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On A Tout Archivé

9 février 2008 6 09 /02 /février /2008 07:16
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À malin, malin et demi ...

Edit Wharton est un peu une figure imposée des blogs à bouquins, comme Arto Paasilinna, Tatiana de Rosnay, Douglas Kennedy ou encore Muriel Barbery et son hérisson.
Et Xingu est sans doute l'opuscule le plus minuscule qu'on ait inscrit au répertoire des opuscules minuscules.  Une cinquantaine de petites pages d'à peine 15 centimètres.
Un concentré d'humour et de férocité qui date de ... 1916.
Une nouvelle qui raconte l'une des mésaventures d'un club de vieilles chouettes érudites, snobs parmi les snobs de la kulture.
Car le Lunch Club est un club très fermé :
[...] Accepter une femme recommandée par un homme ... c'était à prévoir. [...] Elle avait été recommandée par l'éminent bilogiste, le professeur Foreland, qui l'avait décrite comme la femme la plus agréable qu'il eût jamais rencontrée. Les membres  du Lunch Club, impressionnées par un compliment qui valait bien un diplôme, avaient inconsidérément pensé que les affinités sociales du professeur étaient du niveau de ses aptitudes professionnelles. [...] La déception fut complète. [...] « Elle l'a flatté sans doute. Ou bien c'est la façon dont elle se coiffe ».
Un club où le plus important n'est pas d'être mais de paraître et surtout de ne pas faire de faute de goût.
De terrrrible faute de goût.
[...] C'est faire montre de mauvais goût que de ne pas porter du noir pour une visite de condoléances ou une robe de l'année précédente quand le bruit court à la Bourse que votre mari est sur la mauvaise pente.
Mais ces chipies aux dents cruelles et aux langues de vipères vont être victimes de leur propre snobisme, lorsqu'il sera question de Xingu.
La chose dont il faut savoir parler même quand on ne sait pas trop de quoi il s'agit (oui, c'est un métier). Et vous que pensez-vous de Xingu ?
[...] - Cela m'a fait tellement de bien, intervint Mrs. Leveret, et il lui sembla se rappeler que, soit elle en avait pris l'hiver dernier, soit elle l'avait lu.
Heureusement, dans ce dernier salon où l'on cause, le ridicule ne tue pas.
Soit dit en passant, Edit Wharton a la dent féroce et sa langue empoisonnée n'a rien à envier à celles qu'elle décrit si ironiquement !
Pour celles et ceux qui aiment ou n'aiment pas les discussions de salon.
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7 février 2008 4 07 /02 /février /2008 18:36
Best of 2007En ce 7 février, pour une grande part des habitants de la planète, débute l'année du rat ... shǔ comme dans 鼠标 shǔ biāo.
Pour un blog bâti à coup de souris souvent asiaphile, on ne pouvait pas la manquer celle-là ...
Alors, comme en janvier, on vous souhaite une excellente année 2008, pleine de rats pour les unes, de souris pour les autres, et d'autres bonnes choses pour tou(te)s.

C'est aussi une ultime occasion de vous rappeler notre best-of de l'année du cochon :  Bets-of 2007
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7 février 2008 4 07 /02 /février /2008 07:01
Un article sur Eileen Chang
Amour et destruction.

Ce petit bouquin d'Eileen Chang (ou Zhang Ailing en VO) aurait pu passer inaperçu dans la bibliothèque si l'on n'avait pas vu que le récent film d'Ang Lee, Lust, Caution, était tiré d'un autre roman de cette auteure.
Une auteure née à Shanghaï et exilée aux US, connue pour ses écrits pendant les années de l'occupation japonaise (les années 1930-1940) et dont plusieurs bouquins ont été adaptés au ciné.

Un amour dévastateur est donc une excellente occasion de prolonger les charmes du superbe film d'Ang Lee.
De reprendre le jeu du chat et de la souris entre deux amants qui se cherchent longtemps avant de se trouver, de goûter de nouveau au jeu de la séduction.
[...] - Vous savez ? Votre talent particulier, c'est de baisser la tête.
Elle releva la tête, et dit :
- Pardon ? Je ne comprends pas.
- Certains ont un talent particulier pour parler, d'autres pour rire, d'autres pour tenir une maison; le vôtre, c'est de baisser la tête.
- Je ne sais rien faire, dit Lio-su, je suis quelqu'un de parfaitement inutile.
Il répondit en souriant :
- Les femmes inutiles sont de loin les plus redoutables.

