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Le blog de A à Z

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On A Tout Archivé

7 avril 2009 2 07 /04 /avril /2009 18:57
D'autres avis sur Critiques Libres
Tête de gondole

On n'avait pas encore eu l'occasion de bloguer ici sur Donna Leon et son commissaire fétiche, Guido Brunetti, le vénitien.
Donna Leon, c'est un petit peu la Fred Vargas italienne.
On en reparlera à l'occasion d'un autre polar : De sang et d'ébène, excellent, mais celui-ci est déjà plutôt bien : Dissimulation de preuves.
On y retrouve avec grand plaisir la ville de Venise et le commissaire Brunetti, dans cet oLe répertoire des polarsrdre ou dans l'autre, peu importe : ils vont de paire.
Un commissaire en apparence tout à fait à l'opposé des flics imbibés, divorcés et désabusés qui peuplent la plupart du temps les étagères de notre rayon polars.
En apparence seulement, car en dessous de l'aimable surface le constat porté sur la société est bien le même.
Guido Brunetti est un bon père de famille, épaulé par Paola, une femme adorable (et bonne cuisinière, on est en Italie quand même !) et affublé de deux ados (presque) adorables également.
Rien de machiste dans tout cela (mais on est en Italie quand même !), juste la vie tranquille, pépère (sérénissime ?), une vie comme en rêvent tous les inspecteurs imbibés, divorcés et désabusés qui peuplent la plupart du temps les étagères de notre rayon polars !
[...] Brunetti décrocha le téléphone pour avertir Paola qu'il ne rentrerait pas déjeuner.
" C'est bien dommage, les enfants sont ici et j'ai prévu ... commença-t-elle.
- Vas-y, dis toujours. Je suis un homme, je peux encaisser le coup.
- Des légumes grillés en entrée, et ensuite du veau au citron et au romarin. "
Brunetti laissa échapper un gémissement théâtral.
" Et un sorbet au citron avec un coulis de figue en dessert. Fait maison.
- C'est vrai ? demanda-t-il tout d'un coup, ou est-ce ta façon de me punir de ne pas rentrer ? "
Le silence de Paola se prolongea. " Tu préférerais peut-être que je les amène au McDo ?
- Ce serait de la maltraitance.
- Ce sont des ados, Guido.
- N'empêche ", répliqua-t-il en raccrochant.

Mais les romans de Donna Leon ne comportent pas que des recettes de cuisine et des virées touristiques au fil des canaux de Venise. Ce sont de bons vrais polars avec une intrigue généralement bien ficelée et adossés, comme on les aime, à la réalité sociale ou politique du lieu, en l'occurrence ici : l'Italie corrompue et berlusconienne.
[...] Comme si elle avait lu dans son esprit, elle dit : " Les empreintes digitales ", faisant allusion à la prétention du gouvernement, qui s'était vanté de pouvoir parvenir à constituer un fichier des empreintes digitales de tous les citoyens italiens et de tous les résidents du pays d'ici à cinq ans. Brunetti avait éclaté de rire, quand il avait entendu parler de cette proposition; les trains déraillent, les écoles s'effondrent au moindre frémissement de l'écorce terrestre, trois personnes se servent impunément du même passeport - et ils prétendent recueillir plus de cinquante millions d'empreintes digitales !
Dans cette police pourrie jusqu'à la moelle, Brunetti a une alliée qui vaut le déplacement en Simplon Orient-Express : la signorina Elettra, hackeuse en talons aiguilles, capable (Brunetti ne veut pas savoir comment et nous non plus) de s'ingérer dans les ordinateurs d'Interpol, les archives du gouvernement et Dieu sait quoi encore !
On penserait presque à Josette, la mamy hackeuse de Fred Vargas (les Vents de Neptune) ... si ce n'est que la comparaison physique n'est décidément pas possible entre la mémé de la banlieue parisienne et l'élégante signorina italienne que l'on soupçonne de faire appel à de multiples amants qui lui sont toujours redevables !

