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On A Tout Archivé

1 avril 2006 6 01 /04 /avril /2006 20:54

couronne.gifD'un seul coup d'oeil, nos meilleurs bouquins ou auteurs
avec en règle générale, un seul meilleur bouquin par meilleur auteur,
histoire de faire de la place pour tout le monde dans ce best-of
(par ordre anté-chrono d'apparition sur le blog
cliquer sur la vignette ou le lien pour retrouver la critique en version intégrale).

 

Ne manquez pas non plus notre page spéciale : si vous aimez lire ..., la page des "sélections du chef" avec rien que du très très bon ...

 


Notre billet

Après Quand l'empereur était un dieu, Julie Otsuka continue son devoir de mémoire sur les japonsais immigrés aux US avant guerre.

Cette fois avec Certaines n'avaient jamais vu la mer ..., elle nous fait entendre les multiples voix de jeunes femmes venues chercher un mari dans les années 20.

Évidemment la déception sera grande ... brutalité conjugale et labeur difficile, racisme latent et pauvreté persistante, rien ne leur sera épargné ... Le rêve américain n'est pas pour tout le monde.

Touche par touche (leurs maris, leurs travaux, leurs enfants, ...) elle compose une sorte de tableau impressionniste qui très habilement, donne la vision d'ensemble de la vie de ces jeunes femmes perdues dans les profondeurs de la Grande Amérique naissante. 


Notre billet

Peste et Choléra : disons le tout net, on adore.

C'est frais, lumineux et intelligent. On croirait du Echenoz. Le meilleur d'Echenoz, celui des biographies comme celle de Zatopek ou celle de Tesla.

Car il est encore question de biographies romancées, de Vies comme dirait Patrick Deville.

La “Vie” dont il est question ici, c'est celle d'Alexandre Yersin.

Comment vous ne connaissez pas ? Nous non plus.

Enfin, jusqu'à il y a peu, car depuis ce petit bouquin on sait tout ou presque de ce petit suisse(1) qui aura inventé (excusez du peu) : le sérum contre la peste (la Yersinia Pestis, c'est lui) ou la culture intensive du caoutchouc pour les pneus Michelin.

Car Yersin est un touche-à-tout de génie. Il ne tient pas en place, après avoir grandi à l'ombre de Pasteur, le voici qui ne rêve que de marcher dans les traces de Livingstone. Se lassant très vite une fois la chose découverte, pressé de passer à autre chose.

Car Yersin s'intéresse à tout : microbiologie, astronomie, botanique, ethnologie, mécanique, ...


Notre billet

On avait découvert la norvégienne Anne Birkefeldt Ragde avec Zona Frigida mais voilà un véritable coup de coeur pour ce roman bien différent : autant Zona Frigida était plein d'humour (noir), autant La tour d'arsenic tient plus de la sombre saga familiale. 
Trois ou quatre générations de femmes scandinaves défilent : un siècle de condition féminine.
Un siècle qui ne fut sans doute pas le meilleur.
Ça se lit presque comme un thriller à suspense et, avide de découvrir les secrets de chacune de ces femmes, on dévore ce gros bouquin sans pouvoir le lâcher : d'emblée on comprend que Ruby se réjouit de la mort de sa mère qui ne l'aura jamais aimée et encore moins désirée. Malie était chanteuse de cabaret et sa carrière fut brisée par la venue de Ruby qui se trouvera à son tour bien incapable d'apporter un peu d'amour à sa propre fille. Et l'histoire est forte et âpre et dure, et l'on veut tout savoir de ces femmes, comment Malie est devenue chanteuse de cabaret, de qui est née Ruby, pourquoi Thérèse se prénomme ainsi, ...

Notre billet

Ooh, voilà une belle découverte que Laura Kasischke.

Si l'on en croit son Oiseau blanc dans le blizzard, ça promet.
L'horreur cruelle du quotidien, y'a pas d'autres mots.
Le quotidien bien propre et bien blanc des banlieues américaines.
Une maison. Une mère, un père, une fille. Et la haine tranquille qui relie ces trois-là.
Un beau jour la mère disparait et au fil des flashbacks, on va découvrir peu à peu ce qui se tramait sous la surface bien lisse de cette famille trop propre.
C'est féroce et superbement bien écrit.

Notre billet

On dévore ce bouquin à vive allure, impossible de le reposer, il ne s'y passe pratiquement rien mais c'est pire qu'un polar. L'obsession de Gary, courbé sous les muets reproches de sa sorcière de femme, incarnation de la réprobation, devient la nôtre. On partage les affres et les maux de tête d'Irene qui s'obstine à sauver son couple et à suivre son abruti de mari entêté. Tous les personnages, couple, enfants, conjoints, sont attachants, épais, humains et vrais. On croit prendre parti pour l'un ou l'autre, on aimerait bien s'identifier à quelqu'un, ne serait-ce qu'un demi-héros, mais le chapitre suivant nous le dépeint sous un jour encore plus sombre et plus attristant. Les tempêtes et les désolations de l'Alaska ne sont bien évidemment que les reflets de celles des âmes humaines, à moins que ce ne soit le contraire. Désolations.

