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On A Tout Archivé

13 janvier 2009 2 13 /01 /janvier /2009 07:55
Le film sur Critico-Blog
Hasta siempre comandante !

Pour accompagner en musique la leçon d'Histoire que nous donne Steven Soderbergh avec son Che, voici deux extraits :
- d'abord la chanson qui, comme le poster du Che, aura fait le tour du monde : Hasta Siempre Comandante Yakakliker pour écouter, avec les paroles de Carlos Puebla (qu'on peut lire ici en VO et en VF) interprétées ici par Maria Faradouri
- ensuite une chanson interprétée par Alberto Iglesias, Fusil contra fusil Yakakliker pour écouter, c'est elle qui clôture le film de Soderbergh.
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12 janvier 2009 1 12 /01 /janvier /2009 13:42
D'autres avis sur Critico-Blog
Icône de légende

D'abord un petit coup de grogne contre le nouveau mode de distribution de certains films qui consiste à vous faire payer deux places au lieu d'une.
Après Mesrine épisode 1 et 2, voici le Che épisodes 1 et 2.
Les réalisateurs ne savent-ils plus faire tenir leurs propos en moins de deux heures ? où cherchent-ils plutôt à rentabiliser au maximum la production ?

Ceci étant dit, si on a pu zapper Mesrine, comment éviter le Che de Steven Soderbergh ?
Un sujet passionnant de l'histoire comtemporaine, un épisode qui aura marqué toute une génération (celle dont on fait partie) et bien sûr l'avenir politique de l'Amérique.
Alors en route pour une leçon d'histoire (obligatoire pour les ados !).
Steven Soderbergh part cependant d'un point de vue bien personnel. Le Che est l'une des figures les plus emblématiques de la seconde moitié du siècle, sans doute l'image et le poster les plus répandus dans le monde. Et Soderbergh entend bien nous vendre son propre poster.
Non pas qu'il détourne la vérité historique, comme on dit. Bien au contraire, il reste fidèle aux écrits d'Ernesto Guevara, mais le film est particulièrement elliptique sur tout ce qui touche au contexte historique ou politique.
On entend ici ou là quelques échos de la grève générale, on devine quelques relations avec les communistes, on voit bien quelques instants d'une négociation entre Fidel Castro et des militants "urbains" mais ce sera à peu près tout ce que l'on verra de la révolution cubaine dans ce premier épisode.
Quand Castro part déjà sur ses propres routes, tout le film suit le Che asthmatique à la trace. On reste collé à ses rangers (plusieurs gros plans comme pour souligner que la révolution en marche est une expression à prendre au premier degré) et on partage tous les instants de la guérilla.
Le film est monté avec en alternance, d'un côté des images en couleurs de la progression du Che dans la guérilla cubaine et d'un autre côté des images en noir et blanc du discours du Che à l'ONU quelques dix ans plus tard, fausses images d'archives.
Comme pour encadrer l'aventure cubaine dans la perspective personnelle du Che : exporter le combat anti-impérialiste dans toute l'Amérique du Sud.
Au fil de la progression des guérillos (depuis la jungle de la sierra jusqu'aux premiers combats de rue à l'approche de Santa Clara et bientôt La Havane) on sent peu à peu la légende du Che se construire.
Benicio del Toro incarne le bon docteur Ernesto Guevara, cette figure de légende, un des rares révolutionnaires du siècle dernier dont l'image n'aura pas été ternie par le pouvoir. Une sorte de Saint-Just moderne.
Un meneur d'hommes qui n'acceptait une nouvelle recrue qu'avec un fusil et l'engagement d'apprendre à lire et à écrire !