Pour celles et ceux qui aiment les canaux de la Sérénissime.
Points poche édite ces 287 pages qui datent de 2004 en VO et qui sont traduites de l'anglais (Donna Leon est une américaine qui vit à Venise) par William Olivier Desmond.
Bibliotheca en parle.
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4 avril 2009 6 04 /04 /avril /2009 11:47
D'autres avis sur Critiques Libres
Un avant-goût (amer) de l'été

Cette année la littérature mexicaine est à l'honneur.
On en reparlera donc bientôt avec deux recueils de nouvelles : avec Pétales et d'autrLe site du Salones Nouvelles du Mexique.
En attendant, voici un auteur déjà célèbre et déjà connu même si l'on n'a encore rien lu de lui puisque Guillermo Arriaga est l'auteur de scénarios à succès au ciné : Babel, 3 Enterrements, 21 Grammes, Loin de la terre brûlée, c'est lui !
Une actualité et une renommée qui suffisaient à justifier qu'on se précipite sur ce petit polar de poche.
Pari gagné. Guillermo Arriaga avait signé ici un excellent roman qui n'avait rien d'un futur scénario hollywoodien.
Un polar si on veut (il y a meurtre, voire meurtres).Candidat au best-of 2009
Une pièce de théâtre si on veut aussi : un presque huis-clos dans un petit village perdu au fin fond de la campagne mexicaine, plus exigû qu'une scène de théâtre.
On y retrouve même le choeur des villageois pour faire avancer l'histoire ... et les héros vers le drame final.
Tout commence, comme souvent, par la découverte d'un cadavre.
Celui d'une jeune fille du village, retrouvée nue et poignardée.
Ramòn, le jeune qui tient l'épicerie-bar-tabac et qui avait eu quelques chastes regards pour cette jeune fille de son vivant, se retrouve trop vite et à l'insu de son plein gré, à endosser le rôle de l'amant mystérieux de la jeune fille.
Pour ne pas peiner les parents de son amoureuse-malgré-lui, il ne dément pas.
Pour ne pas perdre la face vis à vis des piliers qui soutiennent son bar, il ne dément pas non plus quand on évoque le devoir de vengeance.Le répertoire des polars
Et lorsque les soupçons se portent sur un fier gitan que l'on sait innocent et beaucoup trop dangereux pour notre jeune Ramòn, il s'enfonce lentement mais sûrement vers un destin qui n'aurait pas dû être le sien.
Bref, de fil en aiguille, de mensonges en non-dits, le drame se noue peu à peu, chacun endossant un rôle pour lequel il n'était pas forcément taillé.
C'est cette chronique d'une vengeance annoncée qui fait l'intérêt du roman. Chronique de la bêtise humaine.
[...] À 3 heures de l'après-midi, la plupart des habitants de Loma Grande savaient que Ramòn Castaños avait l'intention de tuer son rival avec le pistolet que lui avait prêté Juan Prieto. "Le même que celui avec lequel il a refroidi un flic au Texas", certifiaient ceux qui connaissaient la véritable histoire de Juan. La rumeur avait également couru qu'il s'agissait d'un pistolet défectueux ne permettant pas de viser juste. De sorte que certains hommes du village s'étaient réunis à l'épicerie pour mesurer les avantages et les inconvénients du recours au Derringer Davis. Les avis étaient partagés.
Avec un humour noir et distancié, Guillermo Arriaga nous emmène inexorablement sur le flux de la rumeur publique : on cause, on cause, sans savoir, ou pire parfois, en sachant pertinemment la vraie vérité.
Un roman très physique aussi, avec un soleil écrasant et une chaleur étouffante, ça pue la sueur et les mouches volent pendant la sieste.
De la rumeur et de la bêtise publiques ou des mouches et du soleil d'été, inutile de vous dire qu'on devine très vite lesquels sont les plus étouffants.
Et le doux parfum de la jeune fille cache mal celui de la mort.

Pour celles et ceux qui aiment les mouches en été.
Points poche édite ces 203 pages qui datent de 1994 en VO et qui sont traduites de l'espagnol par François Gaudry, ce même François Gaudry qui a conçu le recueil de nouvelles dont on parlera bientôt.
Cathe en parle, Jean-Marc aussi..