David Vann nous décrit des paysages grandioses (désolants mais grandioses !) mais c'est dans les têtes que tout se passe.
Bien meilleur épisode que le précédent (Sukkwan Island) qui avait eu beaucoup de succès.

Notre billet

En mémoire de la forêt de Charles T. Powers.

Une promenade vers les sombres et impénétrables forêts de l'est. De Pologne plus précisément.

L'auteur prend son temps pour planter ses arbres, son décor et ses personnages : nous voici dans un petit village de la campagne polonaise, un bled paumé quelque part entre Varsovie et la Russie.

L'histoire est à peine datée (du tout début des années 90), la Pologne semble sortir du moyen-âge et se relève péniblement de son passé.

Bien loin du rayon polar et thriller où certains voudraient le caser, ce roman est un sinistre voyage aux fins fonds d'une campagne polonaise accablée de tristesse et de grisaille, courbée sous le poids d'un passé bien trop lourd à porter.

On retrouve ici un peu de la sombre et oppressante ambiance du Rapport de Brodeck.

Dommage que Charles T. Powers (décédé en 1996) ne soit pas resté encore un peu avec nous ...


Notre billet

Pas vraiment facile à raconter. Un roman en forme de berceuse, très "zen", où il faut accepter de se laisser porter, tout comme le héros, sans jamais trop savoir où cela va nous/le mener. Ici et maintenant : carpe diem, telle pourrait être la devise de (accrochez-vous) : Audur Ava Olafsdottir.

Un certain regard sur les femmes (Audur machin-dottir est une dame, on a vérifié sur le ouèbe, d'ailleurs elle s'appelle -dottir, donc).

Bien sûr l'allusion au Candide de Voltaire avec son "il faut cultiver son jardin" ne vous aura pas échappé (sinon, vous êtes bon pour repasser votre bac de philo).


Notre billet

Un parfum délicieusement vieillot que cette odeur de gingembre, un brin rétro, une odeur de bonbon anglais, un peu dans la même veine que les Prodigieuses créatures de l'américaine Tracy Chevalier.

Avec la même sensibilité, la même finesse d'esprit.

Et aussi des propos très voisins sur la libération féminine, ce doit être l'époque .

L'écriture d'Oswald Wynd est un pur régal : on apprécie son sens de la formule, de l'ellipse explicative (oui c'est paradoxal mais c'est ainsi), son humour et son art d'enfiler les perles fines.

 


Notre billet

En 1992, une vieille mamie estonienne fait ses conserves dans sa ferme des environs de Tallinn.

Un beau matin, elle découvre une jeune fille perdue dans sa cour.

Mais visiblement cette jeune fille paumée n'est pas arrivée là par hasard ...

Quel est est le lien qui unit ces deux générations ?

On le découvrira au fil de toute une série de flash-backs qui vont éclairer la vie de ces deux femmes.

Elles ont traversé (et subi) les grands bouleversements du siècle, non sans dommages.

Et Sofi Oksanen se charge de nous faire partager les souffrances de ces deux femmes détruites.

Purge est un bouquin choc, dur, à ne pas mettre en toutes les mains. Ou plutôt si : à mettre entre toutes les mains, il faut lire cette histoire, il faut comprendre notre siècle.

Une histoire qui serait un peu la version estonienne des hommes qui n'aimaient pas les femmes ...

On pourrait se croire parfois dans un polar mais on est vite rattrapé par l'Histoire et son cortège de malheurs. Des choses terribles capables de vous détruire une femme, une vie, une famille, ...

Ce bouquin, fort bien écrit, est l'occasion éprouvante mais idéale de découvrir ces petits pays méconnus malmenés par l'Histoire, notre Histoire commune.


Notre billet

C'est une histoire de fous que nous chante le polonais Hubert Klimko avec sa Berceuse pour un pendu.

Sauf qu'il ne faut surtout pas manquer la préface qui nous explique que le fou s'est bien pendu et que ce livre est bien une berceuse.

Le “fou”, c'était le violoniste Szymon Kuran, polonais émigré en Islande, certainement atteint de troubles bipolaires.

L'auteur Hubert Klimko, autre polonais perdu en Islande, avait fait cette promesse à son ami :

[...] “Hubert, promets-moi  d'écrire quelque chose après ma mort. Sur nous, notre amitié, l'amour ... Tu le mettras à ta sauce, tu donneras des couleurs à tout ça. Dis, tu le feras ? Promets-le-moi !” J'ai promis.

Voilà qui donne un sacré relief à ce qu'on va lire, soudain plombé par des tonnes d'humanité bien réelle.