Pour celles et ceux qui aiment les leçons d'Histoire.
D'autres avis sur Critico-Blog, dont celui toujours pertinent de Cluny.
Pascale en parle également. Le second épisode est ici.
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12 janvier 2009 1 12 /01 /janvier /2009 08:47
D'autres avis sur Critiques Libres
Fausse modestie

Il y avait longtemps qu'on n'avait pas replongé dans les polars de Fred Vargas et on a donc manqué les dernières enquêtes du commissaire Adamsberg, faut dire que les effets de style de la dame à la plume si savoureuse se dégustent mieux à petites doses.
Mais voilà, Véro nous a prêté Un lieu incertain.
Et dans ce lieu incertain, Fred Vargas s'est déchaînée : un véritable feu d'artifice d'associations d'idées, un festival d'Adamsbergueries.
Les personnages se multiplient (le commissaire british, le neveu serbe, les adjoints ahuris de la brigade du commissaire, ...) et les dialogues sont tous plus déjantés les uns que les autres.
Fred Vargas manie le fil et l'aiguille avec doigté et saute du coq à l'âne avec souplesse.
Se payant même le luxe (en train-couchette quand même) de la touche européenne puisqu'on chemine du cimetière de Highgate de Londres à un sombre village de Serbie.
L'auteure a le don de nous faire toucher le tissu erratique qui sous-tend le monde que l'on dit rationnel. C'est pas du fantastique ou du surnaturel (il ne s'agit que de pensées, d'actes ou de paroles très humains, si humains justement) mais, comment dire, on n'a pas tous le don d'Adamsberg pour naviguer dans ces eaux troubles et discerner les connexions au-delà des apparences. On s'identifierait plutôt aux collègues ahuris de la brigade !
Au passage Adamsberg bénéficiera d'un diagnostic médical très poussé :
[...] - Une absence quasi totale d'angoise. C'est une posture rare. En contrepartie bien sûr, l'émotivité est faible, le désir pour les choses est atténué, il y a du fatalisme, des tentations de désertion, des difficultés avec l'entourage, des espaces muets. On ne peut pas tout avoir. Plus intéressant encore, un laisser-aller entre les zones du conscient et de l'inconscient. On pourrait dire que le sas de séparation est mal ajusté, que vous négligez parfois de bien fermer les grilles.
Espérons que la science nous procurera bientôt des pilules du syndrome d'Adamsberg (en doses homéopathiques quand même).
Dans cet épisode, on accumule les petites histoires (la chatte, le chien, le docteur, le cimetière anglais, ...) qui s'entrecroisent et se recoupent et au bout de quelques chapitres on ne sait pas (on est curieux de savoir) laquelle donnera à Adamsberg la connexion clé qui dénouera l'écheveau de l'intrigue.Candidat au best-of 2009
Ces histoires empilées, qui donnent de si savoureux dialogues sur lesquels surfe le grand maître Adamsberg, font penser à la structure des textes humoristiques et poétiques de Jean-Jacques Vanier, où le croisement tardif avec une histoire vue plus tôt déclenche tout à coup humour et poésie.
[...] - À quelle heure part le Venise-Belgrade ?
- À vint et une heure trente-deux. Je passe chez moi prendre un paquetage et mes montres. Ça me gêne, je n'ai pas l'heure.
- Quelle importance ? Vos montres ne sont pas à l'heure.
- C'est parce que je les règle sur Lucio. Il pisse contre l'arbre environ toutes les heures et demie. Mais il y a forcément du flou.
- Vous n'avez qu'à faire le contraire. Régler vos montres sur une pendule, ce qui vous donnera l'heure exacte des pissées de Lucio.
Adamsberg le regarda un peu surpris.
- Je ne veux pas savoir à quelles heures pisse Lucio. À quoi voulez-vous que ça m'avance ?
Danglard eut un geste qui signifiait "laissons choir" [...]

Voilà. Tout est là ! À pisser de rire.Fred Vargas
Avant de se demander un peu bêtement, qui est dans le vrai ?
Danglard a certainement raison, Adamsberg est sûrement dans le juste. C'est toute la saveur des nuances mises à nu par dame Vargas.
Comme dans bon nombre de ses bouquins, les mythes surnaturels (ici les vampires) servent à décorer une histoire bien plus terre à terre ...
Dans la dernière partie de ce polar (en Serbie) le rythme s'essoufle un peu, les personnages se dispersent, les dialogues aussi, on sent qu'il faut dénouer l'intrigue et terminer l'enquête.
Comme on l'a dit, on a loupé les derniers épisodes (dont les Vents de Neptune) mais ce Lieu incertain nous semble l'une des meilleures cuvées du cru Vargas. Même si personnages et dialogues prennent largement le pas (et c'est bien le charme de ce bouquin) sur l'intrigue, reléguée au second plan.
Du coup, Sous les vents de Neptune est tombé dans la PAL ! À suivre donc ...

