Feux d'artifice |
La
Compagnie Alvin Ailey fête ses cinquante ans, dirigée désormais par
Judith Jameson (Alvin Ailey est décédé en 89).
Vite, vous n'avez que jusqu'au 25 juillet pour profiter de quelques représentations au
Théâtre du Châtelet dans le cadre des Étés de la Danse à Paris.
Le 18 (la programmation varie selon les dates), la première partie (
Golden Section, une nouveauté en France) a été surprenante, époustouflante de virtuosité technique : la douzaine de danseurs dorés y semblait flotter au-dessus du sol, tels des marionnettes suspendues à des fils invisibles.
C'était comme au feu d'artifice : oh, la belle rouge, oh la belle orange !
La partie centrale du spectacle nous a laissés un peu sur notre faim : la danse fut sans faute, rapide et acrobatique, souple et sportive, mais il manquait à la technique irréprochable un petit supplément d'âme.

Et puis vint le final (
Love Stories, une chorégraphie de Judith Jameson herself) !
Toujours comme au feu d'artifice !
La troupe au complet, habillée de couleurs acidulées (rouges, bleus, jaunes, ....) puis un dernier mouvement où ils reviennent tout d'orange vêtus accompagnés de beaux jeux de lumière.
Pour cette longue et superbe dernière partie, la magie de la danse et de la musique opère de nouveau, la danse très moderne, rapide, syncopée des chorégraphies Alvin Ailey, retrouve l'alliance avec la musique.
C'est superbe ! Tout le théâtre, debout, conquis (ou acquis), applaudit et ovationne (un tonnerre de vivats et de bravos, rarement vu ou entendu) et en redemande un dernier petit morceau.
On se laisse aller à imaginer le bonheur de ces artistes ainsi salués chaque soir ...
Pour celles et ceux qui aiment les corps suspendus.
Le site des Étés de la Danse. RFI et MagLM en parlent.