Pour autant la berceuse n'a rien d'un requiem. Bien au contraire, c'est une histoire pleine de douceur, pleine d'humanité, pleine de rires aussi même si c'est bien souvent aux dépends des islandais .

Et pas si triste que son sujet pourrait le laisser penser : on sort de cette berceuse apaisé, sans doute comme Szymon.


Notre billet

Prévoyez deux ou trois bonnes et longues soirées avant d'ouvrir ce bouquin : il suffit d'une vingtaine de pages à Ron Carlson pour nous accrocher définitivement avec Le signal et une histoire qu'on ne veut plus lâcher.

Et pourtant ce n'est pas un polar , il n'y a pas vraiment d'intrigue, peut-être un suspense diffus.

Et pourtant il ne se passe pas grand chose : c'est juste l'histoire d'une randonnée dans les montagnes du Wyoming.

Et pourtant il n'y a pas foule de personnages (forcément dans ces montagnes ...), deux randonneurs, à peine quelques personnages très secondaires, quelques autres plus importants sont évoqués mais on ne les verra jamais.

Alors ? Qu'est-ce qui fait qu'on ne veut plus lâcher ce bouquin ?

L'histoire de cet ex-couple venu crapahuter dans les superbes et sauvages montagnes de l'Ouest est magnifiquement écrite, on ne voudrait jamais les quitter, on voudrait continuer à les suivre au bout du Wyoming, mais les paysages défilent, les pages tournent et on sait qu'on approche de la fin, inexorablement, zut, zut, allez je relis encore une fois ce chapitre.

Oui, voilà, on voudrait lire ce bouquin à reculons, on voudrait que nos deux randonneurs soient en moins bonne forme, qu'ils fassent deux pas en avant et surtout un en arrière ... histoire de faire durer le plaisir.


Notre billet

http://carnot69.free.fr/images/best-of-2010.pngIl faut suivre sans hésiter Le chemin des âmes et l'histoire forte du demi-indien qu'est Joseph Boyden.

Ah quel plaisir exquis quand, au bout d'une vingtaine de pages, on se dit : purée, là on en tient un bon, un grand !

Une écriture simple mais ample, à l'américaine, avec une puissance d'évocation peu commune.

Un roman fort autour de trois personnages riches et complexes : deux indiens crees d'Amérique du nord, enrôlés dans l'armée canadienne venue lutter dans la Somme et l'Artois contre les teutons pendant la Grande Boucherie Guerre, celle de 14-18. Deux amis inséparables. Et la tante de l'un deux, une vieille sorcière cree venue chercher le seul rescapé, en canoé, à Toronto depuis ses terres ancestrales.

Mais le roman de Joseph Boyden n'est pas qu'un récit de guerre de plus, loin s'en faut, et malgré l'horreur des tranchées on devient très vite accro à l'histoire qu'il nous conte. Sans doute parce que ses trois personnages (tout comme son écriture) sont lumineux et que, malgré les terribles souvenirs qui remontent, on se sent étonnamment bien aux côtés de la vieille sorcière cree au fond du canoé. Et l'on voudrait que le voyage de retour dure.

 


Notre billetIl faut impérativement découvrir les Prodigieuses créatures de l'américaine Tracy Chevalier qui s'amuse à rendre hommage à Jane Austen, la romancière anglaise du début du XIX°. 

On pourrait se demander, au début, ce qu'on est venu faire dans cette Angleterre compassée en compagnie de ces vieilles filles échouées dans une petite ville balnéaire.

Mais on reste accroché après quelques pages par la très belle écriture de Tracy Chevalier. Et puis très vite, au fil des premiers chapitres, on découvre avec bonheur qu'il y a plusieurs niveaux de lecture dans ce roman, finement et habilement entremêlés.

L'histoire mouvementée de l'amitié entre les deux jeunes femmes : deux âges différents, deux milieux différents, la rencontre est riche d'enseignements.

L'histoire de ces deux jeunes femmes trop en avance sur leur temps, trop indépendantes pour la société pré-victorienne britannique confite dans ses préjugés. Ce roman est aussi l'histoire de leur émancipation progressive et relative.

Et enfin l'Histoire tout court de la découverte de ces fossiles, de ces animaux disparus : ichtyosaure (i.e. poisson-reptile), plésiosaure (i.e. presque-reptile), ... qui, en remontant à la surface, venaient doucement mais sûrement bouleverser l'ordre établi des choses.
Un roman plein d'intelligence et d'humanité. Une écriture pleine de fraîcheur et de douceur.

 


Notre billetR.J. Ellory fut la révélation polar de 2010 et Seul le silence est un grand roman.