On retrouve donc ici aussi le charme surrané des riches oisifs qui partagent leur vie entre Shanghaï et Hong Kong, au gré des événements de l'époque.
Une romance sur fond de fin du monde (Love in a fallen city est le titre anglais) puisque c'est dans un Hong Kong bombardé que les deux amants se trouveront.
À lire aussi pour comprendre la savante hiérarchie de la famille shanghaïenne, où les filles sont numérotées dans l'ordre d'arrivée ... ce qui leur garantit du même coup l'ordre de départ avec un bon parti pour leur mariage.
Un ordre immuable que notre héroïne, Lio-su, viendra dévaster puisque, déjà divorcée, elle partira rejoindre l'homme promis à l'une de ses soeurs !
Tout cela nous est décrit avec un humour discret par la romantique Eileen Chang.
Pour celles et ceux qui aiment les histoires d'amour romantiques.
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6 février 2008 3 06 /02 /février /2008 08:02
D'autres avis sur Critico Blog
Amour et trahison.

Si ce n'est pas déjà fait, courez vite voir le dernier film d'Ang Lee (Tigre et dragon, Le secret de Brokeback moutain, ...) avant qu'il ne quitte l'affiche : Lust, Caution.
Une traduction difficile des deux idéogrammes chinois 戒 jiè  :  être prudent, sur ses gardes ou même donner l'alarme pour le premier, plaisir, amour de la beauté ou encore expression du visage pour le second. Deux clés de lecture essentielles de ce très beau film.
C'est aussi le titre en VO du bouquin d'Eileen Chang dont est tiré le scénario.
Eileen Chang (ou Zhang Ailing en VO) dont, heureux hasard, on vient de lire Un amour dévastateur (on en parlera demain).
Une auteure réputée pour ses romans écrits pendant les années de l'occupation japonaise (le tout début des années 1940).
Candidat au best-of 2008 Ici, un groupe d'étudiants oisifs, amateurs de théâtre, chinois aisés de Shanghaï réfugiés à Hong-Kong, se mettent en tête d'assassiner Mr. Yee (Tony Leung), un chinois collabo à la solde des japonais et du régime de Nankin (c'est un peu le Vichy chinois).
L'une des leurs (Wang, jouée par Tang Wei, un ancien mannequin dont c'est le premier rôle) est chargée de se jeter dans les bras de Mr. Yee. Cette première affaire (théâtre amateur, complot amateur) tourne mal et les jeunes gens y perdront tous leurs illusions et surtout leur innocence (et à plus d'un titre pour la jeune femme).
Trois ans plus tard, on retrouve tout le monde à Shanghaï, toujours sous le joug de l'occupant japonais.
Cette fois Wang est contactée par la résistance, c'est du sérieux, et elle se retrouve à nouveau chargée de séduire Mr. Yee ...
Ang Lee a débuté sa carrière comme acteur et son héroïne débute ici, elle aussi, comme actrice dans une petite troupe d'étudiants amateurs.
C'est donc de théâtre qu'il s'agit et plus précisément du « rôle » à jouer et à tenir.
Puisque Wang acceptera pour la bonne cause d'endosser les robes et la personnalité de Mme. Mak pour devenir la maîtresse de Mr. Yee.
Et puisque Mr. Yee avait accepté pour la survie des siens de n'être qu'un pantin dans les mains des japonais.
Dans ce jeu du chat et de la souris, le collabo tortionnaire dira d'ailleurs à son amante traîtresse : Je sais, bien mieux que toi, ce que faire la putain veut dire ...
Ces deux-là forment le plus beau couple de cinéma qu'il nous a été donné de voir depuis longtemps.
Un formidable duo d'acteurs (on connaissait bien sûr Tony Leung (In the mood for love) - Tang Wei est une révélation, capable d'incarner la jeune fille étudiante et enthousiaste tout comme la femme séductrice et fatale).
Tout passe dans leur jeu, dans leurs regards. Sur leurs visages filmés au plus près par une caméra entièrement à leur service.
Chaque scène est d'une rare intensité où chaque mot, chaque geste, chaque regard compte et compte juste : la pièce de théâtre au début, le tête à tête au restaurant, les parties de mah-jong, l'escapade dans une chambre d'hôtel, l'essayage chez le tailleur, l'achat d'une bague chez un libanais, scènes de séduction, scènes d'amour, ... un véritable festival pendant 2h30 qu'on ne voit pas passer et où l'on se surprend le sourire aux lèvres, non pas parce que l'histoire s'y prête, loin s'en faut, mais tout simplement parce que l'on est ravi de se trouver dans la salle pour partager ces moments.
Les deux personnages, prisonniers de leurs « rôles », sont terriblement seuls et ce n'est qu'au lit (très belles scènes encore) qu'ils se dévoilent presque l'un à l'autre, et à eux-mêmes, essayant vainement de se perdre chacun dans le regard de l'autre.
On dirait parfois du Racine et c'est d'ailleurs filmé comme du théâtre.
Ou plutôt comme les grands films en noir et blanc de l'époque (il est fait souvent référence au cinéma américain d'avant-guerre, celui du temps de Greta Garbo, et les décors du Shanghaï d'époque reconstitués y sont pour beaucoup).
Une époque où les femmes savaient encore dissimuler un oeil derrière l'inclinaison du chapeau ...
Deux grands acteurs et un grand moment de cinéma.
MAM a loupé ça (en vacances au Bénin, bien fait pour elle) mais BMR a hâte de retourner au cinoche une seconde fois avec elle, vibrer auprès de la belle Tang Wei et du beau Tony Leung.

