Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Nos coups de coeur : cinoche, bouquins, pestacles, bd, miousik, et d'autres encore. Livres, cinema, musique, spectacles, BD.

Paris : josephine

Le Casino de Paris
Revue nègre.

Joséphine Baker revient hanter les planches des music-hall parisiens.
Après avoir triomphé en 1925 au Théâtre des Champs-Élysées, voici la Revue Nègre de retour au Casino de Paris dans une mise en scène de Jérome Savary.
On avait loupé la première saison à l'Opéra Comique fin 2006. Vous avez jusqu'en août pour vous rattraper.
Le pestacle, À la recherche de Joséphine, est une sorte de fable sur la vie de Joséphine et les racines musicales du jazz de La Nouvelle-Orléans.
Bien sûr, Jérome Savary prend soin d'ancrer cette histoire dans le social ou le politique.
Ça commence avec la mise en scène de l'Expo Coloniale de 1931 quand la France faisait venir ses nègres pour les exposer aux yeux ébahis des parisiens au zoo de Vincennes. On pense bien sûr à l'excellent Cannibale de Didier Daeninckx dont on parlait ici il y a peu.
Puis c'est le départ pour La Nouvelle-Orléans avec les ravages de Katrina, l'inactivité et l'impuissance du gouvernement états-unien devant ses pauvres noirs démunis : prétexte au détournement d'un refrain célèbre, J'ai deux amours, mon pays est pourri, chantent les noirs de New-Orleans sur leurs radeaux.
Puis viennent ensuite quelques mises en perspectives historiques (raccourcis ?) des noirs et de leur musique avec l'histoire de la colonisation et de la canne à sucre : musique africaine, negro spiritual, fanfares militaires, charleston, blues et jazz, ...
La seconde partie du pestacle nous ramène à Paris pour une reconstitution assez réussie de la Revue Nègre.
On a particulièrement apprécié une mise en scène plutôt déjantée de La Tonkinoise.
Mais est-ce la salle un peu trop grande, un peu trop froide, le public un peu frileux, la première partie un peu trop explicative ? Il manque à ce beau pestacle la petite étincelle de folie qu'on était en droit d'attende de Savary.
Celle qui brille quelques instants pendant l'Expo Coloniale ou La Tonkinoise.
Il reste une belle leçon d'histoire musicale et d'Histoire tout court, l'Histoire du colonialisme, du racisme.
Comme pour le bouquin de Daeninckx, rappelons qu'on est dans les années 30, à la veille de quelques événements peu glorieux de la saga humaine.


Pour celles et ceux qui aiment le banana split.
Quelques clips du pestacle
ici.

Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article