C'est écrit par un anglais mais on jurerait du Truman Capote (à qui ce livre est dédié d'ailleurs), du Faulkner ou du Steinbeck, si, si.
On y retrouve ce souffle des grands écrivains américains, de ceux qui savent raconter une histoire. Rien de moins que l'histoire de la vie, la dure et la vraie vie. http://carnot69.free.fr/images/best-of-2010.png
À cette lecture on ne peut qu'évoquer ces auteurs US perdus dans les vastes étendues sauvages de l'Ouest.
Sauf que R. J. Ellory a grandi à Birmingham même si son histoire se passe dans les États du Sud, en Géorgie.
Alors tout commence dans un bled perdu, au bord du marais d'Okefenokee et de la Suwanee River.
En 1939, au moment où le Monde bascule peu à peu dans l'horreur.
Mais c'est une horreur différente que connaîtra le petit comté de Charlton, Georgie : une fillette est retrouvée assassinée. Plusieurs suivront.
On accuse bien sûr les noirs sortis de leurs champs de coton, c'est encore l'époque.
Et puis un colon allemand, ce sera l'époque aussi .
Mais c'est aussi un livre sur la littérature, ou plus exactement sur l'écriture, quand lire est une raison d'être et quand écrire est un besoin vital : l'histoire d'un jeune garçon qui noircit des cahiers sous l'oeil bienveillant de son institutrice.
Un jeune garçon dont l'adolescence et finalement la vie vont être façonnées par ces ignobles crimes. 

 

 


Notre billetOn avait lu ce court roman d'Akira Yoshimura au tout début de la naissance de ce blog, il y a un peu plus de quatre ans.

Ces Naufrages nous avaient laissé un fort souvenir, une trace indélébile. L'histoire était rude et puissante, l'envie d'y goûter à nouveau restait là. 

À la relecture, ce petit conte philosophique a conservé toute sa force et l'écriture de Yoshimura gardé toute sa noblesse.

Le japonais nous fait partager la dure, très dure, vie des pêcheurs d'un petit village perdu le long de la côte.

Quelques habitants survivent là, isolés entre mer et montagne.

L'écriture d'Akira Yoshimura est sobre et sèche comme il convient à cette cruelle histoire. Au fil des saisons, il fouille sans relâche, jusqu'au coeur de ces hommes.

Cet auteur maîtrise une rare puissance d'évocation : tout au long de ces quelques pages on reste collé au rivage, les pieds dans le sable aux côtés d'Isaku et de ses compatriotes.

Une très très belle occasion de découvrir la littérature japonaise.

 


Notre billet  Entrez sans hésiter dans le Le cercle des amateurs d'épluchures de patates des deux américaines : Mary Ann Shaffer et Annie Barrows.http://carnot69.free.fr/images/best-of-2010.png
On en vient presque à regretter parfois le format épistolaire de ce bouquin tant on aimerait que cette formidable histoire prenne de l'ampleur. Et puis on se dit un peu plus loin que le changement de ton d'une lettre à l'autre permet justement au lecteur de respirer : il est quand même pas mal question des séquelles de la guerre (celle de 40-45).
L'ironie profondément humaine de ce livre nous permet de ricaner et de glousser entre deux souvenirs d'horreurs.
Un livre très proche de 84 Charing Cross Road qui était déjà sur le podium 2007.

 


Notre billetOn avait été charmés par le film que Rebecca Miller (la fille d'Arthur) avait tiré de son propre livre : Les vies privées de Pippa Lee.

Comme il n'est pas si fréquent de voir un auteur adapter au ciné ses propres romans, on avait eu envie de lire le roman original.

Verdict : plaisir redoublé à la relecture de cette histoire, même quelques semaines seulement après le film.

L'histoire d'une femme qui arrive à la cinquantaine, femme au foyer parfaite, mariée avec Herb Lee, un successfull éditeur ... de trente ans de plus qu'elle.

À l'approche des 80 ans de son mari, Pippa revoit les différents épisodes de sa vie agitée.

L'écriture est fluide et agréable et Rebecca Miller parsème le parcours de Pippa Lee de petits grains de folies, des petits grains de poivre qui lui donnent moult occasions de très belles pages.


Notre billetHenning Mankell ne fait pas que dans le policier : voici Les chaussures italiennes, assurément son meilleur roman jusqu'ici et, tout aussi sûrement, un des meilleurs bouquins, tous rayons confondus, qu'on ait lu ces derniers mois, avis unanime et partagé de BMR et de MAM. http://carnot69.free.fr/images/best-of-2010.png

On aimerait en voir adapté un film, non pas à cause du scénario mais parce que les images y sont évoquées avec une force peu commune et qu'il ne faut que quelques lignes à Mankell pour nous plonger au coeur de l'hiver suédois aux côtés de son Fredrik Welin.

Un type qui s'achemine lentement mais sûrement sur ses 70 ans, qui vit reclus sur une des îles de l'archipel suédois avec une fourmilière qui envahit peu à peu son salon, un type qui snife un pot de goudron dans son hangar à bateau quand ça va vraiment mal, un type qui tient un journal de bord résolument insignifiant où il ne parle que du temps et de la force du vent, et qui tous les matins creuse un trou dans la glace pour s'immerger dans l'eau glacée, comme pour se convaincre qu'il est encore vivant et qu'il fait plus froid dehors qu'en sa tête ou son coeur.