Pour celles et ceux qui aiment les histoires de vampires.
Viviane Hamy édite ces 385 pages qui datent de 2008
.
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11 janvier 2009 7 11 /01 /janvier /2009 10:35
AlloCiné
Le paradis est un enfer

Les romans de Marguerite Duras en Indochine adaptés au ciné sont une valeur sûre.
Voici donc, Un barrage contre le Pacifique adapté au grand écran par le cambodgien Rithy Panh (auteur du terrible S21 sur les geôles khmères de Pol Pot).
En haut de l'affiche, Isabelle Huppert est parfaite dans le rôle de la mère (la mère de Marguerite Duras) possessive et maladive.
Comme un Don Quichotte indochinois, elle s'entête contre vents et marées (vent colonial et marée du Pacifique) à mettre en valeur des rizières envahies régulièrement par l'eau salée de l'océan et convoitées par les nouveaux colons chinois pour y planter des poivriers.
À demi ruinée, elle s'obstine au point de vouloir vendre sa fille à un riche chinois (et c'est son fils qui finira par se vendre à son tour).
Car il y a au moins deux histoires dans ce film.
L'une, on l' a dit, conte les déboires de ces petits colons blancs des années 30, perdus au bout du monde et pris entre une nature belle mais hostile, des indigènes qui se révolteront bientôt et une administration coloniale brutale et corrompue.
L'autre histoire est celle, plus intime mais tout aussi dure, de la mère et ses deux enfants : je t'aime moi non plus, chantage à la maladie de la part de la mère, chantage au départ de la part du fils, innocence perdue de la fille (ce qui au passage, nous a donné envie de redécouvrir L'Amant).
Les deux volets se déroulent dans des décors somptueux (le film a été tourné sur les lieux mêmes de l'enfance de Duras) : ce décor paradisiaque n'est qu'une façade de carte postale et seules les vacances à Phuket peuvent avoir encore pour certains le goût du paradis. La nature y est violente (mousson, grandes marées, cyclones, ...) et finalement reflète la violence des passions humaines.
Un film qui vaut avant tout pour Isabelle Huppert dans ce rôle de femme qui construit ce «barrage» pour lutter contre sa propre fin, colmatant les brèches de sa propre vie qui semble se diluer inexorablement dans ce climat humide, la tête et les pieds dans l'eau : elle a perdu son mari, elle perd ses rizières et sa santé, elle perdra ses rêves et ses enfants ...
C'est aussi la fin d'une époque, la fin du rêve colonial : le film se clôture sur de nouvelles images de 2007 où, sur ces mêmes lieux, les paysans cambodgiens cultivent désormais ... un polder, pour un riz d'appellation contrôlée « les rizières de la dame blanche ».
La dame blanche n'aura peut-être pas tout perdu ...

D'autres avis sur Critico-Blog.
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9 janvier 2009 5 09 /01 /janvier /2009 08:49
Le site MySpace

Le calumet de la paix.

On vous avait déjà fait écouter ici même Alela Diane, qu'on aime beaucoup et qu'on ira sans doute voir au Bataclan prochainement. Cette belle voix figurait d'ailleurs sur notre podium pour le best-of 2008.
Pour commencer la nouvelle année tout en douceur, voici sa cousine en quelque sorte, presqu'une soeur : Mariee Sioux.
C'est plus folk (et donc on aime un peu moins) mais c'est frais, aérien et très pur.
On apprécie particulièrement le très beau : Burried in teeth.Yakakliker pour écouter
Ainsi qu'un autre morceau aux accents très proches d'Alela Diane : Two tongues.Yakakliker pour écouter
On y retrouve cette obsédante répétition qui faisait la force des chansons d'Alela Diane. S'autorise-t-on ici à penser qu'il s'agit là peut-être d'une caractéristique des chants traditionnels indiens ?
Les deux squaws se connaissent bien et ont même chanté ensemble. Alela Diane est née à Nevada City et Mariee Sioux a des origines paiute.
Un autre morceau en version intégrale dans la vidéo ci-dessous : Wizard Flurry Home.

