

(1) - évidemment pour faire des histoires de couples, on ne peut pas se contenter d'un seul Monsieur et d'une seule Madame, ça n'importe quel scénariste vous le dira !

(2) - le travail, les enfants, le logement, l'école, la police, ...


Pour celles et ceux qui aiment les histoires de couples pas simples.

Critikat et Filmosphere en parlent.


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27 mars 2013 3 27 /03 /mars /2013 09:14

Cliquez pour voir une planche de la BD


Bande de polars 3/3.

Suite et fin de la petite série sur quelques polars en BD ...

... et qui dit polar noir, dit dessins au noir (et blanc) : voilà qui nous change des albums habituels aux belles couleurs léchées et glacées.

Passées les premières réticences, on s'y fait (sans doute l'apprentissage par les mangas !), voire on apprécie, car les dessins sont plutôt bien exécutés.

1 : Le casse

2 : Trouble is my business

3 : Le boucher de Hanovre

Ceux qui veulent poursuivre en noir et blanc reliront peut-être le Piège espagnol ou encore Monster et ne manqueront pas l'excellentissime Maus (mais là on sort du rayon polar).


http://carnot69.free.fr/images/coeur.gifEt voici le troisième de la série ... noire.

On avait gardé le meilleur pour la faim, puisqu'il s'agit tout simplement de la mise en images de la véridique histoire du Boucher de Hanovre qui dans les années vingt trucida sans doute plusieurs dizaines de victimes.

Notre homme aimait bien les jeunes garçons et les aimait au point de les découper en tranches.

En cette période trouble la Germanie vivait des moments difficiles, et Fritz Haarmann ne manquait pas d'approvisionner fort aimablement ses voisins reconnaissants en viande fraîche(1). Et tout cela quasiment sous les yeux de la police puisque Fritz Haarmann était pratiquement assermenté par les condés de Hanovre pour qui il jouait les indics.

Autant vous dire que les desseins de Herr Haarmann étaient encore plus sombres que les dessins de Isabel Kreitz et les dialogues de Peer Meter qui sont tous deux aux commandes de cette remarquable BD.

Et vous l'aurez compris, mieux vaut attaquer cet album l'estomac vide ... ou au contraire le ventre déjà bien rempli ? Enfin, chacun fera comme il le sent(2).

Les dessins justement sont admirables et rendent particulièrement bien l'ambiance glauque des petites rues de Hanovre. Histoire, ambiance, suspense, tueur en série, ... tout est au rendez-vous pour un bon moment de lecture.

L'album se termine par quelques pages sur la vraie histoire (Peer Meter est spécialiste des tueurs en série) et il est fort intéressant de parcourir ces quelques lignes historiques après avoir dévoré la BD, façon de se dire finalement : purée, tout cela était donc bien vrai ...

 

Cliquez sur les liens pour voir des planches de la BD : [1] [2] et la vraie trogne de Herr Haarmann : [3

 

(1) - Et ne venez pas me dire que les habitants de Hanovre n'étaient pas assez regardant sur la provenance de leur viande ... c'est pas le moment ! quand on sait ce que vous mangez dans vos raviolis !

(2) - En tout cas faites vos courses avant de lire la BD, histoire de ne pas regarder de travers votre boucher habituel  quand il vous proposera  ... et avec ça, je vous mets un petit os à moelle ?


Pour celles et ceux qui aiment les bouchers un peu charcutiers.

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25 mars 2013 1 25 /03 /mars /2013 10:25
Yakakliker pour écouter

La Suède encore ?