Notre billetColin Cotterill est un auteur britannique qui vit au Laos et en Thaïlande et qui travaille au sein d'ONG à la réinsertion d'enfants victimes de la prostitution. Le déjeuner du coroner ouvre la série ...best-of-2009.png
Son héros, le vieux Dr. Siri Paiboun est le seul et unique coroner du Laos, piètre bouddhiste et piètre communiste comme il le dit lui-même, sorte de croisement asiatique entre une Kay Scarpetta pour la profession et un Jean-Baptiste Adamsberg pour le tempérament fantasque.

Après que japonais, français et américains ont laissé l'Asie du sud-est en chantier, le Laos se remet lentement de la tourmente même si une bonne partie de la population a fuit le pays en traversant le Mékong pour rejoindre la Thaïlande.

Sont restés ceux qui ne savaient pas nager et le tout nouveau régime communiste a bien du mal à reprendre les rênes du pouvoir ... et celles de la corruption.


Notre billet

Une histoire, L'histoire d'Usodimare de l'iatlien Ernesto Franco, où s'entrecroisent différents récits : quelques traces laissées par Usodimare, quelques souvenirs, l'enquête minutieuse d'un officiel de la compagnie maritime, ... une belle écriture pour un récit insolite et étrange qui semble comme flotter à la dérive, entre deux eaux, entre ciel et mer, tant est proche la fin qui s'annonce. best-of-2009.png

Usodimare est une sorte de capitaine Achab sur sa baleine mécanique, obsédé par les souvenirs de ses femmes dont l'une lui aurait laissé quelque chose sur le bateau ? Quelque chose qu'il doit découvrir avant que les ferrailleurs de Chittagong ne s'empare de sa carcasse.


Notre billetFred Vargas et son héros fétiche, Adamsberg, devaient nécessairement monter un jour sur notre podium des polars. 2009 fut une année riche en Vargas : des récents et des plus vieux ressortis de la poussière.

Et dans ce lieu incertain, Fred Vargas s'est déchaînée : un véritable feu d'artifice d'associations d'idées, un festival d'Adamsbergueries. 

Les personnages se multiplient (le commissaire british, le neveu serbe, les adjoints ahuris de la brigade du commissaire, ...) et les dialogues sont tous plus déjantés les uns que les autres.

Fred Vargas manie le fil et l'aiguille avec doigté et saute du coq à l'âne avec souplesse.

L'auteure a le don de nous faire toucher le tissu erratique qui sous-tend le monde que l'on dit rationnel. C'est pas du fantastique ou du surnaturel (il ne s'agit que de pensées, d'actes ou de paroles très humains, si humains justement) mais, comment dire, on n'a pas tous le don d'Adamsberg pour naviguer dans ces eaux troubles et discerner les connexions au-delà des apparences. On s'identifierait plutôt aux collègues ahuris de la brigade !


Notre billet

Cette année la littérature mexicaine est à l'honneur. best-of-2009.png

Voici donc un auteur déjà célèbre et déjà connu même si l'on n'a encore rien lu de lui puisque Guillermo Arriaga est l'auteur de scénarios à succès au ciné : Babel, 3 Enterrements, 21 Grammes, Loin de la terre brûlée, c'est lui !

Une actualité et une renommée qui suffisaient à justifier qu'on se précipite sur ce petit polar de poche : Un doux parfum de mort.

Pari gagné. Guillermo Arriaga avait signé ici un excellent roman qui n'avait rien d'un futur scénario hollywoodien.

Un polar si on veut (il y a meurtre, voire meurtres).

Une pièce de théâtre si on veut aussi : un presque huis-clos dans un petit village perdu au fin fond de la campagne mexicaine, plus exigû qu'une scène de théâtre.

On y retrouve même le choeur des villageois pour faire avancer l'histoire ... et les héros vers le drame final.

Tout commence, comme souvent, par la découverte d'un cadavre.

Celui d'une jeune fille du village, retrouvée nue et poignardée ...


Notre billetDans la brume électrique, le polar de James Lee Burke qui a servi de trame au film de Bertrand Tavernier.
À New Iberia près de La Nouvelle-Orléans, la torpeur étouffante du bayou est seulement troublée de temps en temps par les orages et ouragans venus du Golfe du Mexique. Jusqu'à ce que l'on retrouve un, puis deux, cadavres de jeunes filles sauvagement mutilées.
Dans le même temps, les notables de la petite bourgade se réjouissent de voir revenir au pays un enfant pas sage mais avec les milliers de dollars utiles à la production et au tournage d'un film. Même s'il s'agit d'argent sale puisque l'enfant prodigue est devenu un gangster notoire.
Avouez qu'il y a là de quoi troubler la paix que croyait avoir bien mérité Dave Robicheaux !


