Une idée rafraîchissante pour l'été : Le bonhomme de neige du norvégien Jo Nesbo.
Ce n'est peut-être pas le meilleur opus du plus américain des auteurs de polars européens (on aura préféré les précédents) mais c'est certainement le pavé de l'été pour la plage.
L'intrigue semble avoir quelque mal à démarrer et on patauge dans la neige fondue pendant quelques chapitres. Est-ce parce qu'au début du bouquin le détective Harry Hole ne boit plus, ne fume plus, ne ... ?
Heureusement cet ascétisme ne saurait durer bien longtemps et bien vite on file sur les traces d'un serial-killer à la mode norvégienne.
[...] - J'ai demandé à l'Institut de météorologie de vérifier les dates et les lieux qui nous intéressent. Et tu sais quoi ?
Harry savait quoi. Et il aurait dû le savoir depuis longtemps.
- La première neige, répondit-il. Il les chope le jour où tombe la première neige.
- Exactement.
Et avec la première neige, vient forcément la joie de faire un bonhomme de neige.
[...au téléphone ...] - J'appelle les troupes.
- Qu'est-ce qui s'est passé ?
- Il y a un bonhomme de neige, ici.
- Et alors ?
Harry expliqua.
- Je n'ai pas pigé la fin, cria Holm. La couverture est mauvaise, ici ...
- La tête, répéta Harry. C'est celle de Sylvia Ortensen.
Le silence se fit à l'autre bout du fil.
Jo Nesbo nous embarque alors dans un dédale de fausses-pistes.
Et l'on frissonne : de froid et d'angoisse.
Avec en prime, quelques vérités très norvégiennes sur la rivalité entre Oslo et Bergen (cette fois Harry travaille avec une équipière originaire de Bergen) :
[...] - Mmm. Pourquoi ne voulais-tu pas que je dise à tes collègues de Bergen que tu étais là ?
- Quoi ?
- Je me disais qu'ils trouveraient ça cool de savoir que tu bossais sur une grosse affaire de meurtre dans la capitale.
Elle haussa les épaules et ouvrit la portière.
- Les Berguénois ne considèrent pas Oslo comme la capitale. Bonne nuit.
- Bonne nuit.
Et toc.
On a lu aussi Rue Sans-Souci récemment et c'est encore meilleur !.
Pour celles et ceux qui aiment les frissons.
Gallimard édite ces 524 pages traduites du norvégien par Alex Fouillet.