Oui de la chanson suédoise encore : on le répète, non contents d'inonder le rayon polars, les suédois envahissent également les étagères à CD !
http://carnot69.free.fr/images/coeur.gifEt voici donc un CD de plus avec cette très très belle découverte : Ebba Forsberg.
Une belle femme(1) et une belle voix.
On a repéré trois ou quatre albums aux différentes tonalités dans la discographie peu abondante de la dame :
- en 2006, c'est Ebba Forsberg tout simplement, notre CD préféré aux accents très ‘zelmaniens’, du song-writing ample, doux et profond, facile à écouter, sans réelle surprise mais réglé comme du papier à douce musique : on adore Boy you owe me et Hey
- en 2001, c'est True Love un album plus pop-rock, on y a repéré la belle guitare éraillée de Daybreak par exemple
- en 2011, un autre disque étonnant, Ta Min Vals, où Ebba Forsberg chante Léonard Cohen ou plutôt réinterprète Cohen puisque les chansons y sont à peine reconnaissables : orchestration revue, textes savoureux en suédois, on aime bien Här Är Det (où vous aurez facilement reconnu : Here it is) et Må Din Vilja Ske (même chose : If it be your will) et bien sûr la chanson préférée de BMR : Hallelujah(2)
- le dernier album date de 2012 mais nous a moins accrochés : on en retiendra Shanti.
Bref, celles et ceux qui nous écoutent habituellement devraient bien trouver là de quoi charmer leurs oreilles.
Suffit de cliquer pour écouter notre playliste : ici ou .
(1) - la galanterie la plus élémentaire nous interdit de préciser l'âge de la dame venue sur le tard sur le devant de la scène musicale
(2) - au bout d'une quinzaine de versions et variantes obsessionnellement collectionnées par BMR, MAM finit par abhorrer cet hymne cohénien

Pour celles et ceux qui aiment les belles femmes au folk un peu mûr.
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21 mars 2013 4 21 /03 /mars /2013 09:03

Cliquez pour voir une planche de la BD


Bande de polars 2/3.

Suite de la petite série sur quelques polars en BD ...

... et qui dit polar noir, dit dessins au noir (et blanc) : voilà qui nous change des albums habituels aux belles couleurs léchées et glacées.

Passées les premières réticences, on s'y fait (sans doute l'apprentissage par les mangas !), voire on apprécie, car les dessins sont plutôt bien exécutés.

1 : Le casse

2 : Trouble is my business

Ceux qui veulent poursuivre en noir et blanc reliront peut-être le Piège espagnol ou encore Monster et ne manqueront pas l'excellentissime Maus (mais là on sort du rayon polar).


Et on continue donc avec une surprise puisque c'est le grand Jirô Taniguchi qui se met au polar ...

On se souvient du mangaka Taniguchi pour son Sommet des dieux ou encore son Quartier lointain.

Mais le voici aux commandes d'une histoire de privé à la Marlowe puisque Trouble is my business est la devise du détective Jôtarô Fukamachi, tout un programme !

Et au travers des différents chapitres (à la manière des mangas et des séries télé : l'héritage, l'adultère, l'enlèvement, ...), tous les codes du polar noir américain sont passés au crible : fric, drogue, sexe, castagnes, femmes fatales et yakuzas patibulaires, ... tout le monde est là.

Ce premier album nous a quand même laissé sur notre faim, peut-être une re-lecture avec le tome suivant ?

Et il faudra encore un peu de patience jusqu'à la semaine prochaine, on a gardé le meilleur pour la fin ...

 

http://carnot69.free.fr/images/japonais-lapin.gifCliquez sur les liens pour voir des planches de la BD : [1] [2] c'est un manga et ça se lit à l'envers.

 


Pour celles et ceux qui aiment les privés.

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18 mars 2013 1 18 /03 /mars /2013 08:45
D'autres avis sur Babelio

Pêche au fantôme.