En prime, la belle musique d'Alexandre Desplat :

Pour celles et ceux qui aiment les couples tragiques.
D'autres avis sur Critico-Blog. Telerama en parle aussi.
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5 février 2008 2 05 /02 /février /2008 06:05
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Voie sans issue.

On l'a déjà dit et redit, 2007/2008 sera la saison des films sur les guerres d'Afghanistan et d'Irak, avec déjà vus : La guerre selon Charlie, La Vallée d'Elah et Lions et agneaux.
Dans quelques jours sort le Brian de Palma : Redacted, et en avril : Grace is gone de James Strouse.
Aujourd'hui ce sont les anglais qui s'y collent (on les sait, eux aussi, très impliqués dans la guerre d'Irak), avec Nick Broomfield, un habitué des documentaires, qui se livre ici à une quasi-reconstitution d'un drame de la guerre : Battle for Haditha.
Cible d'un attentat comme il y en a tant, une troupe de Marines comme il y en a tant s'en prend à des civils comme il y en a tant.
Une histoire vraie ... comme il y en a tant : les 24 civils de Haditha, hommes, femmes et enfants, victimes de cette bavure, avaient le tort de se trouver au mauvais endroit au mauvais moment, en plein coeur d'une mauvaise guerre, une guerre d'occupation.
Ces habitants « vivent » coincés entre la crainte de l'occupant et celle des représailles de la résistance et leur seule « solution » semble être l'exil.
Un peu comme dans le Vol 93 (pour rester dans le même registre géo-politique), on sait d'entrée ce qui va se passer et si l'on n'était pas au courant, le générique se charge de nous mettre au parfum.
Il n'y a donc aucun suspens. C'est la terrible recette de ce film : jetez dans un chaudron une population de civils, une poignée de soldats et une pincée de résistants plus ou moins terroristes, laissez revenir à veu vif.
Et sortez sans tarder de la cuisine car le mélange ne peut être qu'explosif, si on veut bien me passer ce triste jeu de mots.
Les Marines sont dans un état de stress permanent et les apprentis terroristes jouent avec le feu (encore un autre mauvais jeu de mots) : alors les civils vont trinquer. Forcément.
Si l'on s'était trouvé coincé avec les civils, sans doute serions nous restés sur place, nous aussi, avec la famille et les grands-parents, effrayés à l'idée de voir la résistance débarquer à la maison.
Si l'on s'était trouvé parachuté avec les Marines, sans doute aurions nous couru, nous aussi, derrière le caporal, après des mois d'entrainement, de bourrage de crâne et de stress.
Si l'on s'était trouvé embarqué avec les résistants sans doute aurions nous joué, nous aussi, aux apprentis sorciers pour débarasser le pays de l'ennemi et de l'occupation.
L'intérêt du film est de nous emmener sur place, comme en reportage, alternativement aux côtés des Marines, des résistants ou des habitants. En faisant justement la part belle à ces irakiens qui ne verront pas la fin du film, et encore moins celle de la guerre.
Après un départ tonitruant, lorsque les Marines dévalent les pistes caillouteuses dans leurs Hummers en écoutant du hard-rock à donf, la tension dramatique et le stress vont monter, dans chacun des camps, jusqu'à l'hécatombe.
Avec beaucoup d'émotion, le film se termine dans une profonde tristesse.
Car c'est bien là le message : dans une sale guerre comme celle-ci, il n'y a d'issue pour personne.
Pour aucun des camps.
Pour celles et ceux qui aiment changer des reportages-télé.
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4 février 2008 1 04 /02 /février /2008 06:02