Pour celles et ceux qui aiment les grands espaces de l'ouest.

 
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1 janvier 2009 4 01 /01 /janvier /2009 04:30
Best of 2008Voici le 3ème best-of annuel sur ce blog, histoire de repérer ce qu'on pourrait appeler «les coups de coeur de nos coups de coeur».
Même s'il est toujours difficile de faire un choix parmi les meilleurs,  car le tri a déjà été fait une première fois avant d'arriver sur le blog  ...
cliquez sur les vignettes ou sur les liens pour retrouver les billets en version intégrale

Notre billetLe canapé rouge de Michèle Lesbre.
L'histoire d'une femme qui se met en quête d'un amour perdu ... à Irkoustk en pleine Sibérie, au bord du lac Baïkal.
Cette quête, c'est celle du désir des choses perdues : un amour qui s'en est allé, un idéal (politique) qui ne s'est pas réalisé, un enfant qu'on n'a pas eu, ... Le voyage en train est comme une vie suspendue, une parenthèse, on s'en va mais c'est pour être plus proche de ce qu'on croit avoir laissé. Michèle Lesbre est pour nous l'une des découvertes de l'année puisqu'on la retrouve également sur le podium des polars !

Notre billetLa bénédiction inattendue et Les paupières de Yoko Ogawa.
Revoici la reine de l'étrange avec deux recueils de nouvelles parus simultanément et qui se font écho.
Les nouvelles des paupières mettent en scène des rencontres : un passager dans un avion, une vieille femme qui vend des légumes, un vieux célibataire et une écolière, ou encore une collectionneuse d'odeurs.
Les nouvelles de la bénédiction ont pour thème récurrent l'écriture, et Yoko Ogawa s'y met elle-même en scène : l'une des nouvelles raconte comment l'inspiration lui est venue pour écrire une nouvelle de l'autre recueil et ainsi la boucle est bouclée. Il était temps que Yoko Ogawa monte sur notre podium !

Notre billetInconnu à cette adresse de Kathrine Kressmann Taylor.
Une correspondance entre un juif américain et son ami allemand.
On vous laisse découvrir ce que cache réellement le titre de ce petit livre terrible mais très astucieux (on aurait presque pu le classer dans les polars), avec une belle alliance de la forme et du fond.
Un incontournable.
Mais cette histoire a été écrite 2 ou 3 ans avant la guerre !
Plusieurs années avant que le monde ouvre les yeux : un livre obligatoire !



Notre billetOut de Natsuo Kirino.
Un roman foisonnant avec toute une galerie de personnages très fouillés (plusieurs points de vue sont alternativement donnés sur cette histoire) qui gravitent autour de ces quatre femmes. Quatre beaux portraits féminins, même si la peinture n'est pas très reluisante.
Quatre collègues qui vont, par la force des choses, s'entraider lorsque l'une d'elles va tuer presqu'accidentellement son mari lors d'une dispute. Il faut l'aider à se débarrasser du corps ...

Notre billetRevoici Michèle Lesbre avec Une simple chute.
Le voyage en train, parenthèse dans la vie, est décidément un prétexte à de singulières rencontres.
Ici le héros prêtera l'oreille à une étrange dame qui semble bien partie pour lui raconter sa vie.
Ulysse qui écoute le chant d'une sirène ... et comme chacun sait (sauf notre héros) il ne faut pas écouter la sirène ...
Les amateurs de polars pourront ici apprécier une très très belle plume.

