14 septembre 2006
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Après avoir traversé la Chine à pied avec Ma Jian sur les chemins de poussière rouge, voici de quoi la parcourir de nouveau en train avec Paul Theroux et son roman : la Chine à petite vapeur.
Cet américain globe-trotter a livré de nombreux récits de ses voyages et son parcours en train dans la Chine de Deng Xiaoping (il y a près de vingt ans) est d'une belle écriture.
Le récit de ses rencontres pittoresques dans les gares, les wagons ou les villes est pimenté d'un humour très caustique et on ne s'y ennuie pas un instant.
Paul Theroux est parti de Londres pour gagner Pékin par le transmongolien : c'est donc tout naturellement ce livre qui nous aura accompagnés tout au long de notre voyage en Asie.
Theroux devra finir son voyage en voiture pour gagner Lhassa au Tibet (on est en 1986) et il aura ces mots prémonitoires alors que, vingt ans plus tard, la Chine vient tout juste d'inaugurer le train Qinghai-Tibet (le dernier tronçon Golmud-Lhassa vient d'ouvrir en juillet 2006), le train le plus haut du monde : Mais la raison principale pour laquelle le Tibet reste si peu développé et si anti-chinois - et si totalement démodé et plaisant - c'est qu'il est l'une des seules merveilles de la Chine qui ne soit pas desservie par le chemin de fer. La chaîne du Kunlun garantit que le train n'atteindra jamais Lhassa.
D'autres extraits à déguster avant le voyage :
Il ne suffit pas aux chinois d'avoir levé l'interdiction de la publicité commerciale ; ils ne se contentent pas de coller des affiches ou de dresser des enseignes; ils préfèrent le contact direct - prendre le touriste par le bouton de sa veste, importuner le péquenot qui débarque de son lointain Gansu, hurler dans les porte-voix, agiter des drapeaux sous votre nez.
... Dans la plupart des autres pays , un bosquet, une prairie ou même un désert définit un paysage; si bien que vous associez immédiatement le pommier avec le Canada, le chêne avec l'Angleterre, le bouleau avec l'Union Soviétique et le désert et la jungle avec l'Afrique. Mais rien de tel ne nous vient à l'esprit en Chine, où la caractéristique la plus commune et la plus manifeste d'un site est un être humain - habituellement une foule d'êtres humains. Chaque fois que je comtemplais un paysage, il y avait un être humain qui me rendait mon regard.
... Les chinois, dans leur innocence, viennent regarder les étrangers comme on va au spectacle.
Cet américain globe-trotter a livré de nombreux récits de ses voyages et son parcours en train dans la Chine de Deng Xiaoping (il y a près de vingt ans) est d'une belle écriture.
Le récit de ses rencontres pittoresques dans les gares, les wagons ou les villes est pimenté d'un humour très caustique et on ne s'y ennuie pas un instant.
Paul Theroux est parti de Londres pour gagner Pékin par le transmongolien : c'est donc tout naturellement ce livre qui nous aura accompagnés tout au long de notre voyage en Asie.
Theroux devra finir son voyage en voiture pour gagner Lhassa au Tibet (on est en 1986) et il aura ces mots prémonitoires alors que, vingt ans plus tard, la Chine vient tout juste d'inaugurer le train Qinghai-Tibet (le dernier tronçon Golmud-Lhassa vient d'ouvrir en juillet 2006), le train le plus haut du monde : Mais la raison principale pour laquelle le Tibet reste si peu développé et si anti-chinois - et si totalement démodé et plaisant - c'est qu'il est l'une des seules merveilles de la Chine qui ne soit pas desservie par le chemin de fer. La chaîne du Kunlun garantit que le train n'atteindra jamais Lhassa.
D'autres extraits à déguster avant le voyage :
Il ne suffit pas aux chinois d'avoir levé l'interdiction de la publicité commerciale ; ils ne se contentent pas de coller des affiches ou de dresser des enseignes; ils préfèrent le contact direct - prendre le touriste par le bouton de sa veste, importuner le péquenot qui débarque de son lointain Gansu, hurler dans les porte-voix, agiter des drapeaux sous votre nez.
... Dans la plupart des autres pays , un bosquet, une prairie ou même un désert définit un paysage; si bien que vous associez immédiatement le pommier avec le Canada, le chêne avec l'Angleterre, le bouleau avec l'Union Soviétique et le désert et la jungle avec l'Afrique. Mais rien de tel ne nous vient à l'esprit en Chine, où la caractéristique la plus commune et la plus manifeste d'un site est un être humain - habituellement une foule d'êtres humains. Chaque fois que je comtemplais un paysage, il y avait un être humain qui me rendait mon regard.
... Les chinois, dans leur innocence, viennent regarder les étrangers comme on va au spectacle.