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Le blog de A à Z

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On A Tout Archivé

10 février 2009 2 10 /02 /février /2009 11:47

Un monde de douceur.

La musique adoucit les moeurs, en tout cas celle qu'on diffuse sur ce blog, c'est certain.
Nous y avons écouté beaucoup de belles voix féminines.
Mais les garçons ne sont pas tous des brutes.
En témoignent ces quelques-uns qu'on vous propose de découvrir ou re-découvrir :
Le site MySpace
Brett Dennen
avec There is so much more.Yakakliker pour écouter
Un californien avec une voix caractéristique (encore inédit ici).




Le site officiel
Ray LaMontagne
avec Empty.Yakakliker pour écouter
Des roulements de tambour à vous donner la chair de poule, une «pedal steel»  à vous arracher des larmes, ... on en avait parlé il y a peu de temps.



Impudique en parle
Ben Harper  avec Lifeline.Yakakliker pour écouter
Quelque part entre deux Bobs (le Marley et le Dylan), ... on en avait parlé aussi, c'était l'an passé.



à découvrir gratuitement sur Jamendo
Bert Jerred  avec The fall of Berlin.Yakakliker pour écouter
À découvrir gratuitement sur Jamendo.




Le site officiel
Antony (and the Johnsons) avec Fistful of love.Yakakliker pour écouter
Encore un inédit ici.




Le site officiel
Benoit Courti avec Heaven help you.Yakakliker pour écouter
Un petit français bien de chez nous.




Mais il faudrait encore citer Marc Daumail de Cocoon (encore des frenchies qui ont la cote), les norvégiens de Minor Majority ou, de nouveau des frenchies, Simon Buret et Olivier Coursier de Aaron et leur triste chanson, Lili, qui avait fait connaître le groupe avec la BOF du film de Philippe Lioret.

Pour celles et ceux qui aiment les chaudes voix mâles.

 
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8 février 2009 7 08 /02 /février /2009 17:51

Sur Jamendo

Le site Jamendo cache parfois de jolies petites perles comme ces Sickboys and Lowmen dont on a particulièrement apprécié le joli : Euros In Texas II Yakakliker pour écouter .
C'est le second morceau de la boîte à musique ci-contre, une boîte à musique qui vous permet aussi d'écouter l'album en intégral comme sur Jamendo.

Pour celles et ceux qui aiment les vents d'ouest.
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5 février 2009 4 05 /02 /février /2009 17:47
Amazon
Le pelleteux de nuages

On vient donc de lire les deux dernières aventures du commissaire Adamsberg de Fred Vargas dans le désordre.
Après Un lieu incertain qu'on a beaucoup aimé, voici Sous les vents de Neptune, réputé comme l'un des meilleurs Vargas à ce jour.
Plus construit que le Lieu incertain, Les vents de Neptune fait la part belle à l'intrigue policière qui est au coeur du récit.
Intrigue policière au premier plan puisque dans cet épisode, Adamsberg se retrouve même ... au banc des accusés !
Mais c'est aussi ce qui laisse moins de liberté aux délires quasi absurdes qui émaillaient la première partie du Lieu incertain et faisaient le charme ce cet épisode. Mais bien entendu, les deux valent la lecture et ce sera donc selon les goûts !
Récemment, Adamsberg s'est donc mis à voyager, et après la Serbie du Lieu incertain, le voici au Canada pour visiter les cousins québécois.
Ce qui nous vaut quelques belles pages (même si elles sont un peu convenues) sur le choc des cultures et bien sûr les incompréhensions du langage fleuri de nos cousins d'outre-Atlantique.
On en profite pour découvrir un trouble passé à l'ami Adamsberg, avec un accident fraternel qui rappelle inévitablement le poids que traîne également le commissaire Erlendur de l'islandais Indridason. Même si les styles (des flics et des auteurs) sont très différents, ces deux-là ont plus d'un point et d'un frère en commun.
Dans la famille des personnages un peu déjantés qui entourent Adamsberg, on distinguera cette fois la figure inoubliable de Josette, la géniale et septuagénaire hackeuse, qui passe son temps à réguler discrètement les flux financiers de la planète et à restituer aux pauvres ce qui pèsent aux riches. Elle égalise !
[...] - Josette, elle va où elle veut dans ses souterrains, déclara Clémentine. Et des foyes la voilà à Hambourg, et des foyes la voilà à New-York.
- Pirate informatique ? demanda Adamsberg, stupéfait. Hacker ?
- Aqueuse, exactement, confirma Clémentine avec satisfaction. Josette, elle pique aux gros et elle donne aux maigres. Par les tunnels. Faut me boire ce verre, Adamsberg.
Fred Vargas
- C'était cela, Josette, les "transferts" et les "répartitions" ? demanda Adamsberg.
- Oui, dit-elle en croisant rapidement son regard. J'égalise.