Notre billetDérive sanglante de William G. Tapply.
Un polar qui change du lot habituel : Stoney Calhoun ne supporte même plus l'alcool et boit du coca depuis l'accident qui l'a rendu amnésique !
C'est plutôt sympa et si l'islandais Arnaldur Indridason nous avait dissuadés à jamais d'aller en Islande, bien au contraire l'américain William G. Tapply semble nous inviter à passer nos prochaines vacances dans le Maine ! Une série prometteuse : nous avons lu également Casco Bay.


  • Dans la catégorie bandes dessinées, la fin d'année aura vu quelques belles découvertes :
Notre billetMaus de Art Spiegelman.
Une référence des BDthèques. L'histoire autobiographique d'un auteur à la recherche de la mémoire de son père, rescapé des camps nazis. La vie du père Spiegelman, marchand juif plus vrai qu'une caricature, est décrite sans complaisance. Ses petits trafics pour échapper aux rafles, puis pour survivre dans les camps, ... il n'en est que plus humain dans ce monde qui ne l'était plus. Et au passage, Spiegelman épingle l'anti-sémitisme polonais (heureusement pour nous, le père de Spiegelman n'est pas né en France).

Notre billetLe piège de Felipe Calva et Federico del Barrio.
Après le nazisme ... le franquisme.
Des dessins en noir et blanc, en noir surtout avec de grands aplats très graphiques, dont certains sont de véritables prouesses.
Avec en prime, une idée astucieuse : le scénario du Piège met en scène ... un dessinateur de BD et on a donc bien sûr droit à "la BD dans la BD". Le héros prépare un épisode des aventures d'un super-héros en prise avec un affreux méchant. Les dessins de cette nouvelle BD s'intercalent dans la BD elle-même.
Peu à peu, au fil des pages, les deux histoires se rapprochent ou se répondent ...

Notre billetEnfin, la parution tant attendue du troisième tome de La légende des nuées écarlates de l'italien Saverio Tenuta.
Quittons la trop dure réalité ... avec cette superbe japonaiserie où les dessins (les peintures, devrait-on dire) sont absolument splendides, avec des images superbes qui rappellent bien entendu estampes et calligraphies japonaises. Trop beau !
Le scénario est riche et à la hauteur des dessins avec toute une alchimie complexe entre passé et présent.


  • Dans la catégorie cinéma, c'est plutôt le début d'année qui aura été riche en étoiles :

Notre billetIt's a free world de Ken Loach.
À plus de 70 ans, Ken Loach sait encore frapper fort, très fort.  Et plutôt du genre coup de poing dans la gueule. La démonstration est brève et sans appel : une jeune femme, exploitée par les valets du capitalisme relève la tête, elle tient absolument à s’en sortir. Super, on est avec elle !
Pour élever son jeune fils, pour ne pas finir comme son père, …
... elle deviendra elle-même une exploiteuse pour assurément rendre service à tous ces immigrés qui viennent chercher du boulot à l'ouest, permettant ainsi au patronat de maintenir la pression vers le bas sur les salaires du pays.

Notre billetLust caution d'Ang Lee.
Sur fond de guerre sino-japonaise, le plus beau couple de cinéma qu'il nous a été donné de voir depuis longtemps.
Un formidable duo d'acteurs : tout passe dans leur jeu, dans leurs regards. Sur leurs visages filmés au plus près par une caméra entièrement à leur service.
Chaque scène est d'une rare intensité où chaque mot, chaque geste, chaque regard compte et compte juste ... un véritable festival pendant 2h30 qu'on ne voit pas passer et où l'on se surprend le sourire aux lèvres, non pas parce que l'histoire s'y prête, loin s'en faut, mais tout simplement parce que l'on est ravi de se trouver dans la salle pour partager ces moments.

Notre billetThere will be blood de Paul Thomas Anderson.
Superbe reconstitution de cette course au trésor (dans les années 1910-1920 le pétrole est en train de remplacer l'or) qui met en scène ces nouveaux cow-boys en train de faire naître notre époque.
Daniel Day-Lewis campe magistralement l'un de ces prospecteurs, un entrepreneur, prêt à tout pour exproprier quelques paysans enfermés dans leur religion, forer ses puits et faire jaillir le sang noir de la terre.
C'est presqu'une naissance, une délivrance, celle de l'Homme englué dans la boue, les pieds qui pataugent, qui s'enfonce dans le sol pour exploiter cette richesse et pouvoir ainsi s'élever au-dessus de sa condition.
Mais la terre ne se laisse pas facilement forer et chaque puits aura son prix en vies humaines. Ce qui nous vaut quelques images d'une rare violence.
Oui : le sang va couler, celui des hommes comme celui, noir, de la terre.