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2 avril 2009 4 02 /04 /avril /2009 20:40
D'autres avis sur Critiques Libres
Lettres persanes

Restons dans le ton "historico-oriental" : après la relecture de Kadaré il y a peu, voici celle d'Amin Maalouf.
Dans les deux cas, soulignons-le, le plaisir est toujours au rendez-vous.
Avec le libanais Amin Maalouf et Samarcande, c'est l'histoire d'un livre.
Un livre mythique : le recueil des quatrains du poète savant et persan Omar Khayyam. Les rubaïyats.
Toute une moitié du livre d'Amin Maalouf nous emmène au début du millénaire (Omar Khayyam est né vers 1050) à Ispahan, Alamut, Kom, Baghdad et Samarcande, sur les traces de ce mathématicien philosophe et poète.
Mathématicien :
[...] il entreprend la rédaction d'un fort  sérieux ouvrage consacré aux équations cubiques. Pour représenter l'inconnue dans ce traité d'algèbre, Khayyam utilise le terme arabe "chay", qui signifie "chose"; ce mot orthographié "Xay" dans les ouvrages scientifiques espagnols, a été progressivement remplacé par sa première lettre , x, devenue symbole universel de l'inconnue.
On a connu des héritages plus discrets !
Poète, poète du vin notamment :
[...] Lorsque je serai mort, lavez-moi avec le jus de la treille;
au lieu de prières, chantez sur ma tombe les louanges de la coupe et du vin.
Si vous désirez me retrouver au jour dernier,
cherchez-moi sous la poussière du seuil de la taverne.

Et enfin philosophe irrévérencieux, dans un monde pourtant très religieux :
Autrefois, quand je fréquentais les mosquées,
je n'y prononçais aucune prière,
mais j'en revenais riche d'espoir.
Je vais toujours m'asseoir dans les mosquées,
où l'ombre est propice au sommeil.

L'un des intérêts du bouquin d'Amin Maalouf est de nous plonger au coeur des sectarismes religieux de l'époque tandis que s'affrontaient chiites, sunnites, ismaéliens, et oui déjà ...
[...] - Un chiite imamien ? Cela ne me gêne pas. Bien que je sois hostile à toutes les déviations. Certains de mes meilleurs collaborateurs sont des sectateurs d'Ali, mes meilleurs soldats sont arméniens, mes trésoriers sont juifs, je ne leur dénie pas pour autant ma confiance et ma protection. Les seuls dont je me méfie sont les ismaéliens.
Des batailles idéologiques qui n'ont rien à envier aux futurs conflits occidentaux entre chrétiens et juifs à Grenade, catholiques et luthériens en Saxe ou jésuites et jansénistes en Amérique du sud.
Amin Maalouf (et par sa plume, notre poète matheux Omar Khayyam) est avant tout un humaniste.
Très différente, la seconde partie du bouquin nous propulse, toujours sur les traces du fameux manuscrit, en 1870 pendant la Commune, puis vers 1900 le temps d'une révolution parlementaire iranienne écrasée sous l'oeil bienveillant de celles qu'on appelait à l'époque Les Grandes Puissances ...
[...] Si les Persans arrivaient à se gouverner comme des adultes, cela pourrait donner des idées aux Indiens ! Et l'Angleterre n'aurait plus qu'à faire ses bagages. Et puis il y a le pétrole. En 1901, un sujet britannique, Mr. Knox d'Arcy, a obtenu, pour la somme de vingt mille livres sterling, le droit d'exploiter le pétrole dans tout l'Empire perse. [...] Londres a pu obtenir du tsar un accord de partage : le nord de la Perse serait zone d'influence russe, le sud serait chasse gardée de l'Angleterre. Dès que les Britanniques ont eu ce qu'ils désiraient, notre démocratie a subitement cessé de les intéresser; comme le tsar, ils n'y voient maintenant que des inconvénients et préféreraient la voir disparaitre.
Grâce à la plume érudite d'Amin Maalouf, on s'imagine pendant quelques heures plus intelligent.
[...] Je ne manquai pas de rappeler que notre "paradis" avait pour origine un vieux mot persan, "paradaeza", qui veut dire "jardin".
[...] Les persans eux-mêmes nommaient leur pays "Iran", raccourci d'une expression fort ancienne,
"Aïrania Vaedja", signifiant "Terre des Aryens".
On avait découvert ce bouquin (et d'autres du même auteur) à sa sortie il y a une vingtaine d'années : à la lumière des conflits actuels, tout cela prend un drôle de relief ...