Trop forte, la Josette !
On regrette qu'elle ne soit pas intervenue plus tôt et pour de vrai dans la finance mondiale !

Pour celles et ceux qui aiment les cousins du Québec.
J'ai lu édite ces 442 pages qui datent de 2004
.
D'autres avis sur Critiques Libres.
Pitou en parle, Sylvie, Sole également.
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2 février 2009 1 02 /02 /février /2009 16:29
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Coup d'éclat

Voilà bien un début d'année studieux et riche en leçons d'Histoire.
Après la guérilla du Che, voici que nous est raconté l'attentat de juillet 44 contre Hitler, attentat fomenté par l'état-major de la Whermacht en général et le colonel von Stauffenberg en particulier.
Un film un peu trop critiqué (est-ce dû à l'aura scientologiste qui précède Tom Cruise ?) alors qu'il ne s'agit que d'une mise en scène très fidèle des événements historiques.
On lira avec intérêt un commentaire du Frankfurter Allgemeine Zeitung repris dans Courrier International et qu'on vous livre ici.
Comme dans les deux épisodes du Che, le film expose les faits bruts sans y ajouter la dimension mélodramatique que l'on aurait pu craindre d'Hollywood.
La Walkyrie de Bryan Singer relève presque du huis-clos théâtral : quelques vues des forêts bavaroises, quelques autres des rues de Berlin, mais l'essentiel est dans les dialogues entre les conjurés en uniforme.
Ces conjurés que le film se garde bien de poser en héros de la résistance allemande au führer : ce ne sont pas des enfants de coeur mais plutôt des aristocrates de l'armée allemande sentant le vent de l'Histoire tourner et voulant se ménager la possibilité de négocier avec les Alliés.
Bien sûr, il y a eu plusieurs tentatives et l'attentat a été préparé depuis plusieurs mois, mais il est grand temps de se poser des questions : on est quand même déjà en juillet 44, Hitler n'a pas pris le pouvoir la veille et les Alliés viennent justement de débarquer en Normandie ...
Malgré tout, la moitié de ces putchistes hésite encore à choisir le meilleur camp (ce qui explique en partie l'échec de l'opération).
Au-delà de l'aspect historique ou pédagogique évident, l'intérêt du film est aussi de nous plonger au beau milieu d'un putsch, d'un coup d'état (a coup comme ils disent en VO). Car il ne suffit pas d'assassiner le dictateur, il faut également prendre le pouvoir. C'était l'objet de cette fameuse opération Walkyrie, initialement conçue pour contrer un coup d'état et détournée ici par le colonel von Stauffenberg pour neutraliser les SS.
En ce sens, la dernière partie du film est passionnante : après l'explosion, pour différentes raisons, les conspirateurs font croire à la mort d'Hitler (certains y croient encore, d'autres s'obstinent pour mener le plan à son terme) et déclenchent cette opération Walkyrie destinée à mettre aux arrêts les chefs de la Gestapo et ceux de la SS, à prendre le contrôle de Berlin (Prague et Paris également) ainsi que des centres névralgiques du pays (radios, ...). On s'y croirait.

Pour celles et ceux qui aiment toujours les leçons d'Histoire.
Yohan et Pascale ont vu également. D'autres avis sur Critico-Blog.