Notre billetLa Trilogie berlinoise de Philippe Kerr.
Cette ré-édition réunit trois épisodes de la série qui met en scène un privé au goût de Philip Marlowe, à l'odeur de Nestor Burma (celui de la télé plutôt que l'original de Léo) mais aux relents de Gestapo puisque la série se passe à Berlin, avant et après guerre.
Sur les traces de Bernie on parcourt Berlin en tous sens, de la Friedrichstrasse au Kürfürstendamm et du quartier de Schöneberg au Kreuzberg, oubliant un instant dans quelle horreur s'enfonce la belle capitale. C'est tout l'intérêt de ce bouquin que de nous plonger dans la vie quotidienne berlinoise juste avant-guerre et de nous montrer les plus petits rouages de la mécanique nazie en marche.
Instructif et édifiant.


Notre billetDe sang et d'ébène de Donna Leon.best-of-2009.png
L'occasion de rendre grâce à cette auteur de polars italiens, pardon vénitiens, et à son commissaire fétiche : Guido Brunetti.
Avec l'aide de ses rares collègues pas trop corrompus, Brunetti enquête sur une exécution sommaire alors que le rapport d'enquête ... a disparu.
Ou plus subtilement et plus justement, comme le fait remarquer un collègue : on l'a disparu ...

 


Notre billetCourir de Jean Échenoz.
C'est l'histoire d'Émile. Émile Zatopek.best-of-2009.png

Ce petit bouquin d'Échenoz (tous les bouquins d'Échenoz sont petits) se lit à toute allure, à toute vitesse.

En moins de deux heures, en moins de temps qu'il n'en faut à Émile pour courir les 20.000 mètres.

On suit tout cela (les courses d'Émile et la roue de l'Histoire) au rythme donné par Échenoz, dans la foulée d'Émile : c'est passionnant, captivant, haletant.

Sous la plume d'Échenoz, on a l'impression de voir le monde courir à sa perte tandis que le petit bonhomme Émile court sur la planète, poursuivi par les chars, essayant vainement d'échapper à l'Histoire qui finit par le rattraper lorsque, avec l'âge, Émile s'essouffle et se trouve bien heureux de voir quelques jeunes prendre la relève.


Notre billetNe tirez pas sur l'oiseau moqueur de Harper Lee.best-of-2009.png
En 1935, dans cette petite ville du fond de l'Alabama, on trouve effectivement ces fameux mockingbirds chantants mais aussi des Noirs, employés aux champs ou aux cuisines, qui chantent du gospel de tout leur coeur.
Jusqu'à ce que l'un d'eux, Tom Robinson, se retrouve accusé d'avoir violé une blanche  ...
Une plongée dans l'amérique raciste la plus profonde, annonciatrice des changements à venir (Martin Luther King sera assassiné 9 ans après la parution du bouquin, 35 ans après les faits relatés).


Notre billetDérive sanglante de William G. Tapply.
Un polar qui change du lot habituel : le héros, Stoney Calhoun, ne supporte même plus l'alcool et boit du coca depuis l'accident qui l'a rendu amnésique !best-of-2008.png
C'est plutôt sympa, même si parfois on a du mal à croire au héros si gentil et à la si belle héroïne.
Mais ne boudons pas notre plaisir : si l'islandais Arnaldur Indridason nous avait dissuadés à jamais d'aller en Islande, bien au contraire l'américain William G. Tapply semble nous inviter à passer nos prochaines vacances dans le Maine ! Une série prometteuse : nous avons lu également Casco Bay.


Notre billetUne simple chute de Michèle Lesbre.
Le voyage en train, parenthèse dans la vie, est décidément un prétexte à de singulières rencontres.best-of-2008.png
Ici le héros prêtera l'oreille à une étrange dame qui semble bien partie pour luir raconter sa vie.
Ulysse qui écoute le chant d'une sirène ... et comme chacun sait (sauf notre héros) il ne faut pas écouter la sirène ...
Les amateurs de polars pourront ici apprécier une très très belle plume.


Notre billetOut de Natsuo Kirino.
Un roman foisonnant avec toute une galerie de personnages très fouillés (plusieurs points de vue sont alternativement donnés sur cette histoire) qui gravitent autour de ces quatre femmes. Quatre beaux portraits féminins, même si la peinture n'est pas très reluisante.best-of-2008.png
Quatre collègues qui vont, par la force des choses, s'entraider lorsque l'une d'elles va tuer presqu'accidentellement son mari lors d'une dispute. Il faut l'aider à se débarrasser du corps ...


