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On A Tout Archivé

6 mars 2009 5 06 /03 /mars /2009 14:30
D'autres avis sur Critiques Libres
Le mal du siècle

Après l'Élégie pour un américain, nous nous sommes de nouveau invités chez Siri Hustvedt, l'épouse de Paul Auster, celle qu'on surnommait dans notre précédent billet, la voisine de Woody Allen (l'humour en moins).
Dans cet autre ouvrage (antérieur), Tout ce que j'aimais, il était d'ailleurs déjà question d'élégie :

[...] Il avait besoin de ces enfants pour sa propre santé mentale et, grâce à eux, il allait composer une élégie à ce qu'ont perdu tous ceux d'entre nous qui vivent assez longtemps - leur enfance.

Une histoire de couples, new-yorkais, en partie juifs, intellectuels ou artistes : nous habitons toujours sur le même palier que Woody Allen et il ne faut pas être allergique !

Ce qui sauve les romans de Siri Hustvedt, c'est sa plume : remarquable d'élégance et de justesse.

Même réticent dans les premiers chapitres, on finit par se laisser doucement bercer par ces lamentations d'intellos.

Au fil de ce bouquin foisonnant, on glanera d'ailleurs quelques belles pages (et passionnantes) sur l'anorexie et l'hystérie, maladies féminines des expériences du professeur Charcot à la Salpêtrière : les expériences de ces médecins du XIX° auraient-elles fini par créer de toutes pièces malades et maladies ?

D'autres pages également sur l'art et la peinture (perso, on a moins aimé).

Mais le véritable sujet de ce roman (presque un essai), c'est la perte de l'enfant et la perte de l'enfance.

La perte de l'innocence en somme.

Deux couples (environ : chez ces gens-là, rien n'est jamais aussi simple bien sûr !), en route pour les sommets de la réussite et de la liberté (artistes à New-York !), mais malmenés par la vie.

C'est la mort qui emportera le fils du premier couple : avec lui, ils perdront cette innocence de l'enfant et leur propre innocence de croire en un monde possible.

L'autre couple ne s'en tirera guère mieux : ce sera le mensonge, l'argent, le sexe, ... qui emporteront également l'innocence de leur enfant et leur croyance en un monde meilleur.

Car Siri Hustvedt revisite ici le mythe d'Icare :

[...] Dédale, le grand architecte et magicien, avait fabriqué ces ailes afin que son fils et lui puissent s'échapper de la tour où ils étaient prisonniers. Il avait averti Icare du danger de voler trop près du soleil, mais le garçon, faute de l'avoir écouté, avait plongé dans la mer. Dédale, n'est pas une figure innocente, néanmoins, dans cette légende. Il a risqué trop gros pour sa liberté et, à cause de cela, il a perdu son fils.Siri Hustvedt

Ceux qui ont ou ont eu des ados y trouveront quelques échos.

La plupart des lecteurs-blogueurs ont préféré Tout ce que j'aimais à l'Élégie pour un américain, mais pour notre part, notre coeur balance ...


Pour celles et ceux qui aiment l'art, les tourments et les ados.
Babel édite en poche ces 453 pages qui datent de 2003 en VO et qui sont traduites de l'américain par Christine Le Boeuf.
MyLou, Anne, Florinette, Camille, en parlent. D'autres avis sur Critiques libres.
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2 mars 2009 1 02 /03 /mars /2009 19:15
D'autres avis sur Critico-Blog
Poulet au vinaigre.