  • Dans la catégorie dessin animé, un seul candidat l'été dernier mais ne nous plaignons pas, c'est un gagnant qui occupe facilement les trois marches du podium à lui seul :

Notre billetValse avec Bachir de Ari Folman.
Un documentaire plutôt : l'auteur part à la recherche de sa mémoire, à la pêche aux souvenirs, lorsqu'il était une jeune recrue de Tsahal, il y a vingt-cinq ans, au moment de la guerre du Liban.
Le film est effectivement construit comme un reportage et l'auteur interviewe d'anciens compagnons (les vrais prêtent d'ailleurs leur vraie voix aux personnages du dessin animé). Tous ont oublié ce qui s'était passé. La mémoire est soigneusement occultée : l'un n'a tué que des chiens, l'autre n'a fait que des promenades en bateau, aucun d'eux ne se souvient vraiment des horreurs de la guerre.
À ne surtout pas manquer.


  • Enfin, dans la catégorie musique, si quelques valeurs sûres avaient occupé le podium 2007, l'année 2008 aura vu la découverte d'au moins trois belles voix :
Notre billetAlela Diane.
Cette californienne cache bien son jeu sous une simplicité déconcertante.
Quelques accords de guitare qui roulent en boucle, une voix incisive, d'une clarté éblouissante, aux accents lancinants, tantôt folk, tantôt soul, parfois blues, des refrains quasi-répétitifs (ever again, ever again, ever again, ...).
Il s'en dégage une force étonnante et une ambiance unique.
Alela Diane sera au Bataclan le 6 avril (et nous aussi !).

Notre billetSophie Zelmani.
En route pour Stockholm d'où nous berce cette douce voix.
Avec son look indian west coast, son chaud patronyme (en fait cette belle brune s'appelle Sophie Edkvist, c'est plus suédois ça non ?), on se dit que la Suède recèle bien des surprises.
Les radios nous avaient passé en boucle un de ses tubes, Always you (à la James Blunt), mais la dame de Suède vaut bien mieux que cela. Beaucoup mieux.
C'est baba, c'est cool et les arrangements de guitares de Lars Halapi (ah, ça c'est suédois) sont vraiment aux petits oignons.

Notre billetEmiliana Torrini.
Un père italien, une mère islandaise, le pays d'Indridason , le pays du moment !
Et bien le mariage est réussi entre la chaleur d'une très belle voix et l'étrangeté glacée de vocalises ou d'arrangements à la Björk.
Le plein de douceur étrange mais la dame est aussi capable d'un swing endiablé.
Emiliana Torrini sera au Bataclan le 30 janvier.



Voilà, c'est dit, c'est fait, salut 2008 et vive 2009 !

Et pour ceux qui auraient raté le best-of 2007 : c'est
Best-of 2007
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26 décembre 2008 5 26 /12 /décembre /2008 08:00
Le site officiel
Pestacle de marionnettes

