5 octobre 2007
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À Kyoto, tout n'est pas que zénitude ...
Mizukami Tsutomu situe son roman (primé au Japon) dans un temple de Kyoto, Le temple des oies sauvages, nommé ainsi en raison d'une peinture qui orne les panneaux de l'une des salles.
Dans ce temple se retrouvent, bon gré mal gré, trois personnages : un prêtre, sa maîtresse et un jeune apprenti moine.
Ces trois-là vivent dans la promiscuité une trouble relation (le petit moinillon est témoin des ébats des deux autres et le prêtre passe son temps à l'asticoter) dans un huis-clos de plus en plus oppressant.
[...] ... elle ne parvenait pas à se faire au petit moine : Jinen. Pour parler franc, elle ne l'aimait pas, mais sans qu'elle eût pu dire pourquoi. D'abord, il avait une grosse tête sur un petit corps : ses proportions faisaient croire à quelque anomalie. Son caractère contredisait cette impression : il avait une certaine candeur, un côté «enfant bien sage». Mais Satoko ne pouvait pas supporter son air sinistre.
Même si l'on devine rapidement que tout cela finira mal, ce n'est pas vraiment un roman policier, à peine un roman à suspense.
On y découvre peu à peu le sombre passé du jeune moine que sa famille a «vendu» aux temples et c'est aussi la propre enfance de Mizukami Tsutomu qui est ici en question.
La révolte des «petites gens» contre les puissants et les arrogants.
Le temple zen avec ses peintures (on est à Kyoto) est à lui seul un quatrième personnage, jusque dans le dénouement final.
On y apprend aussi beaucoup de choses sur la vie religieuse de ces «curés bouddhistes», leur organisation, leurs rituels, leurs relations à la cité, ...
Katell en parle très bien.