L'article de Courrier International. L'article de Wikipédia sur cet attentat.

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1 février 2009 7 01 /02 /février /2009 22:10
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La fin d'une icône

La leçon d'histoire continue avec le deuxième volet du Che de Soderbergh.
Ou plutôt non : autant le premier épisode nous plongeait avec intérêt dans l'histoire de la révolution cubaine débutante, autant ce second volet s'éloigne du propos historique.
Le premier volet mettait en scène la gloire montante du Che, la naissance d'une icône révolutionnaire.
On zappe ensuite sur les années controversées de la révolution cubaine et sur l'expédition au Congo.
Et l'on retrouve ici Ernesto Guevara essayant de propager la guérilla en Bolivie.
Mais c'est le début de la fin : les guérilleros sont affamés, peu nombreux, lâchés par le Parti, malades et pourchassés par les rangers de l'armée bolivienne qui eux sont aidés et entraînés par les américains.
Même les paysans ne semblent plus adhérer aux thèses révolutionnaires.
Et cet encombrant Che finira sommairement exécuté.
Soderbergh continue à filmer ces companeros dans les montagnes boliviennes au plus près des hommes, avec brio, comme il le faisait dans la sierra cubaine. Chaque regard de la caméra est plein de tendresse pour ces guérilleros.
C'est une dangereuse mais belle randonnée.
Un peu longue tout de même.
Une randonnée menée par le Che, toujours capable de mener tous ses hommes au-delà de leurs forces et de leurs peurs, à commencer par lui-même, vieilli, amaigri, asthmatique.
Même enchainé, il reste encore capable de faire douter ses geôliers.

Pour celles et ceux qui aiment encore les leçons d'Histoire.
Pascale partage.
D'autres avis sur Critico-Blog, L'article de Wikipédia sur le Che.
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26 janvier 2009 1 26 /01 /janvier /2009 22:24
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Home, sweet mobile-home

Amateurs de contes de Noël, rebroussez vite chemin et ne franchissez pas la rivière ... voici Frozen River de Courtney Hunt.

Quelques jours avant Noël le mari de Ray se tire avec les économies du ménage, laissant sa femme seule dans un mobile-home pourri (le magot était destiné à son remplacement) avec deux enfants à charge et un mi-temps de caissière à à l'épicerie du coin.

Le hasard et le scénario vont se faire rencontrer Ray et Lila, une indienne qui vit dans la réserve mohawk.

Toutes deux sont dans la galère, n'arrivent pas à assumer leur rôle de mère et ont besoin de fric.

Le fleuve-frontière entre États-Unis et Canada traverse la réserve indienne où la police de l'état n'entre pas puisque les indiens y administrent eux-mêmes l'ordre et la justice. La rivière est gelée en hiver (il fait -20° une fois sorti du mobile-home) et tous les ingrédients sont donc réunis pour que les deux femmes se livrent au trafic et jouent les passeuses.

Il s'agit en effet de faire entrer aux US, les chinois ou les pakis qui attendent impatiemment d'être embarqués par les négriers en mal de main d'oeuvre docile et pas chère.

Plus glauque, tu gèles sur place ! Dès les premières minutes du film, la poisse et la misère nous collent aux bottes. On s'enfonce lentement mais sûrement avec les deux femmes dans la galère la plus noire.

Partout ailleurs sur Terre la neige est filmée toute blanche et immaculée : ici on patauge dans la neige fondue et la gadoue.

Et le climat est de plus en plus oppressant : misère affective, économique, sociale, tout y est.

Le climat météo avec ce froid qui s'insinue partout. Le climat du film également où le stress va grandissant alors qu'aucune violence n'est apparente, ni fond musical énervant, ni agitation agaçante de caméra. C'est plutôt lent mais d'autant plus efficace. La misère est une sourde violence.

Au début du film, Ray s'inquiète de ce que peut dire ou faire la police des frontières ... et Lila de répondre quelque chose comme : quelle frontière ? il n'y a pas de frontière !