Un pestacle de marionnettes pour adultes : Secret Défense.
Un film d'espionnage sur le même thème que Mensonges d'État sorti récemment également.
Et dans la même veine que, plus ancien, l'excellent Spy Game. La veine du «qui manipule qui ...».
Mais là où Mensonges d'État explore le côté occidental de la force, Secret Défense établit le parallèle entre les défenseurs de l'ordre (ici la DGSE, l'équivalent de la CIA d'outre-Atlantique) et le côté obscur de la force, les islamistes.
Avec un habile jeux de miroirs entre deux destins : une jeune fille un peu paumée se laisse enrôlée par les services français, un jeune homme un peu paumé se laisse embrigadé par les islamistes.
La première histoire, celle de la jeune fille, ressemble un peu trop à celle de Nikita pour être vraiment crédible. Celle du jeune homme est étonnante de réalisme, grâce notamment au jeu de Nicolas Duvauchelle.
Conclusion : il est plus facile d'imaginer qu'on peut tomber dans les bras des intégristes plutôt que de croire qu'on peut se dévouer corps et âme au service de l'état français ...
Au générique du début du film, une exergue : tant que tu n'auras pas vendu ton âme au diable, le diable essaiera de te l'acheter ...
On pense bien sûr aux deux héros, le jeune homme et la jeune fille, auxquels différents diables font des offres qu'on ne peut guère refuser et qu'ils ont toutes les bonnes raisons d'accepter.
Mais un autre personnage justifie cette citation : le rôle tenu par Gérard Lanvin (qui pour une fois ne joue pas Gérard Lanvin, il est excellent), l'officier traitant, comme on dit, de la jeune fille. Dur en affaire (et c'est pas peu dire) il a appris à ne jamais considérer ses agents comme des êtres humains (mais comme des armes). Lui, c'est clair et c'est le message final du film, il a vendu son âme au diable.
On pense évidemment à Russel Crowe dans Mensonges d'État : le Russel Crowe bedonnant, papy revenu du terrain, en train de poser ses gosses en voiture à l'école, téléphone vissé sur l'oreillette et en train de dicter ses ordres en Irak ou ailleurs. Quand il reprend le volant, une fois les gosses expédiés avec leurs cartables, il y a eu quelques morts de plus sur "le terrain".
Gérard Lanvin et Russel Crowe tiennent le même rôle et ont perdu toute humanité.
C'est peut-être le prix à payer dans la guerre contre le terrorisme (c'est l'autre message de ce film de Philippe Haim).
Un petit film bien intéressant, mené tambour battant mais loin des jeux de guerre US auxquels le cinéma américain nous avait habitués.
Surprenant. En bien.

Lo et Pascale en parlent. Sandra aussi.
Le Monde est beaucoup trop méchant.
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25 décembre 2008 4 25 /12 /décembre /2008 13:53
Le site du théâtre de la Gaité
Pestacle familial

Nous avions déjà eu l'occasion d'apprécier le duo composé, sur scène comme à la ville, du violoniste Didier Lockwood et de la cantatrice Caroline Casadesus : c'était Le Jazz et la Diva - opus 1 - il y a tout juste trois ans.
Comme nous avions beaucoup aimé, nous sommes retournés les voir : Le Jazz et la Diva - opus 2, toujours au théâtre de la Gaité.
Depuis, le Jazz et la Diva ont fait des petits : sur scène, les deux compères sont en effet accompagnés des enfants de Madame Casadesus, l'un au piano, l'autre à la trompette. Et bon sang ne saurait mentir, les chats ne font pas des chiens, etc ... les enfants (ils ont une vingtaine d'années) sont aussi doués que leurs parents !
Le spectacle est peut-être moins humoristique que le premier (il était difficile de renouveler le scénario) mais il nous a semblé plus musical avec peut-être une place plus grande laissée à la musique : et avec désormais quatre musiciens sur scène, c'est tant mieux !
Toujours autant d'esprit et de dévotion à nous faire partager leur musique, les musiques, la musique.
Une fois encore ces deux-là font la brillante démonstration que la musique est une et indivisible, qu'il s'agisse de chant classique ou de ryhtmes jazzy : l'émotion suscitée par les vocalises de la dame ou les riffs du violon de monsieur nous touchent de la même façon et les duos frisent l'accord parfait.
C'est sympa et sans prétention mais c'est  un spectacle de grande qualité et plein d'esprit.
Il ne nous reste plus qu'à attendre l'opus 3 avec peut-être la présence sur scène d'un cinquième artiste : Mathilde fait en effet une apparition au violoncelle, c'est la fille de Didier Lockwood et de Caroline Casadeus !

Pour celles et ceux qui aiment les musiques et les histoires de famille.
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22 décembre 2008 1 22 /12 /décembre /2008 22:19
Le site officiel
Gosse de riche.