Notre billetLe canapé rouge de Michèle Lesbre.
L'histoire d'une femme qui se met en quête d'un amour perdu ... à Irkoustk en pleine Sibérie, au bord du lac Baïkal.best-of-2008.png
Cette quête, c'est celle du désir des choses perdues : un amour qui s'en est allé, un idéal (politique) qui ne s'est pas réalisé, un enfant qu'on n'a pas eu, ... Le voyage en train est comme une vie suspendue, une parenthèse, on s'en va mais c'est pour être plus proche de ce qu'on croit avoir laissé.


Notre billetLa bénédiction inattendue et Les paupières de Yoko Ogawa.best-of-2008.png
Revoici la reine de l'étrange avec deux recueils de nouvelles parus simultanément.
Les nouvelles des paupières mettent en scène des rencontres : un passager dans un avion, une vieille femme qui vend des légumes, un vieux célibataire et une écolière, ou encore une collectionneuse d'odeurs.
Les nouvelles de la bénédiction ont pour thème récurrent l'écriture, et Yoko Ogawa s'y met elle-même en scène : l'une des nouvelles raconte comment l'inspiration lui est venue pour écrire une nouvelle de l'autre recueil et ainsi la boucle est bouclée.


Notre billetInconnu à cette adresse de Kathrine Kressmann Taylor.best-of-2008.png
Une correspondance entre un juif américain et son ami allemand.
On vous laisse découvrir ce que cache réellement le titre de ce petit livre terrible mais très astucieux (on aurait presque pu le classer dans les polars), avec une belle alliance de la forme et du fond. 

 



Notre billetChinoises de Xinran.
La terrible condition des femmes chinoises de la fin du siècle alors que la Chine est en train de s'ouvrir et qu'il est désormais possible de parler. Un peu.
Il est question d'inceste, de viols, d'ignorance et de misère sexuelle, de mariages arrangés, de séparations entre mère et fille, tout cela sur le fond de l'histoire toute récente de la Chine.


Notre billetLà-bas de Peter Cameron.
best-of-2007.png Une parenthèse dans la vie d'un jeune étudiant-écrivain, pas très à l'aise dans ses baskets, qui s'en va en Uruguay avec l'idée de pondre une biographie sur un romancier décédé, auteur d'un seul bouquin.



Notre billetUne île sous le vent de Barbara Kingsolver.
Avec ces quelques nouvelles, on plonge, le temps de quelques pages, dans l'instant d'une vie, entre un passé qui se découvre sous les mots et un futur qui se devine au fil des pages.
Barbara Kingsolver tire le portrait de femmes, de beaux portraits de femmes.



Notre billetLe cercle du karma de Kunzang Choden.
La description minutieuse de la trajectoire d'une bouthanaise qui sera amenée à rompre avec ses attaches (village, famille, ...) et à partir sur les routes du Bouthan, du Népal, de l'Inde, ...
À travers son histoire on découvre la vie quotidienne de ces peuples et en filigrane le récit de l'émancipation d'une femme, d'une écriture simple, «nature», peut-être empreinte de zénitude bouddhique ? !


Notre billetCrimes au bord de l'eau de Kerstin Ekman.
best-of-2007.png Un polar nordique qui change des habituels Mankell, Nesbo ou Indridason.
Dame Ekman possède une écriture originale, très «physique» et nous livre ici l'histoire d'un double meurtre au pays des lapons ...



Notre billetHommes sans mère de Hubert Mingarelli.
À l'exact opposé des proses alambiquées d'autres auteurs français à la mode comme Claudel ou Barbery, l'art de Mingarelli touche à la simplicité, presque au dépouillement : simplicité de l'histoire, simplicité de l'écriture, simplicité des hommes et de leurs sentiments à peine évoqués mais si fortement exprimés.


Notre billetLâchons les chiens de Brady Udall.best-of-2007.png
Une douzaine de nouvelles.
Une douzaine de pépites venues du fin fond de l'ouest américain.
Un art consommé de camper quelques personnages en quelques pages.



Notre billet84, Charing cross road de Hélène Hanff.best-of-2007.png
Une curieuse correspondance transatlantique entre une écrivain new-yorkaise et un libraire londonien.
Un peu de fine intelligence dans ce monde de brutes.
Et un incontournable de la blogoboulle.


Notre billetTôkyô Express de Matsumoto Seicho.
Un charmant policier de celui que l'on surnomme le «Simenon japonais».
Une incursion rapide et facile en territoire littéraire nippon pour une enquête «à la Colombo».
polar.png



Notre billetLes années douces de Kawakami Hiromi.
Comme son titre l'indique, une douce promenade dans les bars de Tôkyô en compagnie d'une jeune femme et un de ses anciens professeurs qui picolent et grignotent au fil des jours.
Une histoire d'amour non dit.

 


Notre billetLe retour du professeur de danse, de Henning Mankell.
best-of-2007.png Le retour en force des polars suédois de Mankell, qui réussit le pari de se renouveler et d'abandonner son inspecteur fétiche Kurt Wallander.
polar.png Une incursion dans la Suède profonde, hantée par les fantômes des années noires de la collaboration avec le nazisme.