Pour celles et ceux qui aiment les histoires avec de l'Histoire dedans.
Le livre de poche édite ces 376 pages qui datent de 1988 (Amin Maalouf écrit en français)
.
Le site d'Amin Maalouf. Les textes des roubaïates.
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31 mars 2009 2 31 /03 /mars /2009 10:38
D'autres avis sur Critico-Blog
Jeux de dupes.

Poker menteur, jeux de dupes, je t'aime moi non plus, ... Duplicity est un peu tout cela à la fois.
Deux anciens agents rivaux (l'une de la CIA, l'autre du MI6) se mettent en tête d'intégrer le privé et l'espionnage industriel pour réaliser le coup du siècle et escroquer deux gros patrons de l'industrie cosmétique.
C'est une "charmante" comédie qui, outre le scénario tordu à souhait, ne vaut que par les deux acteurs qui font l'affiche. Clive Owen joue très second degré un play-boy qui use de ses charmes pour séduire et duper son monde, Julia Roberts est, bien évidemment, toute en charme.
Et ils savent profiter tous les deux des dialogues vifs et intelligents qui semblent avoir été taillés pour eux.
Tout au long du film on se demande quel est le plus parano des deux, qui va arnaquer l'autre, qui est le plus retors, qui trompe qui, etc ... jusqu'au retournement final qui fait que le dindon de la farce est ... le spectateur, pour son plus grand plaisir.
On se laisse manipuler avec jubilation, la tête suffisamment stimulée pour ne pas s'ennuyer : il faut en effet suivre les péripéties d'un scénario très habile qu'on découvre grâce à des flash-backs successifs ... montés à l'envers !
Un bien aimable divertissement qui ne se prend pas au sérieux.
À l'heure où EDF se fait épingler pour espionnage de GreenPeace ... c'est savoureux !
Pour celles et ceux qui aiment les gentils espions.
D'autres avis sur Critico-Blog.
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30 mars 2009 1 30 /03 /mars /2009 07:43
Le site officiel

Le Grand Palais taggé

Les esprits chagrins parleront de récupération et ils n'auront peut-être pas tout à fait tort.
Mais cela ne nous a pas empêchés d'apprécier les oeuvres de taggeurs ou graffeurs exposées au Grand Palais.
L'architecte-collectionneur A.D. Gallizia a en effet commandé plus d'une centaine d'oeuvres à de nombreux artistes de la rue (ou du moins, ayant commencé dans la rue) et des rues de tous les pays.
Un thème (l'amour) et un format (une bande horizontale de 60x360) imposés.
Un format peut-être un peu riquiqui pour ces habitués des grands espaces puisque certains se sont sentis obligés de reconsituer leur univers habituel : faux-semblant de murs, images de wagons, ... avant de laisser courir leurs bombes sur la toile.
Ce week-end était celui de l'ouverture et un public bobo venait s'y presser (ou s'y faire voir) après avoir sans doute pris pour venir le 4x4 plutôt que le RER (manquant ainsi l'occasion d'admirer de nombreuses oeuvres le long des voies !). Du coup les quelques jeunes en bonnet ou casquette venus chercher l'inspiration auprès des grands maîtres se sentaient un peu perdus ...

Une bonne idée quand même que de donner ainsi un bel espace et un vaste public à ces artistes de la couleur, du graphisme, du lettrage, qui, par certains aspects, nous rappellent un peu l'époque soixante-huitarde ou les fictions de Druillet.

Le Grand Palais recèle décidément des lieux insoupçonnés et, après la réouverture de la grande nef, voici la Galerie Est qui prêtent judicieusement ses murs bruts à cette expo (l'occasion de visiter cette galerie avant sa prochaine rénovation).


Pour celles et ceux qui aiment les belles lettres.
C'est jusqu'au 26 avril au Grand Palais.
C'est aussi dans la Boîte à sorties.
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29 mars 2009 7 29 /03 /mars /2009 10:00
D'autres avis sur Critico-Blog
Grandes manoeuvres.