Certes, aux yeux de l'indienne dont les ancêtres vivaient ici avant les cow-boys, la frontière entre ces deux pays soi-disant riches n'existe pas (n'existera jamais) pour les exploités de tout bord.

Mais il y a dans le film bien d'autres frontières infranchissables.

La frontière entre nantis et misérables. Misérables qui ont trouvé plus précaires qu'eux (qu'elles) avec les chinois, pakis ou prostituées qu'il s'agit de faire passer (on a toujours besoin de plus précaire que soi, comme le disait l'an passé Ken Loach dans son film Free world).

La frontière entre blancs et indiens également (le fils aîné de Ray irait bien casser du mohawk).

L'un des intérêts du film est d'ailleurs de nous laisser approcher cette réalité des indiens parqués, un aspect de la vie nord-américaine que l'on voit rarement au cinoche (à lire aussi, les bouquins du regretté Tony Hillerman, même s'ils se situent dans des contrées plus chaudes).

À noter aussi, la prestation étonnante de vérité de l'actrice Melissa Leo qui joue le rôle de Ray, la blanche.

Pour finir, alors que le spectateur gît défait au fond de son fauteuil, la réalisatrice daigne, dans les quelques dernières petites minutes de son film, lui tendre un mince filin pour le sortir de la mouise juste avant le mot End (sans vraiment de Happy devant, ça va de soi). Ouf, on a bien failli être englouti dans la rivière gelée, en pleine débâcle ...

L'ami Obama va avoir bien du mal à redresser son pays ...


Pour celles et ceux qui aiment l'éclat sombre de la neige et les beaux portraits de femmes.
Lo et Pascale ont aimé également. Kilucru en parle très bien. D'autres avis sur Critico-Blog.


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25 janvier 2009 7 25 /01 /janvier /2009 12:31
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En noir et blanc

Voilà un moment qu'on tournait avec méfiance autour de cet oiseau, un livre incontournable de la blogoboule qui soulève l'enthousiasme un peu partout.
Jusqu'ici le style tranche de vie racontée avec humour par une enfant nous en avait écartés mais le livre traînait sur les étagères de P & M entre Noël et le Jour de l'An ...
Belle occasion de découvrir cet excellent bouquin et rattraper ainsi notre retard !Candidat au best-of 2009
Oublions vite le côté tranche de vie racontée avec humour par une enfant puisque, s'il y a bien une enfant au centre du roman, l'histoire nous est contée sans niaiserie et avec un regard d'adulte (ce qui fut d'ailleurs reproché par certains à Ann Harper Lee avant qu'elle ne reçoive le Pulitzer).
Ce fameux bouquin, Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur a été écrit dans les années 60 en pleine campagne des Noirs pour leurs droits civiques et l'action se situe dans les années 30, en pleine Dépression (encore !), dans un état du Sud (l'Alabama) à un moment où la ségrégation avait encore de beaux jours devant elle.
L'auteure nous conte l'histoire d'enfants qui grandissent élevés au fil des saisons par leur père : Scout, la cadette, garçon manqué et son frère aîné, Jem.
À qui Atticus le père offre un jour une carabine :
[...] - Je préfererais que vous ne tiriez que sur des boîtes de conserves, dans le jardin, mais je sais que vous allez vous en prendre aux oiseaux. Tirez sur tous les geais bleus que vous voudrez, si vous arrivez à les toucher, mais souvenez-vous que c'est un péché que de tuer un oiseau moqueur.
Ce fut la seule fois où j'entendis Atticus dire qu'une chose était un péché et j'en parlai à Miss Maudie.
- Ton père a raison, dit-elle. Les moqueurs ne font rien d'autre que de la musique pour notre plaisir. Ils ne viennent pas picorer dans les jardins des gens, ils ne font pas leurs nids dans les séchoirs à maïs, ils ne font que chanter pour nous de tout leur coeur. Voilà pourquoi c'est un péché de tuer un oiseau moqueur.