Claude Chabrol toujours égal à lui-même nous sert un nouveau polar grinçant, à la sauce aigre-douce et aux parfums de province : Bellamy.
Tour de force, il réussit même à faire que Depardieu joue autre chose que Depardieu !
D'ailleurs, tous les acteurs y sont dirigés de main de maître : Jacques Gamblin double et inquiétant, Clovis Cornillac fougueux et imprévisible, ...
À noter l'agréable surprise de Marie Bunel, actrice trop méconnue, sortie de la Cour des grands, qui joue ici la femme du commissaire Maigret (pardon, du commissaire Bellamy) alias Depardieu, toute en sensualité : elle illumine leur couple.
Puisqu'on a parlé de province, situons le film à Nîmes, près de Sète, là où repose Georges Brassens.
Et puisqu'on a parlé du commissaire Maigret (auquel ressemble beaucoup le commissaire Depardieu-Bellamy), rappelons la dédicace du film : "aux deux Georges", le Simenon et le Brassens.
Une escroquerie à l'assurance, un faux meurtre maquillé en vrai crime (ou bien est-ce l'inverse ?), une maîtresse au sang chaud, quelques ragots de province, ...
Mais les apparences sont trompeuses et une histoire peut en cacher une autre.
Le commissaire Bellamy-Depardieu est en effet affligé d'un frère (d'un demi-frère ? d'un faux-frère ?) un peu encombrant : ivrogne toujours, délinquant peut-être, violent parfois, ...
On ne vous dévoile pas la fin, bien sûr, mais ce commissaire Bellamy de Chabrol semble bien traîner un passé fraternel un peu lourd, tout comme les commissaires Adamsberg de Vargas ou Erlendur d'Indridason. Décidément !
Bien sûr ça reste du Chabrol : l'histoire se la coule douce au rythme de la province, l'humour est grinçant et les duplicités sont troubles, ... pour les connaisseurs donc, c'est ce qu'on disait déjà de la fille coupée en deux.


Pour celles et ceux qui aiment le poulet au vinaigre.
D'autres avis sur Critico-Blog.
Lorraine en parle.
Critikat en parle aussi (et en dit même du bien !) mais dévoile le dessous des cartes.

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1 mars 2009 7 01 /03 /mars /2009 17:20
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Melting pot.

Après Benjamin Button, voici une autre belle histoire racontée de main de maître au cinéma.

Le maître, c'est LE grand Clint Eastwood.

L'histoire, c'est Gran Torino, non pas celle d'un jeu vidéo, mais celle de la voiture de Clint Eastwood, automobile mythique sortie des usines Ford en 1972.

Clint campe ici Walt Kowalski, un vieux retraité, réac, bougon, aigri, veuf de fraîche date, ronchon, raciste, old school, vétéran de la guerre de Corée, qui entend bien briquer sa bagnole en paix et picoler ses canettes de bières sur sa véranda avec son chien sans qu'on vienne marcher sur ses plates-bandes et sa pelouse.

Malheureusement c'est l'un des rares blancs qui s'inscrustent encore dans ce quartier envahi par les immigrés de tout bord, mexicains ou asiatiques.

Les nouveaux voisins de Walt sont justement des Hmongs (de ceux qui ont fuit Laos après la déconfiture US au Vietnam).
Au début du film, l'ami Clint en fait même presqu'un peu trop dans le registre vieux con.
Mais bien vite le film bascule dans une fable sociale aux dialogues qui font mouche : l'indécrottable raciste se pique au jeu avec la fille de ses voisins, une jeune asiatique qui ne manque pas de répartie, et son jeune frère trop timide que les gangs du quartier voudraient bien embrigader.
De cette histoire plutôt facile et convenue, Clint Eastwood tire finalement un film superbe et plein de finesse sur nos sociétés multi-culturelles d'aujourd'hui, dresse quelques savoureux portraits et accumule les scènes qu'on aurait envie de voir et revoir : la communauté Hmong reconnaissante accumule sur le perron de Walt les offrandes dont il ne sait que faire, Walt rend visite à son ami le coiffeur (un sale con de Rital) avec lequel il rivalise de grossièretés viriles pour faire l'éducation du jeune frère, Walt accepte une invitation au "barbecue" de ces voisins Hmongs et y découvre qu'il y a autre chose que le boeuf dans la vie (les vieilles chinoises lui donnent presque la becquée), Walt  se rend au dispensaire et découvre que les mulsumans indiens et les chinois ont remplacé les bons vieux docteurs, ...
Si le creuset américain avait réussi à fusionner une première fois (je cite :) ces cons de ritals et ces ivrognes de polacks avec ces pédés d'irlandais, il n'en va plus de même aujourd'hui avec les niaquoués ou les portos.
On s'étonnera juste de l'absence des blacks dans ce kaléïdoscope américain.
Mais le propos de Clint Eastwood s'avère plus fin que prévu, plus humain que racial (en clair : il s'entend mieux avec les enfants de ses voisins Hmongs qu'avec ses propres fils, pourtant américains pur sang).
La rivalité entre le vieux Walt et la grand-mère Hmong, chacun campant sur sa véranda, est toute en finesse.
La salle (comble) ne s'y trompe pas qui applaudit pendant le générique de fin.
Pour celles et ceux qui aiment les étrangers et les belles voitures.
D'autres avis sur Critico-Blog.
L'avis de Pascale qu'on partage.

