23 mars 2007
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Quand le feu couve sous la glace
Un petit ouvrage du japonais Yasushi Inoué, Le Fusil de chasse.
En à peine une heure de lecture, trois femmes se racontent à un même homme. Trois très belles lettres.
Triste histoire que celle des amours contrariées de ces quatre personnages (l'une de ces femmes connaîtra d'ailleurs un funeste destin). Amours impossibles, amours étouffées par les secrets non dits.
[...] En plus des trente couleurs au moins que contient une boîte de peinture, il en existe une, qui est propre à la tristesse et que l'oeil humain peut percevoir.
L'écriture glacée de Yasushi Inoué ajoute encore au malaise : ses personnages se racontent de manière étrangement distanciée et l'on sent à chaque page le feu couver sous la glace, la passion sous les mots :
[...] Ma vie demeurera présente dans cette lettre jusqu'à ce que tu en aies achevé la lecture. Dès l'instant que tu l'auras ouverte, que tu auras commencé à la lire, tu y retrouveras la chaleur de ma vie. Et pendant quinze ou vingt minutes jusqu'à ce que tu en aies lu le mot final, cette chaleur se répandra dans ton corps entier.
Katell en parle comme d'autres blogs ici, là et là.