En 1935, dans cette petite ville du fond de l'Alabama, on trouve effectivement ces fameux mockingbirds chantants mais aussi des Noirs, employés aux champs ou aux cuisines, qui chantent du gospel de tout leur coeur.
Jusqu'à ce que l'un d'eux, Tom Robinson, se retrouve accusé d'avoir violé une blanche, Mayella Ewell,  ...
Les Ewell sont une bande de pouilleux et de crêve-la-faim (on est en 1930) mais ils sont blancs ...
[...] - Pendant la déposition de Tom Robinson je pris conscience que Mayella Ewell devait être la personne la plus seule au monde. Elle l'était plus encore que Boo Radley qui n'était pas sorti une fois de chez lui en vingt-cinq ans. Lorsque Atticus lui avait demandé si elle avait des amis, elle avait paru ne pas savoir ce qu'il voulait dire, puis croire qu'il se moquait d'elle. Elle était aussi triste, me dis-je, que ce Jem appelait un enfabnt métis : les Blancs ne voulaient rien avoir affaire avec elle parce qu'elle vivait dans une porcherie, les Noirs parce qu'elle était Blanche.       
Tom sera défendu par le père des enfants et la deuxième partie du bouquin nous vaut quelques belles pages de ce procès.
Une plongée dans l'amérique raciste la plus profonde, annonciatrice des changements à venir (Martin Luther King sera assassiné 9 ans après la parution du bouquin, 35 ans après les faits relatés).
Une belle leçon également pour nos ados.

Pour celles et ceux qui aiment le Sud et les garçons manqués.
Le livre de poche édite ces 434 pages qui datent de 1960, traduites de l'américain par Madame Stoïanov et Isabelle Hausser
.
Tout le monde en parle et donc : Gachucha, Katell, Tamara, Papillon, ...
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24 janvier 2009 6 24 /01 /janvier /2009 19:06
Le blog de A à Z
au menu cette année ...

Un petit billet en ce début d'année pour vous rappeler que dans la colonne de gauche de ce blog vous retrouverez plusieurs boutons destinés à vous simplifier sinon la vie au moins la navigation sur ce blog.
Chacun de ces boutons donne accès à un répertoire alphabétique pour retrouver facilement l'exhaustivité des billets parus ici depuis bientôt 3 ans :
  • tous les bouquins classés par auteur de A à Z
  • avec un zoom sur les polars (classés par auteur de A à Z)
  • et un zoom sur les auteurs asiatiques
  • et un zoom sur les auteurs nordiques
  • toutes les bandes dessinées (classées par titre de A à Z)
  • tous les films classés par titre de A à Z
  • toutes les miousiks classées par interprète de A à Z toujours
  • etc ...
Alors à voc clics !
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19 janvier 2009 1 19 /01 /janvier /2009 09:00
D'autres avis sur Critiques Libres
C'est l'histoire d'un type ...

On vient juste de dire tout le bien qu'on pensait de la plume de Jean Échenoz avec Lac, qui date de 2005.
Et puis Véro nous a prêté la dernière et toute récente production d'Échenoz : Courir.
Courir, c'est l'histoire d'Émile.
Émile n'aime pas le sport. Émile travaille dans une usine de chaussures Bata en Tchécoslovaquie (c'est ça le destin ?).
Émile sera pourtant le coureur le plus rapide du monde.
Émile n'aime pas trop son boulot à l'usine. Et on s'aperçoit qu'Émile est vraiment très rapide à la course, même s'il court n'importe comment.
Alors, poussé par son entourage, Émile s'entraîne, s'entraîne encore, par tous les temps.
Bientôt les records de Tchécoslovaquie commencent à tomber dans les poches du survêtement d'Émile.Émile Zatopek, la locomotive tchèque
Encore quelques années d'entraînement et ce sera les records d'Europe puis du monde. Le 5.000 mètres, le 10.000 mètres, le record de l'heure (plus de 20.000 mètres), les médailles d'or des Jeux Olympiques, jusqu'au mythique marathon.
C'est l'histoire d'Émile.
C'est l'histoire de Zatopek, Émile Zatopek, la locomotive tchèque qui sera pendant de nombreuses années l'homme le plus rapide du monde, accumulant records et médailles et courant n'importe comment, sans style, la tête bringuebalant sur le côté, sans méthode, au grand dam des entraîneurs et docteurs sportifs. À une époque où le mot dopage n'avait pas encore été inventé et où sur la piste, sur la cendrée comme l'on disait encore, il n'y avait que des hommes et non des cobayes de labos pharmaceutiques.
[...] Un  jour on calculera que, rien qu'en s'entraînant, Émile aura couru trois fois le tour de la Terre. Faire marcher la machine, l'améliorer sans cesse et lui extorquer des résultats, il n'y a que ça qui compte et sans doute est-ce pour ça que, franchement, il n'est pas beau à voir. C'est qu'il se fout de tout le reste. Cette machine est un moteur exceptionnel sur lequel on aurait négligé de monter une carosserie. Son style n'a pas atteint ni n'atteindra peut-être jamais la perfection, mais Émile sait qu'il n'a pas le temps de s'en occuper : ce seraient trop d'heures perdues au détriment de son endurance et de l'accroissement de ses forces. Donc même si ce n'est pas très joli, il se contente de courir comme ça lui convient le mieux, comme ça le fatigue le moins, c'est tout.