On n'a guère l'habitude d'écumer les expos photos, sans doute faute d'avoir vraiment appris à les lire.
Belle émotion cependant que celle transmise par le japonais (oui, encore un !) Shoji Ueda dont la Maison Européenne de la Photographie (quartier Saint-Paul) expose les oeuvres jusque fin mars.
Shoji Ueda s'est rendu célèbre pour ses portraits dans les dunes de son pays : les dunes sont mon studio, disait-il, il n'est pas de paysage plus photographique.
De quoi donner libre cours à quelques compositions savamment construites, à la limite de l'abstraction.
Fascinés par les dunes de sable tout autant que par les portraits et le Japon, on ne pouvait de tout évidence manquer le savant mélange proposé ici !
Ces paysages zen, parsemés d'enfants, sont comme soulignés par ces personnages qui y fleurissent comme autant de points d'exclamation ou d'interrogation (ou peut-être des idéogrammes sur un rouleau ?).
Au détour d'une oeuvre empreinte d'humour, d'humilité et d'humanité, l'expo recèle trois ou quatre trésors de perfection absolue comme ces 4 jeunes filles.
Duomo arigato Shoji San.

Pour celles et ceux qui aiment revoir leurs photos de vacances.
Télérama, Le Monde, L'Huma en parlent.
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2 février 2008 6 02 /02 /février /2008 21:04
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Mangez-moi, mangez-moi !

Nouvelle production de la fine équipe que forment Johnny Depp le décadent et Tim Burton le baroque : Sweeney Todd.
Edward aux mains d'argent reprend ses rasoirs pour se venger d'une infamie et camper le diabolique barbier de Fleet Street : celui qui égorge ses clients au premier tandis que la cuisinière du rez-de-chaussée prépare ses célèbres tourtes à la ... viande (meat pie en VO).
Comprenez bien : la viande est si rare et si chère à Londres en ce temps-là !
Tout cela est fidèlement adapté d'une comédie musicale de 1979 de Stephen Sondheim (l'auteur des chansons de West Side Story).
L'histoire est celle d'une nouvelle de 1846 de Thomas Peckett Prest reprenant des faits divers plus ou moins véridiques.
Tim Burton filme cette diabolique légende (elle inspira également Dickens) dans un Londres de bande dessinée, de carton-pâte, bref dans un décor de théâtre sombre et sépia, comme pour mieux faire « jaillir » ... le rouge.
Il nous offre également quelques beaux jeux de miroirs, de vitres et de reflets.
Car tout n'est que trouble apparence dans cette soi-disant comédie qui est bien autre chose qu'un spectacle gothique dont sont friands les grands ados d'aujourd'hui.
Au-delà des effets de cinéma, on notera par exemple la présence surprenante de Jayne Wisener, véritable clone de Vanessa Paradis : Vanessa Paradis n'est autre que la femme de Johnny Depp à la ville alors que dans le film, Jayne Wysener joue la fille du barbier. Reluquée par un vieux grigou amateur d'une chair trop fraiche et trop jeune, elle finira même déguisée en garçon, ...
Permettez également qu'on insiste un peu ici sur la thèse cannibalistique de cette « joyeuse » comédie macabre.
Car le propos est pour le moins explicite : Robin des Bois égorge les riches et puissants qui ont les moyens de se faire tailler la barbe et Marianne prépare ses meat pies pour nourrir les humbles gens.
Il y a quelques jours, on s'étonnait sur le blog de Noir et Bleu de lire le cannibalisme hanter l'imaginaire nippon (littérature, faits divers, dont d'ailleurs nos médias se font en général largement l'écho), alors qu'il se trouve bien souvent relégué chez nous au rang des sujets tabous.
Tout juste bon à diaboliser la bestialité des indigènes de nos anciennes colonies.
Voilà donc Stephen Sondheim (et Tim Burton) qui me font mentir avec cette révision moderne et gothique de Soleil Vert.
À voir le samedi pour pouvoir éviter le rasage le dimanche matin (et le fast-food aussi par la même occasion).