Lointaine est l'époque où furent fondés Les Trois Royaumes de la dynastie Han puisqu'il s'agissait de l'an 208 de notre ère.
Lointain est le lieu où fut engagée la bataille décisive qui leur donna naissance puisqu'il s'agissait de la Falaise Rouge sur les rives du mythique fleuve bleu, le Yangzi.
Manifique est le film de John Woo qui veut bien nous emporter là-bas en ce temps-là et dérouler devant nos yeux écarquillés un magnifique livre d'images (accompagnées d'une superbe musique également).
Tout commence dans la bataille et tout finit en batailles : les vilains du nord veulent asservir les gentils du sud, contraints de s'allier face à un ennemi si nombreux que ses armées noircissent les routes et ses flottes les fleuves.
C'est épique, c'est grandiose, c'est superbe.
Moins shakespearien que La cité interdite mais tout aussi magique, ce film nous fait découvrir tout l'art chinois de la stratégie militaire que Sun Zi immortalisera dans son traité au V° siècle.
Et tout cela dans des paysages superbes, là où la lueur de l'incendie des bateaux de la flotte donnera son nom à la Falaise Rouge : « mur » et chì « rouge » en VO.
C'est aussi plus subtil qu'on ne pourrait le penser : la guerre est un fléau et l'on ne s'y réjouit pas des massacres, même des massacres des ennemis.
On y prépare le thé avec autant de soin que les armes car, comme on le verra, la cérémonie du thé a autant d'importance stratégique que l'ordre de bataille.
Les femmes y tiennent leur rang que ce soit dans les batailles, les ruses ou l'espionnage ... et puis bien sûr, les yeux d'une belle ne sont pas étrangers à ce conflit !
La bataille a eu lieu à l'aube du III° siècle, le livre fut écrit en Chine au XIII° siècle et des jeux vidéos ont vu le jour au XX° siècle. Au début du XXI°, le film de John Woo marque une étape de plus dans la construction du mythe de cette bataille, aussi célèbre dans l'Empire du Milieu que nos Thermopyles et qui marqua la naissance de l'équilibre entre ces 3 Royaumes.
Pour celles et ceux qui aiment l'art de la guerre tout autant que l'art du thé.
D'autres avis sur Critico-Blog.
Le site officiel.
Sur Wiki, une photo des lieux, même si l'emplacement du site est sujet à controverse.
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28 mars 2009 6 28 /03 /mars /2009 08:11
Ils en parlent ...

Journée mondiale du SIDA.

À l'occasion de la Journée mondiale du SIDA, l'association Red Hot sort une compile fort réussie d'artistes plus ou moins en marge des grands circuits commerciaux : Dark was the night.Sidaction
Sur ce double CD on retrouve quelques grandes figures comme Feist, Cat Power, Antony, mais aussi beaucoup d'inconnus (pour nos oreilles en tout cas) ce qui permet de découvrir de nouvelles voix (Conor Oberst, Andrew Bird, ...).
On vous propose deux extraits :
- le duo de Feist et Benjamin Gibbard : Train Song
- la balade de Stuart Murdoch : Another Saturday

Pour financer la bonne cause en dépit des propos infâmants du rat Tzinger, on achète le CD et on fait don de ses stock-options en ligne sur Sidaction jusqu'au 11 avril.

Pour celles et ceux qui aiment les bonnes causes, même en Afrique.
RBO en parle, eux aussi.
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27 mars 2009 5 27 /03 /mars /2009 07:27
Le site officiel

La squaw de Nevada City.

On avait déjà craqué l'an passé pour la voix claire d'Alela Diane Menig.
Elle était même montée facilement sur notre podium pour le best-of 2008.
Mais voilà que la squaw de l'ouest américain récidive avec un nouvel album To be still.
On y a pêché encore plusieurs excellentes balades dont le très beau Tatted Lace Yakakliker pour écouter avec une belle et douce guitare.
So far away, so far away ...
Et sur la vidéo ci-contre, la version intégrale de White as diamonds Yakakliker pour écouter.
Dans ce nouvel album, on retrouve avec toujours autant de plaisir cette voix pure et entêtante, claire et ensorcelante, une voix qui semble envahir ses chansons et nos oreilles.
Quand cette voix-là vous a accroché ... impossible de s'en défaire.
À écouter aussi : Mariee Sioux, la copine d'Alela.