Enfin, presque tout. Car Échenoz a l'intelligence de replacer la course d'Émile dans celle, encore plus folle, du monde. Le monde finissant du XX° siècle.

Émile a 17 ans quand le III° Reich envahit les Sudètes (beaucoup) et la Tchécoslovaquie (un peu, tant qu'on y est, on y reste). La première course officielle d'Émile est un cross de la Wehrmacht. Après la guerre il court à Berlin dans le stade construit par Hitler pour les fameux JO de 1936. Plus tard son talent est "utilisé" par la propagande Jean Échenoztchèque (ou même celle du PC français avec le cross de l'Humanité). Même si le pouvoir communiste ne lui délivre des visas qu'au compte-goutte ... dès fois qu'il prenne goût à la course de l'autre côté du rideau de fer.

Encore un peu plus tard, il se rallie à la bannière de Dubcek pendant le printemps 68.

On sait comment le printemps se termine : Émile signera donc son autocritique comme tout le monde et, après un passage par les mines d'uranium, finira archiviste dans un sous-sol du ministère des sports.

Ce petit bouquin d'Échenoz (tous les bouquins d'Échenoz sont petits !) se lit à toute allure, à toute vitesse.

En moins de deux heures, en moins de temps qu'il n'en faut à Émile pour courir les 20.000 mètres.

On suit tout cela (les courses d'Émile et la roue de l'Histoire) au rythme donné par Échenoz, dans la foulée d'Émile : c'est passionnant, captivant, haletant.

Sous la plume d'Échenoz, on a l'impression de voir le monde courir à sa perte tandis que le petit bonhommeCandidat au best-of 2009 Émile court sur la planète, poursuivi par les chars, essayant vainement d'échapper à l'Histoire qui finira par le rattraper lorsque, avec l'âge, Émile s'essouffle et se trouve bien heureux de voir quelques jeunes prendre enfin la relève.

Échenoz est un écrivain fort discret et fort talentueux. C'est son dernier bouquin et son écriture si caractéristique (une douce ironie, une tendre cocasserie, faussement naïves), est ici parfaitement dosée et maîtrisée et réussit à nous faire partager pendant quelques pages la course folle d'Émile.

Impeccable.


Pour celles et ceux qui aiment la course à pied, et même pour ceux qui n'aiment pas.
Les éditions de minuit éditent ces 142 pages qui datent de 2008
.
Benjamin en parle, Culture-Café et Lucretius aussi. BlueGray a moins aimé. D'autres avis sur Critiques Libres.
Les Éditions de minuit proposent intelligemment de découvrir en ligne les premières pages du roman : c'est ici.
Une bio d'Échenoz.
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15 janvier 2009 4 15 /01 /janvier /2009 08:40
D'autres avis sur Critiques Libres
Chez la voisine de Woody Allen