Pour celles et ceux qui aiment se faire raser gratis.
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2 février 2008 6 02 /02 /février /2008 07:06

L'Afrique de Suède.

Voilà longtemps qu'on n'avait pas retrouvé l'inspecteur Wallander ...
Certes on avait pu explorer d'autres facettes du talent de Henning Mankell avec son roman social : Tea-Bag (dont on parlait ici début 2007).
Ainsi qu'un excellent polar, Le retour du professeur de danse, qui inaugurait bien du renouveau du polar Mankellien sans Wallander. Polar noir
Avec La lionne blanche, nous revoici donc aux côtés de Kurt Wallander toujours en proie à une famille chaotique (son père, sa fille, ...), reflet de la déconfiture de la société suédoise, à moins que ce ne soit l'inverse.
[...] Quelque chose dans cette enquête autour de la mort de Louise Akerblom l'effrayait. Comme si l'histoire venait à peine de commencer. [...] Il regarda le lac en pensant qu'il y avait une ressemblance fondamentale entre cette enquête et le sentiment intérieur qui était le sien. Le contrôle lui échappait. Il poussa un soupir qui lui parut sur le champ pathétique. Il était aussi perdu dans sa vie qu'il l'était dans la chasse au meutrier de Louise.
Mais l'on sait aussi qu'Henning Mankell partage sa vie avec l'Afrique et La lionne blanche mêle habilement les histoires des deux pays.
Le meurtre de la suédoise Louise Akerblom n'est donc ici qu'une ramification nordique d'un complot politique qui prend sa source dans l'histoire tourmentée de l'Afrique du Sud et de ses haines raciales. Et ce volet de l'intrigue permet à Henning Mankell de nous rappeler ou de nous expliquer beaucoup de choses sur la situation du pays de l'apartheid.
Un écho au livre de Deon Meyer, L'âme du chasseur, lu récemment. Même si on ne peut prétendre comparer Deon Meyer au maître es polar qu'est Henning Mankell.
Au fil des pages toutefois, ce roman de Mankell déçoit et le maître nordique nous avait habitué à mieux, beaucoup mieux. Le complot africain est assez peu vraisemblable et l'inspecteur Wallander est ici pas franchement crédible.
La traduction en français en 2004 de ce roman de 1993 sent le réchauffé, une fois le filon Mankell bien assuré en France ...
Cet épisode sera donc réservé aux inconditionnels de Mankell ou à ceux qui veulent explorer la frontière un peu floue entre la Suède et l'Afrique.

Pour celles et ceux qui aiment voyager en classe polar.
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31 janvier 2008 4 31 /01 /janvier /2008 06:18

Londonistan.

