13 juillet 2007
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La reine japonaise de l'étrange
Après L'annulaire, voici de nouveau une étrange nouvelle (100 pages) de l'étrange Yoko Ogawa.
La petite pièce hexagonale est une sorte de mystérieux confessional en bois géré par un couple de mystérieux gardiens.
On y entre et s'y asseoit pour s'y raconter, tout seul : une pièce à raconter, à se raconter.
[...] Il n'y a pas d'erreur dans ce que m'a dit Yuzuru, n'est-ce pas ? Il s'agit bien d'une petite pièce qui ne sert à rien d'autre qu'à raconter. [...] Mais la première fois qu'il m'a expliqué le mécanisme, j'ai été désorientée. Comme jusqu'alors je n'avais jamais entendu parler de l'existence d'une telle chose au monde, je n'ai pas été tout de suite convaincue.
[...] En fait ça ressemble à un monologue, c'est ça ? Une boîte où l'on peut murmurer tout seul autant qu'on veut, dans le style qu'on aime, sans se soucier du regard des autres.
Étrange poésie autour de ses monologues introspectifs : on chancelle à la limite du surréalisme, on reste toujours sur le fil du couteau à sushis entre poésie et fantastique.
Réservé quand même aux amateurs ...
À suivre également : La Bénédiction Inattendue et Les Paupières, ses deux derniers recueils de nouvelles (excellents !).
La bio de Yoko Ogawa sur Evene.fr et un site sur ses différents romans et nouvelles.