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27 février 2009 5 27 /02 /février /2009 09:20
Cottet en parle
Quelques enquêtes du «Simenon» japonais

On avait déjà parlé ici de Matsumoto Seicho avec son roman Tokyo Express qui était même candidat à notre best-of polars 2007.
Avec La voix, revoici cet auteur réputé au Japon (le Simenon japonais, dit-on) avec un recueil de six nouvelles, six petites enquêtes policières pleines de charme.
On y retrouve toutes les caractéristiques déjà découvertes dans Tokyo Express.
L'attention portée aux petits riens, aux choses ordinaires de la vie ordinaire.
La fascination pour les chemins de fers japonais : il est vrai que le Japon est un peLe répertoire des polarstit pays [par la superficie] et que, là-bas, on prends le Shinkansen [le TGV local] avec autant de facilité et de simplicité qu'on prend le métro à Paris, on l'a constaté nous-mêmes lors de notre dernier voyage.
Et bien sûr, l'intérêt pour les crimes parfaits, aux alibis imparables ... qu'une enquête approfondie ou tout bonnement le hasard ordinaire viendra démonter de manière tout aussi imparable.
[...] J'imaginai diverses manières de le tuer. Le meurtre en soi ne posait pas de problème ; il y a de nombreux moyens de commettre un crime. Mais il me fallait mettre au point une méthode à toute épreuve, digne de l'auteur d'un meurtre, afin que je ne sois pas découvert. Car, mon objectif atteint et l'homme tué, à quoi cela servirait-il si j'étais pris ? Sa revanche prendrait finalement le pas sur la mienne.
Je consultai de nombreux livres sur la question. Beaucoup de criminels font des efforts démesurés pour dissimuler leur forfait. Pourtant, ce sont souvent leurs méthodes puériles qui les perdent. Il est vrai que la plupart des cas décrits dans les livres relatent ceux de criminels qui finissent par être arrêtés. Mais à travers
le monde, il doit bien y avoir de nombreux crimes restés ignorés et des meurtriers qui courent toujours.
Le crime parfait existe, j'en suis persuadé.

Dans ces quelques nouvelles, c'est bien souvent le hasard qui viendra mettre à mal ces crimes presque parfaits : un visage apparu sur un écran de cinéma, un article de journal lu rapidement, une voix reconnue au téléphone, ... à chaque fois un petit détail vient remettre le crime à sa place (et le criminel !).
Comme on le disait déjà pour Tokyo Express, un moyen bien agréable de découvrir la littérature japonaise et la vie quotidienne au pays du soleil levant.

Pour celles et ceux qui aiment Simenon et les policiers au rythme sage.
Picquier Poche édite ces 253 pages qui datent de 1956-1958 en VO et qui sont traduites du japonais par Karine Chesneau.
Cottet en parle.
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17 février 2009 2 17 /02 /février /2009 18:19
Darwin
Révisionnisme

En cette année du 200ème anniversaire de la naissance de Charles Darwin, permettez qu'on ressorte ce billet publié ici il y a plus de deux ans.
Le bouquin n'est pas extraordinaire, notre billet était insiginifiant, mais c'est surtout l'occasion de promouvoir la théorie de la sélection naturelle et de parler plus fort que les révisionnistes et créationnistes de tout bord. Na !