Pour celles et ceux qui aiment les voix de fées.
Benzine en parle.
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26 mars 2009 4 26 /03 /mars /2009 19:14
Le site RMN
Andy, dis moi oui

Andy Warhol expose ses portraits au Grand Palais.

On a été enchanté de voir tant de ses sérigraphies réunies en ce lieu, exposées comme il se doit, dans de grands espaces, de grands volumes.

Andy Warhol est un artiste aisément accessible : il se disait lui-même artiste commercial, simple miroir du monde.

Bien sûr on sait que ces répétitions sérigraphiées singeaient la production en masse de la société de consommation émergente en ces années 60.

Bien sûr on sait qu'il singeait l'art commercial faisant lui-même de sa propre production une source de revenus substantiels (on s'arrachait ses portraits à prix d'or) et de son atelier une factory.

Au-delà de cette légende, l'expo du Grand Palais nous fait découvrir un artiste passé maître dans l'art du portrait.

Jouant de cette grossière technique sérigraphique il réussit à tirer la substantifique moelle des visages maquillés : deux yeux, deux lèvres, une chevelure, et nous reconnaissons immédiatement la star de la mode, du show-biz, de la politique, ...

Car Andy Warhol se joue aussi de nos icônes : il sait que nous savons qui est ici portraituré.

Et il explore, il expose, le "Grand monde", c'est le titre de l'expo.

On était prêt à payer le prix fort pour se faire tirer le portrait et bien au-delà du monde du show-biz,  tout "le Monde" y est passé, le Grand monde des affaires (Giovanni Agnelli ou la baronne Von Thyssen, ...), le Grand monde de l'art (Roy Lichtenstein, Rauschenberg, ...), le Grand monde de la mode (Sonia Rykiel, Armani, ...), le Grand monde de la politique (le Shah d'Iran, Mao, ...), le Grand monde tout court (Diana, Caroline, ...), ...

C'est un portrait de notre société que vise l'artiste comme en témoigne cette première salle où sont réunis très symboliquement les icônes éternelles (Mona Lisa, Jacky, Marylin), l'américain moyen (l'homme inconnu) et un repris de justice (portrait anthropomorphique).

Au fil de ces grandes salles et de ces nombreux portraits, on est peu à peu touché par l'humanité que cachent ces jeux de couleurs, cette quête de la répétition quantitative, comme si Andy Warhol cherchait ce qu'il y a de vrai derrière les regards de nos stars, ce qui se cache sous la surface, sous la surface des visages et la surface des peintures ou des photos, comme en témoignent ces "crânes" qu'il surimprime, lui qui ... se sera fait refaire le nez.

Lui qui aura réussi à faire d'un épi de cheveux teints en blanc une nouvelle icône : la sienne ! Bravo l'artiste !

L'un des derniers portraits de l'expo est celui de Madame Bilotti et sa fille : s'il n'est pas l'un des plus beaux, ni l'un des spectaculaires, c'est peut-être l'un des plus justes.

Au fil d'étoiles, notre teenageuse à peine sortie de sa période Guerre froide, a flashé pour Willy Brandt.

MAM, elle, aura fantasmé sur Gunther Sachs.

Et BMR est bien évidemment resté baba devant Debbie Harry, la chanteuse de Blondie.


Pour celles et ceux qui aiment les regards.
C'est jusqu'au 13 juillet au Grand Palais.
C'est aussi dans la Boîte à sorties.
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25 mars 2009 3 25 /03 /mars /2009 20:42
Wiki sait tout
En attendant la pluie