Notre billetDeuil interdit, de Michael Connelly.
best-of-2007.png On retrouve Harry Bosch, notre inspecteur favori à LA, dans une nouvelle série.
Harry Bosch reprend du service : avec Kiz Rider, sa coéquipière black, ils vont réouvrir les dossiers des "affaires classées".
polar.png Le second épisode, Echo Park, est également sorti.


Notre billetInsecte, de Claire Castillon.
Des histoires d'amour/haine mère/fille où la mère est beaucoup, beaucoup trop prenante, incestueuse ou insecte-tueuse ...
De formidables portraits de femmes aussi. Où se dessinent, en creux, quelques hommes, trop souvent partis en voyage ...
Une écriture féroce, cruelle, sans concession, qui dérange souvent et lorsqu'on rit, parfois, on rit jaune ...


/carnot69.free.fr/images/maldepierres.jpg" alt="Notre billet" align="left" border="0" height="80" hspace="3" vspace="3" />Mal de pierres, de la sarde Milena Agus.
Wwoouhf ! Quelle écriture, que ce petit bouquin sarde d'une centaine de pages.
La narratrice nous relate l'histoire de sa grand-mère, mariée à la fin de la guerre, lorsque les allemands quittent la Sardaigne.
L'histoire ordinaire d'une grand-mère peu ordinaire.


Notre billetPuisque rien ne dure, de Laurence Tardieu.
Heureusement il n'y a qu'à peine plus de 100 pages et c'est bien assez comme ça : on est content de refermer cette douloureuse histoire, en se disant bien vite ouf, ce n'est qu'un roman, la vraie vie ne peut pas être aussi terrible que ça, etc.
Mais le hic, c'est que c'est très très bien écrit et que l'on se croit donc obligé d'en parler à d'autres qui vont, à leur tour, découvrir ces sombres pages et l'histoire d'un couple détruit, brisé par la perte incommensurable de l'enfant.


Notre billetLe lièvre de Vatanen, du finlandais Arto Paasilinna.
Le finaud finnois Arto Paasilinna nous raconte ici l'odyssée d'un homme qui a tout largué : boulot, femme, bateau, ... après avoir rencontré un lièvre boitillant.
Nous voici entraînés à la suite de ce couple improbable à travers les lacs, les forêts et les villages de Finlande jusqu'en Carélie et le périple est prétexte à toutes sortes de rencontres dépaysantes, farfelues et sincèrement humaines.


Notre billetNeige, de Maxence Fermine.
Une centaine de pages de Neige qui nous emmènent au Japon, le pays des haïkus, ces petits poèmes de 3 vers et 17 pieds.
Ce petit livre est donc le poème de la neige et l'histoire de son poète Yuko, une sorte de funambule des mots.



Notre billetSoie, de l'italien Alessandro Baricco.best-of-2007.png
La délicieuse histoire au XIX° siècle d'un négociant sériculteur racontée par un inclassable italien. Un tout petit bijou de quelques pages, quasiment une nouvelle.
Presqu'un poème en réalité.

 



Notre billetbestof2006.pngTerre des oublis, de la viêt-namienne Duong Thu Huong.
L'histoire est celle d'amours tragiques : un soldat rentre au bercail longtemps après avoir été donné pour mort. Sa femme (mais ils ne restèrent mariés que quelques mois juste avant la mobilisation) a depuis refait sa vie et file le parfait amour avec un autre homme.
La morale (qui est aussi sa morale) lui commandera de retourner vivre avec ce premier mari qu'elle avait oublié.


Notre billetbestof2006.png La femme en vert d'Islande, de l'islandais Arnaldur Indridason.
Un polar, un roman plutôt, rude et sombre (il y est beaucoup question de violence familiale) comme les paysages polar.pngd'Islande.



Notre billetbestof2006.png L'homme chauve souris (et les autres) du norvégien Jo Nesbo.
Des polars norvégiens avec un auteur qui promène son inspecteur Harry Hole en Australie avec L'homme chauve-souris ou à Bangkok avec Les cafards.
polar.png


Notre billetbestof2006.png Le pouvoir du chien, de l'américain Thomas Savage.
Un roman âpre et plus dur. La tension croît lentement mais inexorablement jusqu'au dénouement et laissera longtemps son empreinte : c'est sans aucun doute son roman le plus fort, c'est aussi son premier succès.


Notre billetbestof2006.png Le vieux jardin, du coréen Hwang Sok-Yong.
Un beau roman avec toute l'histoire récente de la Corée en toile de fond et notamment la répression de Kwangju en 1980.



Notre billetbestof2006.pngMort d'une héroïne rouge (et d'autres), du chinois Qiu Xiaolong.
Un régal (et d'ailleurs on y parle beaucoup de cuisine !) avec moult détails savoureux sur la vie à Shanghaï sous Den Xiaoping.
polar.png



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