On trouvera ici un article de Courrier International sur la propagation nauséabonde du créationnisme.

Amateurs d'intrigues et de romans historiques, ne manquez pas La Conspiration Darwin.
Bien sûr, il ne faut pas chercher là une quelconque vérité historique ou scientifique mais plutôt le prétexte à un roman intelligent où l'on se promène entre le récit de voyage de l'ancien explorateur, l'enquête contemporaine de chercheurs - détectives amateurs, et le supposé journal de la fille de Darwin.
[...] L'exercice était peu commun : reconstituer une existence cent cinquante ans après les faits, pour tenter de donner un sens aux événements. Parfois les pièces s'emboîtent, parfois elles résistent. Et parfois l'historien en connait plus que son sujet.
On pense bien entendu à Umberto Eco même si l'on reste ici bien loin de la prose savante de l'italien : l'intrigue policière très accessible de Darwin nous fait passer un agréable moment, comme quoi on peut s'instruire en s'amusant.
[...] Le jour où le Beagle prit enfin la mer, Charles et le commandant Fitzroy passèrent l'après-midi dans une taverne, à se gaver de mouton et de champagne, puis ils quittèrent la digue à la rame pour rejoinndre le navire. Ils le voyaient s'avancer majestueux dans la Manche, sa mâture fièrement dressée, gonflant ses voiles dans la brise généreuse. Stupéfait, Charles constata que cette vision ne l'émouvait point. Où était l'euphorie attendue. Après des mois de reports et de sorties avortées, il allait enfin embarquer pour sa grande aventure et il n'éprouvait que de la peur !
Pour celles et ceux qui aiment la vérité.
Michel Lafon édite ces 306 pages qui datent de 2005 en VO et qui sont traduites de l'anglais par Jean-Pascal Bernard
.
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16 février 2009 1 16 /02 /février /2009 07:49
Le site de Dargaud
La trilogie Barcelonaise.

Les BD au dessin très «moderne» ne sont pas toujours très lisibles, du moins à notre goût plutôt conformiste en ce domaine, avouons-le.
Alors il nous faut dire du bien de cette trilogie qui nous vient d'Espagne : un peu dans la même veine que l'excellent Tueur dont nous avions parlé à plusieurs reprises, voici Jazz Maynard.
Le dessin y est résolument moderne et toujours en mouvement, vif et nerveux, qu'on en juge sur cette planche.
Cette BD est d'ailleurs plutôt violente, bien plus que Le Tueur où l'ironie nonchalante maintenait une certaine distance avec le propos.
Aux côtés de Jazz Maynard, le mauvais garçon (mais bon joueur de trompette jazzy), nous voici plongés dans les bas-fonds de Barcelone, dans le quartier d'El Raval.
Entre prévarication des autorités municipales et mainmise de divers gangs sur le barrio, ça castagne à tout va (ça castagnette même, puisque nous sommes au pays ibère - ah ah) et Jazz Maynard a bien du mal a sauver sa soeur, quelques diamants et sa propre peau des griffes des méchants.
Voilà donc trois albums menés à grand rythme et qu'on dévore tout aussi vite.
Peut-être aurait-on aimé un peu plus d'épaisseur à l'intrigue et aux personnages, mais ne faisons pas la fine bouche.
Pour conclure, qu'on nous permette au passage de relever cet aphorisme au coeur de l'actualité, pénétré de sagesse et taggé sur l'un des murs de Barcelone, du moins sur l'un des murs de la BD :
[...] Nous croirons à la crise quand les riches se suicideront en masse.
Difficile de mieux dire.