On n'avait pas encore été piqué par le virus de la BD Largo Winch qui inonde les rayons des librairies. Le film nous sera peut-être fatal.
En tout cas MAM est tombée sous le charme du beau Largo, alias Tomer Sisley, au point d'avoir eu parfois du mal à suivre certaines péripéties et d'autres rebondissements du scénario. En effet, beaucoup de méchants se cachent derrière d'apparents gentils, et parfois réciproquement, et si vous gardez les yeux rivés sur Largo/Tomer, il vous faut un voisin pour vous expliquer où on est de temps en temps, un voisin qui a d'autres centres d'intérêt dans la vie que les fesses ou le développement de la musculature de Largo/Tomer.
Quelqu'un comme BMR qui suit les développements de l'intrigue et profite des beaux paysages puisque ce film, sorte de 007 à la française (délicieux accent anglais des acteurs, c'est comme ça qu'on aime la VO !), ce film donc nous promène depuis Hong-Kong jusque dans les îles de Méditerranée.
On ne s'y ennuit pas une minute (contrairement au dernier 007 justement) et l'intrigue est plutôt bien ficelée (c'était Van Hamme aux commandes du scénario de la BD) avec, pour maintenir le rythme, d'habiles retours sur le passé mystérieux de cet héritier décontracté.
On ne se prend pas trop au sérieux, y'a de l'humour, des acteurs sympas (Kristin Scott-Thomas, Gilbert Melki, Anne Consigny, ...), des trahisons, des bagarres, des poursuites, des beaux bateaux, des beaux paysages, ... et MAM de rajouter : et un beau gosse (et BMR de compléter : ... de riche).
Et bien malgré les critiques peu flatteuses lues ici ou , nous y avons passé un bon moment, qui valait largement le décevant James Bond dont nous n'avions même pas su quoi dire ici.
Cocorico !

Pour celles et ceux qui aiment les beaux gosses (de riche) ou les beaux paysages, c'est selon.
Playlist en parle.

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22 décembre 2008 1 22 /12 /décembre /2008 08:07
Le site de la fondation EDF
Joyeuses Pâques

En cette période de fêtes de Noël, il faut absolument fêter ... Pâques, l'île de Pâques.
Rapa Nui, la grande lointaine en VO puisque cette île est l'une des plus isolées (à environ 3.000 km des voisins les plus proches).
Après sa pub calamiteuse mettant en images la fin d'une civilisation mythique : Leur civilisation n'est plus mais les statues sont toujours là. Elles nous rappellent que les énergies qui font les civilisations peuvent aussi les défaire,  EDF avait une dette envers les pascuans et devait se racheter une bonne conduite.
Voilà qui est chose faite avec cette très très belle expo (gratuite) qui raconte l'histoire, l'économie et les coutumes de l'Île de Pâques et qui, surtout, présente quelques sculptures en bois qui valent le déplacement.
Des bâtons ua de toute beauté, des statuettes moaï kavakava émouvantes et d'autres beaux moaï moko.
À noter aussi, quelques tablettes de l'écriture encore indéchiffrée des ancêtres pascuans, le rongorongo.
L'occasion  de redécouvrir cette île mythique dont les gigantesques statues ont fait rêver notre adolescence (il y a d'ailleurs une reproduction de l'un de ces moaï géants dans le hall du bâtiment).
L'occasion de découvrir cette île méconnue, victime non pas de la déforestation abusive comme le laissait entendre la pub EDF de l'an passé, mais bien plutôt de l'esclavagisme, des missionnaires, des moutons et des épidémies, et même, pour faire bonne mesure, d'une longue période de sécheresse dans la première moitié du siècle dernier.

Vous avez jusqu'au 1er mars pour visiter cette expo qui se tient dans le très beau bâtiment industriel de la Fondation EDF (rue Récamier dans le VII°), une ancienne sous-station d'électricité de verre et d'acier qui date de 1910, la station Sèvres de la Compagnie Parisienne de distribution d'électricité.

Pour celles et ceux qui aiment les îles lointaines.
Le site où nous avons repiqué les images.
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