la Chose.
Après
la vague des petits films peu distribués de ce début d'année mais qui ont fait un tabac dans les petits cinés qui avaient bien voulu les diffuser,
Juno empoche le jackpot et les grandes chaînes de ciné essayent de rattraper le train.
Faut dire que
Jason Reitman, le réalisateur (le fils du papa de
Ghostbusters), s'est appuyé sur un scénario de
Diablo Cody, ancienne strip-teaseuse, toujours
blogueuse et devenue la dernière coqueluche de Hollywood.
Juno est le film sans prétention mais sympa en diable.
Une histoire d'ado qui ravira les ados (essayé et approuvé par notre teenageuse maison).
Une histoire d'ado sans mièvrerie niaiseuse ni acné juvénile, à l'humour ravageur qui ravira les adultes.
L'histoire est simplissime : Juno, 16 ans, se retrouve en cloques.
Décidée à se débarasser au plus vite de "
la Chose", elle se met en quête d'un couple adoptif, parfait en tous points.
Jusque là, pas de quoi bomber le ventre en avant.

Mais tout est pris subtilement à contre-pied, tout est traité finement à contre-courant et les dialogues sont savoureux (et les sous-titres plutôt riches).
On est donc sans cesse désarçonné et on rit aux éclats à de nombreuse reprises (rarement entendu autant de rires au ciné, chacun éclate à son tour selon son humeur et sa réceptivité à tel ou tel dialogue) : le père et la belle-mère de Juno, l'échographiste, le futur père adoptif, la copine de lycée, ... personne ne réagit tout à fait comme on pourrait s'y attendre et c'est ce qui donne tout le sel de cette pétillante comédie.
Un film tout à fait amoral où rien ne se passe comme dans la vraie vie, fort heureusement et c'est beaucoup plus drôle. "
La Chose" dans le ventre de Juno n'est finalement qu'un prétexte à la comédie, un MacGuffin (certes encombrant) comme dirait Hitchcock. Et d'ailleurs la famille de Juno, ce sont les MacGuff ...