Pour celles et ceux qui aiment les voyous et les mauvais garçons.
D'autres images chez Bédéthèque.
Riffhifi et Nicolas en parlent.
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15 février 2009 7 15 /02 /février /2009 20:54
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Nous ne vieillirons pas ensemble.

Benjamin Button nait vieillard et rajeunit au fur et à mesure qu'il grandit ...

Comme un Dorian Gray cinéphile.

Nombreux sont ceux qui se seraient cassés les dents (et nous auraient cassé les pieds) avec un sujet aussi scabreux.

Et bien, non, ne manquez surtout pas cette Étrange histoire de Benjamin Button, racontée de manière magistrale par David Fincher, Eric Roth le scénariste et enfin l'auteur de l'histoire originale, Francis Scott Fitzgerald (oui, celui de Gatsby).

Le film s'ouvre sur une très belle anecdote : en 1918, l'horloger chargé de la fabrication de l'horloge monumentale de la gare de New-Orleans a monté son mécanisme à l'envers.
Dans l'espoir vain que le temps inverse son cours et fasse revenir les enfants de l'Amérique partis en guerre.

Une autre clé du film est cette pension de retraite de la Nouvelle-Orléans, tenue par une mama-black : Benjamin, enfant-vieillard, y est recueilli orphelin.

Il (Brad Pitt) y finira également ces jours dans les bras de celle qu'il aura croisé plusieurs fois dans sa vie.

Elle (Cate Blanchett) n'a pas la chance de rajeunir.

Vite passée la surprise des maquillages et des effets spéciaux, tout sonne juste dans ce conte : l'histoire des passions humaines, du temps qui passe et des amours qui fuient.

Pas une seule fausse note et on goûte l'art de raconter une histoire, une très belle histoire.

On aimerait que cela ne s'arrête pas (pourtant le film est long) mais hélas rien ne dure : c'est précisément le propos de ce film ...

Il restera quelques "ambiances" que ce long film prend la peine d'installer et de nous faire partager : l'hôpital de la Nouvelle-Orléans alors que Katrina s'apprête à frapper (comme la foudre ou le destin ?), la pension de retraite de Mama Queenie et ses galeries coloniales, l'hôtel russe de Mourmansk et son menu nocturne caviar-vodka, le remorqueur du capitaine Mike et ses décors de carton-pâte, ...


Pour celles et ceux qui aiment la vie et ses mélodrames.
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13 février 2009 5 13 /02 /février /2009 07:53
Un site en français

Le nippon de Toronto.

Juré, promis, c'est pas parce que Justin s'appelle Tokimitsu Nozuka qu'on s'est précipité sur sa miousik.
Mais bon, on ne va quand même pas lui reprocher son papa japonais !
Justin Nozuka est donc un chanteur canadien de tout juste vingt ans qui nous offre une belle voix et quelques douces mélodies.
On apprécie particulièrement : Lullabye Yakakliker pour écouter .
Et comme d'hab', une version intégrale sur YouTube en vidéo d'une autre chanson : After tonight.
Justin Nozuka est en concert à Lyon et à Paris fin avril ...

Pour celles et ceux qui aiment les petits jeunes.
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12 février 2009 4 12 /02 /février /2009 18:18
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Jeux de dupes