Cela fait plus de vingt ans qu'on avait découvert Ismail Kadare, porte-drapeau de la littérature albanaise.
Et cela doit bien faire la quatrième fois qu'on lit et relit Les tambours de la pluie, sans doute son meilleur roman, en tout cas celui qu'on préfère.
C'est peut-être aussi la porte la plus facile d'accès sur l'Albanie de Kadare.
En l'an 1443, alors que l'Empire Ottoman est aux portes de Vienne, les albanais de Georges Kastriote faussent compagnie au Sultan ...
C'est le début d'une longue guerre entre l'immense empire turque et la petite et fière Albanie.
Les invasions s'enchaînent, les sièges s'éternisent mais les sultans se succèdent sans succès et la petite et fière Albanie résiste, du moins pendant plus de trente ans.
Il y a un peu d'Astérix ou du village gaulois (l'humour en moins) dans cette histoire. Ou de Jeanne d'Arc (les voix en moins).
Georges Kastriote, dit Skanderberg, devient le héros national.
Les tambours de la pluie racontent l'un de ces sièges, au début du conflit.
[...] - Tu as la chance de participer à une telle campagne. Ici - et il étendit le bras vers les remparts - va se livrer une des plus terribles batailles de notre temps, et tu pourras écrire à ce sujet une chronique immortelle.
- Je ferai de mon mieux.
- Une véritable histoire de guerre, qui sente la poix et le sang, et non pas des histoires imaginaires, de celles que composent au coin du feu des gens qui n'ont jamais vu de combats.

On assiste en effet à un véritable siège du temps jadis, du temps où l'on coulait encore les canons sur place.
[...] La fumée monte jour et nuit de la fonderie. Dès les premiers jours de leur arrivée, le bruit se répandit qu'ils coulaient une arme nouvelle. On dit que son grondement  secoue le sol comme un tremblement de terre, qu'elle crache une flamme aveuglante, et que le déplacement d'air qu'elle provoque rase une maison en un clin d'oeil.
Les albanais de la citadelle de Kruja sont assiégés par les innombrables armées turques.
[...] Ils ont tout tenté contre nous, depuis les canons gigantesques jusqu'aux rats infectés. Nous avons tenu et nous tenons. Nous savons que cette résistance nous coûte cher et qu'il nous faudra la payer plus cher encore. Mais sur le chemin de la horde démente, il faut bien que quelqu'un se dresse et c'est nous que l'Histoire a choisis.
Un siège qui s'éternise au fil des saisons et lorsque les turcs trouvent enfin l'aqueduc enterré et secret, on croit bien que la soif aura raison de la résistance albanaise ... jusqu'à ce qu'on entende les roulements des tambours de la pluie.
[...] Qu'était-ce ? Le roulement persistait. Ce n'était pas le prolongement de son rêve. Loin, quelque part dans les profondeurs du camp, les tambours battaient réellement. Il perçut un doux bruissement contre les parois obliques de la tente, et subitement tout s'éclaircit, irrémédiablement. Il pleuvait.
Les tambours de la pluie qui, dans la tradition militaire turque, annoncent l'arrivée des nuages : la saison des pluies sauvera donc les assiégés. Du moins pour cette fois.
Le bouquin de Kadare nous conte tout cela de manière habile : nous sommes en effet dans le camp des turcs, aux côtés du pacha et de son chroniqueur. Dans le camp des "autres" donc, et comme "eux" désemparés devant la citadelle imprenable.
Entre chaque chapitre, quelques lignes nous éclairent sur la situation des assiégés, le camp de Kadare, le camp du "nous".
Car derrière cette histoire médiévale se cache (à peine) le propos de Kadare, chantre de la fierté nationale albanaise.
Cet ancien combat a en effet, pour les albanais, un écho beaucoup plus récent : lorsqu'en 1960, l'Albanie communiste de Enver Hoxha rompt ses relations avec le grand frère soviétique devenu à ses yeux un peu trop encombrant.Ismail Kadare
Les armées turques (euh, pardon : les armées soviétiques) envahiront Budapest et Prague mais la petite et fière Albanie ne sera jamais inquiétée !
Bien sûr il faut prendre avec un peu de recul le discours de Kadare : les couleurs du nationalisme sont souvent troubles et Enver Hoxha ressemblait sans doute plus à un dictateur communiste qu'au héros Skanderberg de 1443.
Mais les écrits de Kadare ont gardé leur fraîcheur des années 70, bien avant que n'éclatent les balkans. On peut savourer sans arrière-pensée une très belle plume au service de son pays et de sa culture.

Pour celles et ceux qui aiment les récits guerriers.
Folio édite ces 322 pages qui datent de 1970 en VO
.
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On A Tout Rangé