Siri Hustvedt n'est autre que l'épouse de Paul Auster : un parrainage qu'elle assume fort bien tant son style est limpide et maîtrisé comme le montre son roman, Élégie pour un américain.
Élégie : poème lyrique, écrit dans un style simple, qui chante les plaintes et les douleurs de l'homme, les amours contrariés, la séparation, la mort.
Pour une fois tout est dit dans le titre (The sorrows of an american en VO).
Le roman entremêle (très habilement) le présent d'un psychanalyste new-yorkais et de sa soeur avec le passé de leur père, voire de leurs grands-parents.
Avec même des extraits des mémoires du père (des vraies mémoires du vrai père de Siri Hustvedt).
Une famille d'immigrés norvégiens (Siri Hustvedt est d'origine novégienne) et cette histoire «intergénérationnelle» comme on dit, pourrait faire le lien transatlantique entre les sagas nordiques qu'on a découvertes récemment ici ou et les histoires plus américaines qu'on a pu lire ici et .

Les plus attentifs auront également repéré quelques mots-clés : psychanalyse, New-York, ... oui, on est en plein dans le monde de Woody Allen. Celui des intellectuels américains (enfin, new-yorkais) tourmentés aujourd'hui par les suites du 11 septembre et la guerre en Irak (les américains semblent avoir découvert le mal depuis qu'il a frappé chez eux).

C'est ce côté parfois un peu jérémiade qui peut agacer, comme peuvent aussi gêner les références répétées à la psychanalyse et aux patients du héros. 

[...] La mère de Mr. B. s'était ouvert les veines dans son bain. Son mari avait découvert son corps lorsque l'eau ensanglantée avait passé sous la porte. Après avoir fermé le robinet, il avait trouvé son fils en bas, dans la cuisine, et lui avait annoncé laconiquement : Ta mère est morte. Après quoi il l'avait enfermé dans sa chambre, où le gamin était resté assis pendant des heures. Les adultes lui avaient menti au sujet de la mort de sa mère, même si "le coeur" avait constitué une métaphore efficace pour ce dont avait souffert la mère de Mr. B. Tant de mutisme.

On aurait peut-être préféré se concentrer sur la belle histoire du frère et de la soeur à la recherche de leur père, de la mémoire de leur père, quitte à ce que ce soit dans des rêveries ...

[...] Il portait les lunettes à monture sombre dont je me souvenais depuis mon enfance, et je m'approchais de lui. "Pappa ?" Il se mettait à parler de notes en bas de page, mais j'avais de la difficulté à suivre ce qu'il disait et sa voix paraissait venir de loin, comme d'une autre pièce, en dépit du fait que son visage sans rides se trouvait proche du mien et paraissait étrangement agrandi. Il n'y avait pas de bonbonne d'oxygène près de lui, pas de cicatrice due au cancer sur son nez, pas d'appareils auditifs dans ses oreilles. Sa jambe gauche n'était pas raide. Il viellit sous mes yeux. Mon vieux père remplaçait le jeune homme. Les lunettes qu'il portait devinrent les lunettes à monture d'acier que je lui avais vues les derniers temps, son visage se couvrit de rides profondes. Je vis la marque violacée sur le côté droit de son nez, là où les chirurgiens lui avaient greffé de la peau de son crâne afin de réparer les Siri Hustvedtdégâts résultant de l'opération par laquelle ils lui avaient extirpé le mal. Il sourit.

"Père, lui dis-je. N'es-tu pas mort ?

- Si", répondit-il, penché en avant, les bras tendus vers moi.  

Siri Hustvedt est plus connue pour l'un de ses livres précédents : Tout ce que j'aimais, que les lecteurs semblent avoir préféré à ce dernier. Il a donc fallu qu'on le lise également !


 Pour celles et ceux qui aiment les tourments.
Comme pour «monsieur», c'est Actes Sud qui édite ces 394 pages qui datent de 2008 en VO et qui sont traduites de l'américain par Christine Le Boeuf.
Guillaume en parle longuement. D'autres avis sur Critiques libres.
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On A Tout Rangé