Après le Secret Défense d'il y a à peine quelques semaines, un nouveau film d'espionnage à la française ?
Si on avait déjà bien apprécié Secret Défense, force est de constater que Espion(s) se situe un cran au-dessus.
On y retrouve une partie de la trame de Secret Défense : ici c'est le garçon (la fille dans Secret Défense) qui est enrôlé de force dans les services secrets français (procédure standard de chantage pour effacer une grosse bêtise) et qui se retrouve malgré lui chargé d'une mission d'infiltration chez les terroristes.
L'un des atouts d'Espion(s) est de s'offrir un décor basé sur des faits récents : l'indélicatesse des bagagistes de Roissy et les attentats meurtriers de Londres (c'était en juillet 2005).
Mais là où Secret Défense lorgnait du côté du thriller américain, Espion(s) s'offre le luxe d'une amourette.
Enfin, une histoire d'amour impossible. C'est plus tragique et ça donne du corps à cette intrigue.
Le garçon est chargé de séduire la femme d'un méchant. Bien sûr ça fonctionne presque entre les deux tourtereaux mais comment vivre une histoire démarrée sur un tel mensonge ? Et des mensonges il y en a, of course on est chez les espions.
Le garçon est manipulé, qui manipule la belle, qui est l'épouse d'un vilain, qui s'avère manipulé par des plus vilains que lui. Mal partie, l'amourette.
Guillaume Canet (le garçon) et Géraldine Pailhas (la femme du méchant), tous deux excellents, traversent ce film comme deux âmes perdues, traversent la ville comme deux fantômes (belle musique sur la BOF) : et cette histoire d'amour impossible devient vite le coeur du film, reléguant au second plan l'espionnite.
Nos parents avaient connu un cinéma nourri de la guerre mondiale, nous avions grandi avec celui de la guerre froide.
Après quelques Mensonges d'état, un Secret Défense et ces Espion(s), il est clair que les enfants de ce siècle naissent dans la culture des attentats terroristes. Ainsi va le monde et sa politique.

Pour celles et ceux qui aiment les histoires d'amour, même impossibles, et les histoires d'espions un peu aussi.
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10 février 2009 2 10 /02 /février /2009 20:00