Hanif Kureishi est plus connu comme l'auteur de My beautiful Laundrette qui a servi de scénario à Stephen Frears.
Avec Le bouddha de banlieue, voici un roman fortement autobiographique qui raconte la jeunesse à Londres d'un fils d'émigré Paki ...
[...] Comme beaucoup d'indiens, mon père, quoique petit, était beau et bien fait avec des mains délicates et des manières gracieuses. À côté de lui, la plupart des anglais donnaient l'impression d'être des girafes maladroites. [...] Il était en particulier aussi fier de sa poitrine que nos voisins l'étaient de leur cuisinière électrique. Au moindre rayon de soleil, il enlevait sa chemise, se précipitait dans le jardin avec un transat et son journal.
et d'une mère British ...
[...] Ma mère était une femme potelée qui n'attachait guère d'importance à son corps. Elle avait un visage rond et pâle et de gentils yeux mordorés. Elle considérait son corps comme un objet gênant qui l'entourait, uen sorte d'île déserte, inexplorée, sur laquelle elle aurait échoué.
Hanif Kureishi est fin et plein d'humour, tendre envers ses personnages, et il n'est jamais aussi bon que quand il décrit sa famille paki émigrée dans la banlieue Sud de Londres : les parents, les frères, la cousine émancipée, les tantes ou les oncles épiciers, ...
On parcourt ainsi les rues de Londres mais aussi les années 70 (puis 80) et c'est, pour ces immigrés comme pour beaucoup d'autres, les années de la découverte de la liberté : Soft Machine, Pink Floyd (ahh Ummagumma !), King Crimson, Emerson Lake & Palmer, tout y est ! ... avant plus tard les punks.
Une époque où les drogues n'étaient pas encore dures et où le désir n'était pas synonyme de maladie sexuellement transmissible (Karim, le héros de Kureishi s'essaie à tous les plaisirs et avance à voile et à vapeur).
On a lu en diagonale un passage un peu plus lourdingue quand Karim se lance dans le théâtre (l'agit-prop des années 70 !) et se regarde un peu trop le nombril (pour ne pas dire un peu plus bas) préfigurant ainsi la gay generation dont la seule préoccupation existentielle semble être de savoir avec qui coucher ce soir.
Mais cela ne suffit pas à gâcher cette intéressante et amusante plongée dans les années passées et les milieux indiens de Londres.

Pour celles et ceux qui aiment replonger avec nostalgie dans leurs années 70.
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28 janvier 2008 1 28 /01 /janvier /2008 07:09
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Chassé-croisé.

Les frères Ethan et John Coen «frappent fort» avec ce film d'humour absurde, noir et macabre.
No country for old men, c'est un pays où il ne fait pas bon vieillir.
Ce pays c'est le Texas, à la frontière mexicaine. Un pays désertique, où le vent de la bande son siffle continuellement.
La violence, le fric, la drogue ont pris possession de ces lieux désolés et le shérif vieillissant (Tommy Lee Jones, toujours impec) semble dépassé par les événements.
Les événements justement : un échange de drogue en plein désert a mal tourné et laisse sur le sable une douzaine de cadavres et une mallette pleine de millions de dollars. Une mallette que va ramasser Josh Brolin, le cow-boy du coin, looser un peu paumé.
Les narcos ne l'entendent pas de cette oreille et lancent à ses trousses un tueur chargé de récupérer le fric : c'est là qu'entre en scène l'espagnol Javier Bardem, le méchant du film, qui a la désagréable manie de défoncer les serrures et les crânes avec une bouteille de gaz sous pression, comme celles dont on se sert pour tuer les boeufs.
Il a pris également l'habitude (très stressante) de discuter, quelques instants, philosophie avec ses futures victimes, voire de jouer leur vie à pile ou face, ce qui nous vaut quelques dialogues dignes du meilleur théâtre de l'absurde.
Un gars qu'on n'a pas trop envie de voir débarquer chez soi parce qu'il est plutôt du genre à essuyer ses bottes non pas avant d'entrer à la maison, mais en sortant de chez vous ...
Bref, les frères Cohen ont brossé là le portrait d'un véritable «personnage», qui traverse le film presque comme un fantôme mais dont chaque apparition déclenche dans la salle un rire très nerveux ...
Et nous voici donc embarqués dans une sorte de road-movie, de course poursuite, entre le shérif, le paumé et le méchant.
Même si ces trois-là ne se verront jamais de tout le film !
Enfin, pas de leur vivant en tout cas !
Les frères Coen jouent avec nos nerfs, étirent parfois le temps quand le film se fait nonchalant, l'accélèrent quand les poursuites se font stressantes (la course de nuit devant les projos du 4x4 puis le chien dans la rivière !) et que les cadavres s'accumulent.
Et ils sortent même à plusieurs reprises le grand jeu du Grand Guignol sanguinolent, par exemple quand Javier Bardem s'extrait lui même une balle de la cuisse. C'est parait-il très gore (on peut pas dire : c'est une scène qu'on n'a pas vraiment regardée, ou alors juste quelques moments entre les doigts !).
Le film est tiré d'un bouquin de Cormac MacCarthy.

Pour celles et ceux qui aiment les westerns et les bottes de cow-boy.
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On A Tout Rangé