Cette fois Christophe Bec laisse les pinceaux à Éric Henninot et prend les commandes du scénario.
Coïncidence ou air du temps, on retrouve dans Carthago, une fable écolo qui rappelle un peu le cycle de Léo (Aldébaran, Bétélgeuse et Antarès) mais une fable qui en serait la face sombre, le côté obscur.
Au fin fond du Pacifique, une plate-forme de forage off-shore perce par erreur une grotte sous-marine géante qui abritait des monstres fossiles auprès desquels les tyrannosaures faisaient figure de gentils toutous : des bancs de mégalodons (l'ancêtre géant du requin, avec des dents grosses comme notre tête) sont lâchés dans les mers ... de quoi attiser les peurs, les convoitises, et toutes sortes d'aventures, d'autant que les grosses bébêtes semblent cacher bien d'autres mystères encore (on parle d'Atlantide, on croise une jeune fille à branchies - tiens comme dans Antarès justement, ...).
On plonge dans une sorte de Jurassik-lac.
Les deux premiers tomes de la série plantent le décor (et quelques crocs aussi) avec différentes histoires qui démarrent ici ou là et qui s'entrecroisent comme dans un thriller américain : dans un lac de l'Aveyron, dans le lagon australien, dans le golfe de Djibouti, dans le Pacifique, et même au Tibet ou dans les Carpathes, ...
Un montage plutôt dynamique, très cinéma.
Les requins de la finance qui président aux destinées de la plate-forme de forage (qui s'appelle Carthago) préfèrent ne pas suspendre leurs activités nocives ... alors, est-ce que Carthago delenda est ? ... on attend la suite avec impatience.
Une planche ici, en guise d'amuse gueule.
Pour celles et ceux qui aiment les grosses bêtes.
D'autres planches chez Coolture. PlaneteBD en parle.