Chic. Voilà un nouvel auteur espagnol(1) qui vaut le détour par la lointaine Galice, perdue tout au bout de la péninsule, à la fin de la terre(2), entre les eaux du ciel et de l'océan.
La plage des noyés : comme le titre l'indique, Domingo Villar nous livre le cadavre d'un pêcheur noyé, échoué sur la plage. Certes, ce n'est pas le premier dans ces contrées où les pêcheurs ont tous perdu un frère, un oncle, un ami dans les naufrages en mer.
Mais ce noyé-là a les mains attachées ...
Et certains pêcheurs évoquent déjà à demi-mots le fantôme du capitaine Sousa, noyé avec son bateau douze ans plus tôt ... Le cadavre d'aujourd'hui faisait partie des rescapés d'hier.
[...] Ça c'est le plus curieux de l'affaire. Il y a une bonne dizaine d'années, un bateau de pêche du village, le Xurelo, a fait naufrage. Le capitaine s'est noyé, mais il y a des gens qui affirment avoir aperçu le bateau dans les parages. Ils disent que le patron est revenu pour se venger.
[...] J'ai toujours eu le sentiment qu'il y avait quelque chose d'étrange dans ce naufrage.
- Qu'est-ce qui te le faisait supposer ?
- Rien ...
L'osier du fauteuil  grinça quand l'inspecteur inclina son buste vers l'avant pour écouter. Des années d'interrogatoires lui avaient appris qu'un “ rien ” n'était qu'une pause augurant d'un aveu.
Au fil des non dits et des silences, l'inspecteur Caldas mène son enquête au ralenti tout en essayant de faire parler les marins du coin. Il aurait presque des allures d'Adamsberg même si le ton est moins à la rigolade que chez Vargas (dès les premières pages il est d'ailleurs rendu hommage à la dame).
Le père de Caldas, lui, a tout largué pour la culture de la vigne (voir Les ignorants) et tient soigneusement à jour le livre des crétins, une sorte de répertoire des pires imbéciles de la région.
L'adjoint de Caldas, c'est Estevez, un gars qui n'est pas du coin et ne croit ni au retour des fantômes ni à la vertu de la patience : il vient d'Arragon, bref c'est une sorte d'alien en Galice.
[...] Ce n'étaient pas les morts qui chagrinaient Caldas, c'étaient les vivants.
http://carnot69.free.fr/images/coeur.gifOn se laisse donc balader lentement dans les ports de Galice accrochés aux basques(3) de ce tandem mal assorti.
Et les dialogues laborieux avec les taiseux du coin sont autant de tranches de gâteau à déguster lentement :
[...] - Vous êtes sûr que l'embarcation que vous avez vue était le Xurelo ?
- Je crois que c'état lui, oui.
- Vous le croyez où vous en êtes certain ?Polar noir
Le marin garda le silence.
- C'est ce qu'il vous a semblé, disons.
- C'est ça. Moi, il m'a semblé que c'était lui.
- Ce bateau avait-il quelque chose qui vous a aidé à le distinguer des autres ?
- De quoi vous voulez parler ?
- Je sais pas, c'est à vous de me le dire : qu'est-ce qui vous a amené à croire que c'était le bateau en question ?
- Vous le croyez pas ?
- Moi, je suis le policier qui pose des questions.
- Ça, pour sûr, concéda l'homme.
- Alors ?
- Alors quoi ?
- Alors, Bon Dieu, dites-moi ce qui vous a amené à penser que le bateau que vous avez vu était celui du dénommé Sousa.
- J'étais pas en train de vous dire que je l'ai vu ?
Un nouveau soupir.
- Et il ne vous a paru étrange de voir naviguer un bateau qui a coulé il y a des années ?
- Vous, ça vous aurait pas paru étrange ?
Aaaaaahhh ! Au fil des chapitres et des rencontres, le lecteur attentif devient peu à peu expert en parler-galicien, ce langage étrange où l'on répond à une question par une autre. Le plus curieux étant que visiblement ces gens-là se comprennent et que peu à peu l'enquête avance, mais si.
Entre les petits restos du port et le marché à la criée, l'enquête progresse à pas comptés, qu'on voudrait bien ralentir encore, peu pressés que nous sommes de quitter la compagnie de Leo Caldas.
Voilà donc quelques heures assurées de belle lecture, assis sur les galets de la plage, sous la pluie, où Domingo Villar fait la preuve que Montalban n'est pas le seul auteur de polars espagnols !
  
(1) - un autre auteur espagnol de polar est d'ailleurs dans la pile à lire ... à suivre !
(2) - la Galice c'est un peu le finistère ibérique
(3) - nul ! archinul ! et ça n'a même rien à voir, pfff.

Pour celles et ceux qui aiment les coquillages.
Le livre de poche publie ces 501 pages qui datent de 2002 en VO et qui sont traduites de l'espagnol par Dominique Lepreux.
D'autres avis sur Babelio et sur le Quai du polar.
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On A Tout Rangé