Le dossier de la librairie Compagnie


Nestor Burma chez les SS

Décidément le millésime 2009 de la cuvée polars s'annonce comme un bon cru.
Après les deux Fred Vargas dont on parlé tout récemment (Un lieu incertain et Sous les vents de Neptune), voici une belle trouvaille (coup de coeur Fnac) : La trilogie berlinoise de l'écossais Philip Kerr.
La ré-édition réunit trois épisodes de la série qui met en scène un privé au goût de Philip Marlowe, à l'odeur de Nestor Burma (celui de la télé plutôt que l'original de Léo) mais aux relents de Gestapo puisque la série se passe à Berlin, avant et après guerre.
Ce qu'évoque d'ailleurs la couverture avec une photo qu'on jurerait tirée des cartons de Leni Riefenstahl, l'équivoque photographe du Reich aux sujets troubles, du genre un esprit sain dans un corps sain ...
Le premier épisode, L'été de cristal, se déroule en 1936 pendant les JO de Berlin (filmés par Leni Riefenstahl justement), en pleine ascension du parti National-Socialiste.
Le titre en VO (March violets) évoque «les violettes de mars 1933» lorsque fleurirent toutes les adhésions spontanées à ce parti NAZI, et lorsqu'on traficotait pour obtenir un «petit» numéro d'adhérent prouvant ainsi sa longue fidélité à la doctrine en vogue.Candidat au best-of 2009
Le privé c'est Bernie Gunther (ancien flic, ancien détective de l'hôtel Adlon, aah l'hôtel Adlon de Berlin ...) qui fanfaronne avec un humour grinçant et caracole avec une belle inconscience entre les pattes des monstres des SS ou de la Gestapo.
On croisera même Goering au détour d'une soirée mondaine ou encore Himmler à un enterrement.
Bernie essaie de surnager dans ces eaux nauséabondes égratignant au passage tous les profiteurs du nouveau régime.
Sur les traces de Bernie on parcourt Berlin en tous sens, de la Friedrichstrasse au Kürfürstendamm et du quartier de Schöneberg au Kreuzberg, oubliant un instant dans quelle horreur s'enfonce la belle capitale (nos photos de Berlin).
Mais la radio se charge de nous rappeler aux sombres réalités.
[...] Ce soir-là, on eût dit que tout Berlin s'était donné rendez-vous à Neukölln, où Goebbels devait parler. Comme à son habitude il jouerait de sa voix en chef d'orchestre accompli, faisant alterner la douceur persuasive du violon et le son alerte et moqueur de la trompette. Des mesures avaient par ailleurs été prises pour que les malchanceux ne pouvant aller voir de leurs propres yeux le Flambeau du Peuple puissent au moins entendre son discours. En plus des postes de radio qu'une loi récente obligeait à installer dans les restaurants et les cafés, on avait fixé des haut-parleurs sur les réverbères et les façades de la plupart des rues. Enfin, la brigade de surveillance radiophonique avait pour tâche de frapper aux portes des appartements afin de vérifier se chacun observait son devoir civique en écoutant cette importante émission du Parti.
C'est tout l'intérêt de ce bouquin que de nous plonger dans la vie quotidienne berlinoise juste avant-guerre et de nous montrer les plus petits rouages de la mécanique nazie en marche.
Instructif et édifiant.
[...] Je commençai par aller voir au X Bar, un club de jazz illégal dont l'orchestre glissait des morceaux américains au beau milieu de la soupe aryenne ayant l'aval des autorités. Les musiciens se livraient à ces acrobaties avec suffisamment de finesse pour ménager les consciences nazies qu'aurait pu choquer cette musique dite inférieure.
Le second épisode, La pâle figure, nous amène en 1938 alors que l'Allemagne envahit les Sudètes.
Cette aventure est plus classique : le privé a réintégré la police officielle, pour un temps, et part sur les traces d'un serial killer ... et sur celles de la propagande qui prépare la nuit de cristal ...
Le dernier épisode, Un requiem allemand, nous propulse en 1947 à la fin de la guerre, où l'on retrouve Bernie, marié (si, si !) dans Berlin en ruines.
[...] Dans beaucoup de quartiers, un plan des rues n'était guère plus utile qu'une éponge de laveur de carreaux. Les artères principales zigzaguaient comme des rivières au mileu de monceaux de décombres. Des sentiers escaladaient d'instables et traîtresses montagnes de gravats d'où, l'été, s'élevait une puanteur indiquant sans erreur possible qu'il n'y avait pas que du mobilier et des briques ensevelis dessous.
Les boussoles étaient introuvables, il fallait beaucoup de patience pour s'orienter dans ces fantômes de rues le long desquelles ne subsistaient, comme un décor abandonné, que des façades de boutiques et d'hôtels : il fallait également une bonne mémoire pour se souvenir des immeubles dont ne restaient que des caves humides où des gens s'abritaient encore.
Un Berlin dévasté où les femmes rescapées tentent de survivre et où la peur de la soldatesque russe est de règle.
[...] Pourtant, certains disaient que les Popovs prenaient seulement de force ce que les femmes allemandes ne demandaient pas mieux que de vendre aux Anglais et aux Américains.
On suit donc Bernie jusqu'à Vienne (Autriche) en pleine dénazification, lorsque les Américains tentent de récupérer les «meilleurs éléments» allemands pour constituer, face aux soviétiques, les forces d'espionnage qui feront bientôt les beaux jours de la guerre froide.
Mais Bernie garde son sens de l'humour et sa condescendance berlinoise qui n'est pas sans rappeler notre propre arrogance parisienne !
[...] Tard le soir, Vienne ne soutenait la comparaison avec aucune autre ville, sauf peut-être la capitale engloutie de l'Atlantide. N'importe quel vieux parapluie restait ouvert plus longtemps que les établissements nocturnes dPhilip Kerre Vienne.
Une excellente idée que de ré-éditer ces trois épisodes, passionnants, pertinents, prenants, qui améliorent notre compréhension de cette Allemagne, avant, pendant et après.
La visite est terminée, n'oubliez pas le guide ! Il s'appelle Philip Ballantyne Kerr (ou Bernie, c'est selon).


Pour celles et ceux qui aiment Berlin.
Le Masque édite ces 836 pages qui datent de 1989-1991 en VO et qui sont traduites de l'anglais par Gilles Berton
.

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